John Howard (philanthrope)
John Howard, né le à Hackney (Royaume-Uni) et mort le à Kherson (Ukraine), est un philanthrope britannique qui a publié de nombreux témoignages sur l'état des prisons à la fin du XVIIIe siècle et milité pour une réforme des conditions de vie des prisonniers.
High Sheriff of Bedfordshire (en) | |
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Biographie
modifierJohn Howard, orphelin de mère à l'âge de cinq ans, est élevé dans la foi calviniste de son père, artisan tapissier garnisseur. À la sortie de l'école, il est placé comme apprenti chez un épicier, mais le métier ne lui plaît pas. Ayant hérité d'une petite fortune à la mort de son père, il entreprend le « Grand Tour », puis retourne à Londres où il épouse une femme de trente ans son aînée qui l'avait soigné avec dévouement. Elle meurt à peine trois ans plus tard et Howard s'embarque alors cette fois pour le Portugal durement touché par le terrible tremblement de terre de 1755. Capturé par des corsaires français, il passe plusieurs jours dans la prison de Brest avant d'être transféré dans une autre maison d'arrêt où il sera bientôt échangé contre un prisonnier de guerre français. Il retourne alors en Angleterre, s'installe dans une propriété héritée de ses grands-parents où il commence son œuvre de philanthrope en finançant les études d'une vingtaine d'enfants. En 1773, il est nommé high sheriff (shérif) de Bedfordshire, et commence par inspecter la prison du comté. Ayant l'expérience de la prison, il est particulièrement affecté par la misère qu'il y découvre et entreprend une inspection systématique des prisons anglaises qui le convainc de saisir le Parlement ; il dénonce notamment la situation désastreuse des plus démunis, incapables de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires en prison. En 1777, paraît la première édition de son rapport d'inspection et des solutions qu'il propose sous le titre The State of the Prisons (L'État des prisons). Il continue ses visites des prisons britanniques mais aussi européennes, visitant notamment la nouvelle prison parisienne de la Force en 1783. La traduction française de son ouvrage paraît à Paris en 1788, basée sur la version enrichie par l'auteur en 1784[1].
En 1789, il publie The State of the Prisons in England, and An Account of the Principal Lazarettos of Europe. Il meurt du typhus en Ukraine où il s'était rendu pour se rendre compte sur place des conditions des détenus dans l'Europe orientale.
Postérité
modifierEn 1994, la direction de l’administration pénitentiaire du ministère de la Justice, envoie à tous les directeurs de prisons de France, un réédition de l'ouvrage de John Howard[2].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Howard (prison reformer) » (voir la liste des auteurs).
- John Howard, État des prisons, des hôpitaux et des maisons de force, Paris, Lagrange, (lire en ligne)
- John Howard (trad. Christian Carlier & Jacques-Guy Petit), L'état des prisons, des hôpitaux et des maisons de force en Europe au XVIIIe siècle, Atelier, , 608 p. (ISBN 978-2708229990)
Bibliographie
modifier- Jacques-Guy Petit, « Obscurité des Lumières : les prisons d’Europe, d’après John Howard, autour de 1780 », Criminologie, vol. 28, no 1, , p. 5–22 (ISSN 0316-0041 et 1492-1367, DOI 10.7202/017362ar, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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