Joan Lerma

homme politique espagnol

Joan Francesc Lerma i Blasco, né le à Valence, en Espagne, est un homme politique espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Joan Lerma
Illustration.
Joan Lerma en
Fonctions
Porte-parole du groupe socialiste au Sénat espagnol

(3 ans, 11 mois et 18 jours)
Législature VIIIe
Prédécesseur Juan José Laborda
Successeur Carmela Silva
Ministre des Administrations publiques

(10 mois et 3 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González IV
Prédécesseur Jerónimo Saavedra
Successeur Mariano Rajoy
Président de la généralité valencienne

(12 ans, 7 mois et 8 jours)
Gouvernement Lerma I, II et III
Coalition PSPV-PSOE
Prédécesseur Enrique Monsonís
Successeur Eduardo Zaplana
Biographie
Nom de naissance Joan Francesc Lerma i Blasco
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Valence (Espagne)
Parti politique PSOE
Diplômé de Université de Valence

Joan Lerma Joan Lerma
Ministres des Administrations publiques d'Espagne
Présidents de la Généralité valencienne

Il est président de la Généralité valencienne, entre 1983 et 1995, puis ministre des Administrations publiques jusqu'en 1996.

Biographie

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Formation et activité professionnelle

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Sur le plan de ses référent symboliques, il se déclare influencé dans sa jeunesse par le blasquisme et le sorollisme[1],[2].

Après avoir obtenu une licence de sciences économiques et entrepreunariale à l'université de Valence en 1976, il travaille pour les sociétés Rank Xerox et Sociedad de Estudios Sigma, SA, situées à Valence[3]. Il les abandonne rapidement, afin de se consacrer pleinement à sa carrière politique.

Ascension politique

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Initialement militant trotskiste, il adhère aux Jeunesses socialistes, par entrisme, en 1973[3]. Il rejoint l'année suivante l'Union générale des travailleurs (UGT), puis le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 1975[3].

En 1976, il est élu secrétaire général de la fédération du parti dans la province de Valence, puis devient secrétaire aux Relations politiques du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE (PSPV-PSOE), nouvelle fédération socialiste du Pays valencien, en 1978[3]. La même année, il entre au conseil du Pays valencien, organisme pré-autonomique de la Communauté autonome, en tant que responsable pour le Travail[4],[5],[3],[6].

Avant l'autonomie valencienne

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Il est élu député de la circonscription de Valence lors des élections générales du 15 mars 1979[7], puis est désigné le secrétaire général du PSPV-PSOE, au cours d'un congrès extraordinaire[8],[9]. Réélu député en 1982, il fait partie de la commission de rédaction du statut de Benicàssim[10],[11], qui servira de base au statut d'autonomie de la Communauté valencienne, approuvé cette même année.

Il est nommé président de la Généralité valencienne le par le Parlement « transitoire » (Corts transitòries) formé en attendant les premières élections autonomiques valenciennes[12]. Il démissionne du Congrès des députés cinq mois plus tard, le .

Président de la Généralité valencienne

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Aux élections régionales, organisées le 8 mai suivant, le PSPV-PSOE, dont il est chef de file, remporte une nette victoire avec 51,7 % des voix et 51 députés sur 89. Le , à seulement 31 ans, Lerma devient officiellement le premier président de la Généralité valencienne[13] — fin novembre 1982, il a succédé à Enrique Monsonís, président démissionnaire du conseil du Pays valencien[14]. Du fait de la percée du Centre démocratique et social (CDS) aux régionales du , il recule de dix points et neuf sièges, perdant sa majorité absolue. Il passe alors un accord avec la Gauche unie du Pays valencien (EUPV) qui lui permet d'être investi pour un deuxième mandat. Lors du scrutin du , il retrouve sa majorité absolue de justesse, obtenant 45 sièges avec 43,2 % des suffrages exprimés.

Son mandat est marqué par la mise en place du statut d'autonomie, qui consiste à créer une administration régionale, retrouver et renforcer l'identité culturelle valencienne. Dans le même temps, il développe une politique d'accords avec les partenaires sociaux qui permet le lancement de deux plans économiques entre 1984 et 1991.

En décembre 1994, son troisième gouvernement autonomique est le premier à reconnaître en Espagne l'union civile — étendue aux homosexuels[15].

Choisi pour présider le XXXIIIe congrès fédéral du PSOE en 1994, qui consacre le Valencien Ciprià Ciscar au poste de secrétaire à l'Organisation, numéro trois de l'appareil du parti, il échoue, au cours des élections régionales du , à conserver le pouvoir face au conservateur Eduardo Zaplana, qui remporte la majorité relative avec 43,2 % des voix et 42 élus, contre 34,3 % des suffrages et 32 sièges pour les socialistes.

Carrière nationale

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Il est officiellement remplacé par Zaplana le suivant, et est nommé le même jour ministre des Administrations publiques dans le dernier gouvernement de Felipe González. Cette nomination poursuit alors le double objectif de faciliter les relations entre le gouvernement central et les nationalistes basques et catalans, mais aussi à récompenser le chef de gouvernement régional dont la défaite était la plus liée à la politique menée au niveau national[16]. Il est élu sénateur à la fin du mois par le Parlement valencien.

Il quitte le gouvernement à la suite de la victoire du Parti populaire (PP) aux élections générales du 3 mars 1996, mais continue de siéger à la chambre haute. En , il renoncer à diriger le PSPV-PSOE, un mois après avoir fait son entrée à la commission exécutive fédérale du PSOE, en tant que secrétaire exécutif chargé de l'emploi, sous la direction de Joaquín Almunia[17]. La fédération valencienne choisit pour le remplacer le député Joan Romero, perçu comme un rénovateur et qui l'emporte de trois voix sur le député régional Antonio Moreno, partisan de la continuité et soutenu par Lerma[18].

Il est porté deux ans plus tard à la présidence, principalement honorifique, du PSPV-PSOE, lors d'un congrès très tendu qui voit l'élection de Joan Ignasi Pla au poste de secrétaire général, ainsi que la sienne, avec seulement 43 % des voix[19], et marqué par l'affrontement entre Ciprià Ciscar, incapable de réunir les soutiens nécessaires pour être candidat à la direction du parti, et Antoni Asunción, finalement abandonné par Pla[20]. Il démissionne le 21 septembre, à peine deux jours après son élection, du fait des divisions créées par le résultat du congrès, qui se voit annulé par la direction nationale[21].

Il renonce à ses fonctions nationales dans l'appareil socialiste après la lourde défaite du parti aux élections générales, tout en conservant son siège de sénateur. Quatre ans plus tard, après la victoire socialiste lors des élections générales, il remplace Juan José Laborda comme porte-parole du groupe PSOE au Sénat[22]. À la suite de la démission de Joan Ignasi Pla du secrétariat général du PSPV-PSOE, il est nommé président de la direction provisoire (comisión gestora ) de la fédération[23], formée en vue de diriger celle-ci jusqu'au congrès de 2008, au cours duquel Jorge Alarte devient secrétaire général. Après les élections générales de 2008, il est remplacé par Carmela Silva comme porte-parole du groupe socialiste[24] et prend la présidence de la commission générale des communautés autonomes.

Vie privée

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Il est marié et a un fils.[réf. nécessaire]

Notes et références

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Références

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  1. Escuder Palau 1992, p. 14-17.
  2. Archilés 2017, p. 701.
  3. a b c d et e (es) José Antonio Piqueras et Javier Paniagua, Diccionario biográfico de políticos valencianos 1810-2005, Valence, Institució Alfons el Magnànim/Fundación Instituto de Historia Social, , 586 p. (ISBN 978-84-95484-80-2, lire en ligne), p. 301
  4. Santacreu Soler et García Andreu 2002, p. 33-34.
  5. Sanz 2018, p. 42.
  6. Flor 2010, p. 170.
  7. Santacreu Soler et García Andreu 2002, p. 87.
  8. Sanz 2018, p. 268.
  9. Flor 2010, p. 180.
  10. (es) Patricia Gascó Escudero, UCD-Valencia : Estrategias y grupos de poder político, Valence, Universitat de València, , 192 p. (ISBN 9788437086972), p. 44
  11. Flor 2010, p. 185.
  12. Flor 2010, p. 189.
  13. (es) Jaime Millas, « Joan Lerma tomará mañana posesión de la presidencia de la Generalitat valenciana », El País, (consulté le ).
  14. (es) Jaime Millas, « Despedida de Enrique Monsonís como presidente del Consell », El País, (consulté le ).
  15. (es) Juan Sisinio Pérez Garzón, Historia de las izquierdas en España, Los Libros de la Catarata, , 789 p., p. 596
  16. (es) « González opta por un cambio mínimo de Gobierno », El País, le
  17. (es) « Un 55 % de caras nuevas en la ejecutiva del PSOE », El País, le
  18. (es) « El renovador Romero, nuevo líder del socialismo valenciano por tres votos », El País, le
  19. (es) « Ciscar fracasa en su intento de cohesionar un PSOE valenciano deshecho por las divisiones », El País, le
  20. (es) « La elección de nuevo líder agrava la crisis del socialismo valenciano », El País, le
  21. (es) « Almunia anula el congreso de los socialistas valencianos al aceptar la renuncia de Lerma y Pla », El País, le
  22. (es) « Lerma se perfila como portavoz del PSOE en el Senado », El País, le
  23. (es) « Joan Lerma presidirá la comisión gestora del PSOE valenciano tras la dimisión de Pla », Público, le
  24. (es) « La gallega Carmela Silva será la portavoz del PSOE en el Senado », El País, le

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (ca) Ferran Archilés, « El 9 d'octubre i la qüestió nacional al País Valencià », dans El 9 d'Octubre del 1977. El País Valencià quaranta anys després, Catarroja, Afers, coll. « recerca i pensament » (no 88), (ISSN 0213-1471), p. 677-707
  • (ca) Alfons Cucó, El roig i el blau : la Transició democràtica valenciana, Valence, Tàndem, , 1re éd., 369 p. (ISBN 84-8131-279-7)
  • (es) Tomás Escuder Palau, Lerma, navegació política, Valence, Difusora de Cultura Valenciana, (ISBN 978-84-87636-85-1, lire en ligne)
  • (ca) Vicent Flor, L'anticatalanisme al País Valencià : Identitat i reproducció social del discurs del "Blaverisme", Valence, Universitat de València, , 672 p. (ISBN 978-84-370-7648-5, lire en ligne)
  • (ca) José Miguel Santacreu Soler et Mariano García Andreu, La transició democràtica al País valencià, Simat de la Valldigna, La Xara edicions, coll. « Universitària 2 », , 1re éd., 158 p. (ISBN 84-95213-26-5)
  • (es) Jesús Sanz, La cara secreta de la política valenciana : De la predemocracia al Estatuto de Benicàssim, Valence, Institució Alfons el Magnànim - Centre Valencià d'Estudis i d'Investigació, , 293 p. (ISBN 9-788478-227617)

Articles connexes

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Liens externes

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