Marie Lera

journaliste parisienne dévouée à la cause des femmes turques dans les Harems
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Hortense Marie Héliard, dite Marie Lera, née le à Saint-Nazaire et morte le à Bron, est une journaliste et romancière française.

Marie Lera
Biographie
Naissance
Décès
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BronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hortense Marie HéliardVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Marie Léra, Marc Hélys, Jean d'AninVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Elle a utilisé les pseudonymes Jean d'Anin et Marc Hélys.

Biographie

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Jeunesse et famille

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Hortense Marie Héliard naît en 1864 à Saint-Nazaire, fille d'un capitaine au long cours[1],[2]. Dès l'enfance, elle est initiée à l'anglais, l'italien et, grâce à sa nurse, au suédois[3]. En 1886, elle se marie avec Carlos Américo Lera (de), (La Havane avocat et diplomate mexicain né à Cuba, dont elle est la deuxième épouse[4],[5]. Il est déjà le père de trois garçons, Carlos Americo Lera Borrell (La Havane, 8 novembre 1878 - Paris, 18 juin 1915)[6], Ramón Federico Lera Borrell, (Mexico le 13 mai 1880), Fernando Lera Borrell (Mexico le 11 février 1882 - Mexico le 14 août 1935), et d'une fille, Edelmira-Delfina-Amelia Lera Borrell, (Saint-Nazaire le 26 mai 1885 - New Bedford, États-Unis, 1974), épouse d'Ernest E. Beauvais[7],[8],[9].

Marie Lera mit au monde une fille, Marguerite-Marie-Amélie, (Nantes le 5 novembre 1888 - Genève 22 janvier 1989), mariée le 6 septembre 1930, à Genève, au baron Camille Alois Eynard)[8],[9].

Le couple se sépara en janvier 1896 mais ne divorça jamais[10].,[Note 1].

Carrière

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Marie Lera débute dans le journalisme avec un reportage sur la Scandinavie et adopte deux pseudonymes, Jean d'Anin et Marc Hélys, pour publier ses écrits et plus tard des traductions (de l'italien, anglais, suédois et polonais).

Lors de deux séjours à Constantinople, elle crée des liens avec deux des filles du secrétaire général du Département des Affaires étrangères ottoman, avec lesquelles elle dupa en 1904 Pierre Loti, en se faisant passer pour une ottomane vivant dans un harem. Elle créa pour cela le personnage de Layla, et fit croire à son suicide au romancier. celui-ci en fit le roman Les désenchantées[5],[11]. Intéressée par le féminisme dans plusieurs pays étrangers, elle publie en 1906 À travers le féminisme suédois[12]. En 1908, elle fait paraître un livre qu'elle présente comme un témoignage sur la condition féminine et les événements qui marquent son époque[13], Le Jardin fermé, mais qui est en réalité un résumé de on-dit ponctué d'inventions romanesques[14].

Marie Lera est surtout connue pour son ouvrage Le Secret des désenchantées, publié en 1923 sous le pseudonyme de Marc Hélys, qui raconte comment le succès littéraire de Pierre Loti Les Désenchantées résulte d'une supercherie dont elle fut l'une des auteurs durant son second séjour à Constantinople en 1904.

Marie Lera meurt en 1958 à Bron[1].

Publications

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Sous le nom de Marie Lera

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  • Les Petits Boërs : épisode de la guerre du Transvaal en 1900, Paris, Librairie Gedalge, 1900

Sous le nom de Jean d'Anin

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Sous le nom de Marc Hélys

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  • À travers le féminisme suédois, Plon-Nourrit et Cie, 1906
  • Le Jardin fermé, scènes de la vie féminine en Turquie, Plon-Nourrit et Cie, 1908
  • Cantinière de la Croix-Rouge 1914-1916 - Perrin et Cie, 1917
  • L'Envers d'un roman : Le secret des "Désenchantées" révélé par celle qui fut Djénane, Perrin, 1923

Traductions sous le nom de Marc Hélys (liste sélective)

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  • Aimé pour lui-même - Collection Stella n° 22 (traduction française du roman américain Brewster's Millions, 1902 pour le texte original de George Barr McCutcheon)
  • Le Vieux Manoir, (traduction française d'une nouvelle suédoise de Selma Lagerlöf), Perrin, Paris
  • Dans le désert, (traduction française du roman italien Sino al confine, de Grazia Deledda), Paris, Hachette, 1912
  • Une héroïne de la Renaissance italienne, Caterina Sforza, 1463-1509, (traduction française partielle de Caterina Sforza, édition en 3 volume de l'historien italien Pier Desiderio Pasolini (it))
  • Des roseaux sous le vent (traduction française du roman italien Canne al vento de Grazia Deledda), Paris, Grasset, 1919
  • Betty et ses amoureux (traduction française du roman The Two Vanrevels de Booth Tarkington), Paris, Hachette, 1936

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Il ne doit pas être confondu avec son fils et homonyme, Carlos Américo Lera, mort à Paris à 1915[6].

Références

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  1. a et b Archives de la Loire Atlantique, commune de Saint-Nazaire, acte de naissance no 147, année 1864 (avec mention marginale de décès) (page 17/48))
  2. Diana Holmes, A Belle Epoque?: Women in French Society and Culture 1890-1914
  3. Loup Odoevsky Maslov, « Marc Hélys femme de lettres nazairienne », Histoire et Patrimoine n°97,‎ , p. 63
  4. Acte de mariage no 108, , Saint-Nazaire , Archives départementales de la Loire-Atlantique
  5. a et b Loup Odoevsky Maslov, « Marc Hélys, Marie Lera, Saint-Nazaire, iyi akşamlar », sur saint-nazaire.hautetfort.com, (consulté le )
  6. a et b Acte de décès no 2888, , Paris 10e, Archives de Paris
  7. Constatation de naissance no 607, , Saint-Nazaire, Archives départementales de la Loire-Atlantique (naissance du )
  8. a et b Loup Odoevsky Maslov, Histoire & Patrimoine : Les Lera : Une famille de diplomates nazairiens venus du Mexique, APHRN, (ISSN 2116-8415, lire en ligne), p. 17-95
  9. a et b Loup Odoevsky Maslov, « Les Lera : Une famille de diplomates nazairiens venus du Mexique » (consulté le )
  10. Acte de décès no 3415, , Paris 15e, Archives de Paris
  11. Alain Quella-Villéger, Évadées du harem – Affaire d’État et féminisme à Constantinople (1906), Babel, , 340 p. (ISBN 978-2-330-04893-8)
  12. Cf. Vincent Fournier, L'Utopie ambiguë. La Suède et la Norvège chez les voyageurs et essayistes français (1882-1914), Clermont-Ferrand, Adosa, 1989.
  13. Dussert, Éric, 1967-...., Cachées par la forêt : 138 femmes de lettres oubliées, Paris, la Table ronde, dl 2018, 574 p. (ISBN 978-2-7103-7714-6 et 2710377144, OCLC 1061262122, lire en ligne)
  14. Loup Odoevsky Maslov, « Marc Hélys femme de lettres nazairienne, », Histoire et Patrimoine n°97,‎ , p. 70

Voir aussi

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Liens externes

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