Jorge Rando (né le à Malaga) est un peintre et sculpteur espagnol, considéré comme un des artistes les plus connus du mouvement néo-expressionniste[1]. Une étude internationale, Les grandes figures de l’expressionnisme et du Néo-expressionnisme, réalisée par le Musée d’Art Moderne de Salzbourg[2], a identifié Rando comme l’un des meilleurs exemples du néo-expressionnisme dans le monde. L’étude a sélectionné Rando et Miguel Barcelό comme seuls représentants de ce mouvement artistique en Espagne[3]. C’est donc en hommage à la carrière artistique prolifique de Rando que le premier musée expressionniste en Espagne porte son nom : Musée Jorge Rando. Le peintre vit actuellement entre Malaga en Espagne et Hambourg en Allemagne ; deux pays où son œuvre a bénéficié d’une grande reconnaissance. Le Musée Jorge Rando[4] a été inauguré en Espagne en 2014[5], dans la ville de naissance de l’artiste, Malaga, récemment devenue la nouvelle ville phare de la culture en Europe[6], grâce à ses musées d’art contemporain[7] remarquables et de plus en plus nombreux. En Allemagne, deuxième patrie du peintre, son travail artistique a également été reconnu, comme en témoigne le prestigieux Musée Ernst Barlach de Ratzebourg, qui consacre une salle d’exposition permanente aux œuvres de Rando, premier peintre espagnol recevant cet honneur de son vivant[8].

Jorge Rando
Jorge Rando dans son atelier
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Biographie

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« Il n’y a pas de message que je puisse donner ». Affirme Jorge Rando à propos du but de l'art[9]. Selon sa conception de la création artistique, « Tout bouge grâce à l’amour, c’est pourquoi une création sans amour n’est que couleur sans âme » [10]

Jorge Rando est né à Malaga en Espagne dans les années 1960. Plus tard il a poursuivi ses études de philosophie en Allemagne, où il a rencontré sa femme Margit. Il s’est installé par pur hasard à Cologne où il est devenu un acteur clé de la renaissance économique et culturelle de la ville après la Seconde Guerre mondiale. La culture et la philosophie allemandes ont été cruciales dans le développement artistique et personnel[11] de Rando. Il a depuis produit ses œuvres en Espagne et en Allemagne, ce qui a étendu l’influence du courant expressionniste dans les deux cultures. Par conséquent, son art constitue une passerelle culturelle entre les concepts philosophiques profonds de l’École de pensée allemande et l’importante tradition de la sensibilité artistique espagnole. Ses concepts philosophiques et sa peinture énergique convergent en un langage très expressif, traduit par ses pinceaux vigoureux et colorés[12]. Jorge Rando vit et travaille actuellement entre deux villes : Malaga et Hambourg.

Dans son Manifeste du Néo-expressionnisme pour le XXIe siècle publié récemment sous le nom de « Testament de l’Art Contemporain de Rando »[13], Rando cherche à redonner un sens spirituel à l’art, tout en mettant en exergue l’expressionnisme comme un mouvement capable d’exprimer les plus profondes émotions humaines qui nous relient. Dans un monde déshumanisé, les peintures et sculptures de Rando sont très spirituelles et humanistes. Elles offrent au spectateur un message d’espérance pour l’humanité, où l’amour est la seule force qui anime le monde. Rando fait de l’art et du style expressionniste en particulier un pont culturel pour la compréhension humaine et l’empathie dans un monde déshumanisé et indifférent. Le Néo-expressionnisme devient alors un puissant outil traduisant les profondes émotions de l’artiste et du spectateur en des messages forts, touchant le cœur et l’âme des personnes, quelle que soit leur religion, sexe, ethnie, credo ou croyances. Son objectif est de construire des ponts de compréhension et de compassion. Pour Rando, l’amour est la force permanente qui anime l'univers[14].

Le néo-expressionnisme est un courant artistique qui utilise des teintes prononcées, des figures simples et exprime les sentiments de façon crue, sans fioritures. Les artistes s’inscrivant dans ce mouvement cherchent à exprimer des émotions au travers de l’art, indépendamment de toute considération esthétique[15]. Même si les expressionnistes représentent des objets reconnaissables d’une façon abstraite, ils le font avec beaucoup de violence et de charge émotionnelle, souvent avec des couleurs vives[16]. L’objectif des expressionnistes n’est pas de peindre ce qu’ils voient mais ce qu’ils ressentent. Pour de nombreux critiques d’art et historiens d’art, Rando est une référence mondiale du Néo-expressionnisme[17]. Ses peintures sont caractérisées par la distorsion des formes, la sensibilité dans l’usage des couleurs et la grande présence des gestes et de la touche de l’artiste[18]. Pour Enrique Castaños, historien d’art et professeur d’histoire de l’art à l’Université de Malaga en Espagne, Rando est connu pour la puissance de son coup de pinceau et son usage expressif des couleurs, qui transmettent de fortes émotions au spectateur, ce qui fait de l’artiste un exemple clair du courant Néo-expressionniste[19].

Les Cycles : peindre des motifs

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Le travail de Rando est organisé autour de motifs communs appelés « Cycles »[20]. Ces thèmes communs que l’artiste décline au long des années dans ses peintures et sculptures, reviennent parfois au fil du temps. Comme chez les expressionnistes au début du XXe siècle, les prostitutes et les mendiants sont des thèmes récurrents dans les peintures de Rando, tout comme la Mère Nature et les animaux. Les cycles sont très vastes, cependant les thèmes principaux de son grand catalogue artistique sont la souffrance[21] et l’amour comme chemin vers la rédemption[22].

Les Cycles incluent des peintures et sculptures sur : Afrique (images figuratives et abstraites sur la guerre en Afrique et l’exile de la faim)[23] ; Passion (une collection de peintures religieuses sur la crucifixion du Christ)[24] ; Maternités (des peintures et sculptures de femmes avec leurs enfants)[25] ; Prostitution (images de figures féminines distordues)[26] ; Croquis « Pintarradas » (motifs floraux et animaux)[27] ; Käthe Kollwitz (un hommage aux grand peintres expressionnistes dont les œuvres et la vie sont un testament d'amour et de sacrifice)[28]; Enfants (figure d'enfants marchant ou jouant, dans lesquellres l'artiste cherche à capturer les mouvements caractéristiques de l'enfance)[29]; Cyclistes (images abstraites de cyclistes debout ou en mouvement) ; Paysages et Horizons Verticaux (collection de peintures combinant couleurs et formes en un coup de pinceau qui connecte émotionnellement le spectateur avec la nature et la spiritualité)[30] ; Portraits et Figures (Portraits et autres motifs) ; Joueurs de cartes (images figuratives de joueurs de cartes)[31]. Les motifs récurrents dans les peintures de Rando évoquent une vision humaniste, dotée d’une profonde sensibilité face à la souffrance des autres, ainsi que d’une grande spiritualité et d’amour pour tout le vivant dans l’univers. Ces travaux cherchent à élever le spectateur humain vers une conscience sociale, et l’appelle parfois à agir. Plusieurs critiques d’art et historiens ont écrit à propos des Cycles de Rando. C’est le cas de Jiménez : « L’art de Rando agite notre conscience avec ces peintures sociales, poussant les spectateurs à l’introspection pour refléter leurs propres sentiments »[32].

Carmen Pallarés a écrit à propos des Cycles : « Afrique est une exposition qui montre la force et la pureté du Néo-expressionnisme de Jorge Rando, dont les créations sont inséparables de sa philosophie et de ses principes humanistes. » Elle ajoute « de l’humanisme affiché de sa touche dans Afrique, où le dessin se manifeste par lui-même et où le peintre trouve le moyen d’une expression libre, spontanée et libérée de toute contrainte ; au regard si sensible de Prostitution, produit de ses coups de pinceaux énergiques et de ses compositions structurées ». Dans Paysages dans l’Espace et Horizons Verticaux, « l’observateur de la peinture est témoin des couleurs qui naissent de la Terre telles des racines ». Grâce au conceptualisme philosophique de sa peinture et à son investigation permanente du langage des couleurs, l’artiste nous transporte depuis sa propre facette humaine jusqu’à la pure nature[33].

Dans le 23e volume de L’Encyclopédie d’Art et d’Histoire de Malaga, l’historien d’art Enrique Castaños affirmait que le travail artistique de Rando se distingue de celui de ses homologues contemporains, par l’usage de séries thématiques appelées « Cycles ». Castaños a écrit « à travers ses séries picturales (Prostitution, Afrique, Passion, Kathe Kolwitz, Maternités, etc) il est évident que la principale préoccupation de Rando est d’élucider l’intérieur de l’âme humaine par la couleur, les formes du vivant, les distorsions et les tracés libres de son pinceau[34].

Dans Pintarradas, Ricardo Barnatán écrit « les paysages figuratifs de Rando, ces croquis rapides et pleins de fougue, racontent ce qui se passe en nous et non ce qui est visible de l’extérieur. Les coups de pinceau et les couleurs représentent simplement l’intérieur du peintre, et si les figures semblent reconnaissables, et elles le sont, c’est parce qu’elles fonctionnent comme les mots d’un message secret décodé. Un message écrit avec passion, dans l’élan de ce mouvement glorieux qui prend sa source dans l’âme et la souffrance pure. »[35]

Rando a reçu de nombreux prix tout dans sa carrière:

• En mars 2018, les expositions ''Qi Baishi - Jorge Rando : Une Rencontre'', un dialogue culturel entre l'Orient et l'Occident, et ''Naturalezas'' ont eu beaucoup d'importance.

• En 2017, Rando a été invité à participer à l'un des événements les plus importants d'Allemagne : ''Reformations Jubiläums'', une célébration des 500 ans du mouvement réformateur; dans la ville allemande d'Erden, déclarée capitale européenne de la Réforme. L'exposition a été inaugurée le sous le titre " Ernst Barlach-Jorge Rando, Mystique de la modernité : l'expressionnisme hier et aujourd'hui ". Après cela, l'exposition restera à Berlin.

• En 2016, il a reçu le Prix Ernst Barlach en reconnaissance de son travail et de sa contribution à la diffusion du néo-expressionnisme dans le monde. Rando devient ainsi le premier peintre espagnol à recevoir ce prix, exclusif aux artistes qui ont apporté une contribution substantielle au monde artistique mondial.

La même année, le magazine d'art le plus important d'Europe ('ART Magazine') a nommé l'exposition 'Passion Neuer Expressionismus' comme l'une des 15 meilleures expositions en Europe de cette année.

• En 2015, la ville de Malaga lui a donné le prix artistique " Estrella Feniké ". De plus, il a reçu le prix " Musée de l'année 2015 " de l'association des écrivains " Amis de Malaga ".

• En 2014, le Musée Jorge Rando ouvre ses portes avec une collection d'œuvres de l'artiste. Le musée est situé dans le Monasterio de las mercedarias, dans le quartier de Molinillo, Malaga.

• En 2011, Rando a reçu le prix Perséfone Media Club de las Artes pour le meilleur peintre de l'année. Il a dessiné les statuettes remises aux lauréats du Festival du film espagnol de la même année.

• En 2010, il a conçu les statuettes pour les gagnants du circuit cinématographique SIGNIS.

• En 2009, le premier musée en plein air de Malaga a été inauguré dans les jardins de la cathédrale avec sept grandes sculptures en fer et en bois, certaines de plus de deux tonnes, et un ensemble sculptural de huit pièces. Il a réalisé les esquisses de 25 vitraux de la cathédrale de Malaga commandés par le doyen D. Francisco García Mota.

• En 2008, l'association des écrivains de Malaga l'a nommé meilleur artiste.

• En 2007, il a reçu le Prix des Arts Plastiques à Madrid. La Fondation Álvaro Mutis lui a décerné le prix du meilleur livre artistique de l'année. L'UNESCO a été récompensée par la reconnaissance du "Livre d'or de plastique" au livre "Rando ¡más luz!" de Carmen Pallarés. La Bibliothèque nationale a acquis une partie des œuvres de l'artiste pour sa collection permanente.

• En 2006, Rando a reçu un prix de la Fundación Antiquaria pour sa contribution à l'expressionnisme espagnol. La même année, il reçoit le prix " Tertulia Ilustrada " à Madrid.


Notes et références

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  1. Pallarés, Carmen. Dando ¡Más Luz!. Éditions Trea, Gijón 2007
  2. Musée d'Art moderne de Salzbourg https://www.salzburg.info/fr/lieux-d-interet/top10/musee-d-art-moderne-salzburg-moenchsberg
  3. Arte Informado. "Museo Jorge Rando".
  4. (es) « Museum Jorge Rando. Primer y único museo expresionista de España », sur museojorgerando.org (consulté le ).
  5. Plusieurs journaux nationaux et régionaux ont écrit à propos de l'inauguration du Musée Rando. Des journaux nationaux comme "el mundo" http://www.elmundo.es/andalucia/2014/05/22/537e3a8eca47418f1d8b456e.html ou "El País" https://elpais.com/ccaa/2014/05/19/andalucia/1400495983_165361.html, "la opinión de Málaga" http://www.laopiniondemalaga.es/cultura-espectaculos/2014/05/28/museum-jorge-rando-realidad/680580.html, ou le "Diario Sur" http://www.diariosur.es/culturas/201412/16/museo-jorge-rando-muestra-20141216131025.html
  6. Le journal britannique The Guardiana décrit la ville de Malaga comme connaissant une explosion de nouveaux musée reconnus à l'échelle internationale. See Ashifa Kassan, City of Museums: Malaga bets on culture to draw tourist and talent, The Guardian, London, Friday 27th of March, 2015. https://www.theguardian.com/world/2015/mar/27/malaga-museums-tourists-arts-culture-spain
  7. Liste des musée recommendés par Trip Advisor: the foreign outposts of two high-profile museums: the Centre Pompidou Málaga and the Málaga branch of the St Petersburg State Russian Museum, and the Rando Museum ( 92% grade it as excellent), the Contemporary Art Museum and the Carmen Thyssen Museum .https://www.tripadvisor.es/Attraction_Review-g187438-d6685840-Reviews-Museum_Jorge_Rando-Malaga_Costa_del_Sol_Province_of_Malaga_Andalucia.html
  8. « ernst-barlach.de/jorge-rando.h… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. Rando, Jorge. Thoughts and Reflection, translated by Diana Valero. Original title: Pensamientos y Reflexiones. Málaga, Spagna. Fondazione Jorge Rando. (ISBN 978-84-616-8964-4), p. 132
  10. Rando, Jorge. Thoughts and Reflection, translated by Diana Valero. Original title: Pensamientos y Reflexiones. Málaga, Spagna. Fondazione Jorge Rando. (ISBN 978-84-616-8964-4), p. 143
  11. Pallarés, Carmen. Hamburg Notebooks. Madrid. Victor i Fills Art Gallery. (ISBN 978-84-613-7714-5). p. 436–440
  12. Armando Jimenez, "The Quest for Spirituallity in Rando's Paintings" (Mimeo) in process to be published Madrid, Spain, 2017, p. 2
  13. See Jorge Rando's Art Manifesto and Proclamation, of "The ContemporaryTestament of the Arts," edited by the Jorge Rando Foundation, 2016.
  14. Armando Jimenez, "The Quest for Spirituallity in Rando's Paintings" (Mimeo) in process to be published Madrid, Spain, 2017, p. 3
  15. To learn more see Ian Chilvers,The Concise Oxford Art Dictionary, Oxford University Press, 1996.
  16. cf page Wikipedia sur le Néo-expressionnisme
  17. See the various books published by art critics, art historians, historians and journalist on the pictorial language of the artist, on the bibliography attached.
  18. See this artist style description at Jorge Rando Museum at http://www.museojorgerando.org or www.jorgerando.es
  19. Castaños, Enrique (2010). La mirada Ascética en la Pintura. Málaga, Spain: Edit. Universidad de Málaga.
  20. cf images sur Musée Jorge Rando http://www.museojorgerando.org or www.jorgerando.es
  21. Rando's early work From the end of the 1960s and the 70s, some themes stand out in the cycles, like Prostitution (Prostitución), Maternities (Las maternidades), Misfortunes (Pesadumbres), Animals (Animales), Landscapes (Paisajes), Africa (África), etc.
  22. Rando wrote in June 2003: "In many of my texts, when I express my thoughts or my feelings about art in general or painting in particular, I talk about love. I used such beautiful word, in all its meaning, all that it covers; since love is also suffering, desire, work; at the end life itself. Everything is moved by love; that is the reason why artistic creativity without love is just color without a soul. See Jorge Rando, Thoughts and Reflections, Rando Foundation, Málaga, 2014
  23. Pour des commentaires sur le Cycle Afrique cf Carmen Pallarés, "Rando ¡More Light!." Edited by Trea, Gijón 2007.
  24. On the religious paintings see Enrique Castaños ed. La Pasión en la Pintura de Rando, Edited by Fundación Unicaja, Málaga 2008 and Rafael Salas, La Teología de la expresión, edites by Fundación Caja Sur, Córdoba 2005.
  25. See Enrique Castaños, Maternidades, Edited by Fundación Unicaja, Málaga, 2007.
  26. See Enrique Castaños, Carmen Pilares Y Julia Sáez-Angulo, La Fuerza de la Expresión, Edita Ayuntamiento de Málaga, Málaga 2008.
  27. See Ricardo Banatán,Pintarradas, Trea Éditions, Gijón 2007.
  28. Carmen Pallarés, Begegnung Kathe Kollwitz-Jorge Rando, Edite by Jorge Rando Fundation, Málaga, 2014.
  29. See Enrique Castaños, Carmen Pallarés, Rosa Martinez de Lahidalga, Julia Sáez-angulo y Juan Maldonado in La mirada ascética en la Pintura, edites by the University of Málaga, Málaga 2010.
  30. See Carmen Pallarés y Rosa Martinez de la Hidalga, Paisajes de Pintura, Editorial Síntesis, Madrid, 2006 and Carmen Pallarés, Hamburg Notebooks, edites by Victor i Filas Art Gallery S. L., Madrid 2010.
  31. See Carmen Pallarés, Color con Alma, Edited bu GF Fauna, Madrid, 2004.
  32. Armando Jimenez, "The Quest for Rando's Spirituality," (Mimeo in process to be published) Malaga, 2017, p. 45
  33. Carmen Pallares," Color con Alma," Edited by GF Fauna, Madrid 2004 and Carmen Pallarés, "Hamburg Notebooks," Edited by Victor i Fills Art Gallery S.L., Madrid 2010.
  34. Castaños, Enrique (2011). Artes Plásticas del Siglo XX? Ultimas Posiciones de la Plástica Malagueña (first ed.). Málaga: Consejería Cultura, Museo Picasso, Universidad de Málaga y FYM-Helcementi Group (Málaga). p. 85. (ISBN 978-84-614-9900-7).
  35. See Ricardo Barnatán, Pintarradas, Ediciones Trea, Gijón, 2007