José Caballero

artiste espagnol
José Caballero
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Naissance
Décès
(à 75 ans)
Madrid, Espagne
Sépulture
Cementerio Municipal de San Roque de Alcalá de Henares (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
José Caballero
Pseudonyme
Caballero, JoseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
Distinction
Site web

José Caballero, né à Huelva le et mort à Madrid le (à 75 ans), est un peintre espagnol.

Biographie et œuvre modifier

José Caballero étudie à l'école des Padres Agustinos et passe son baccalauréat à l'Institut de Huelva, où il montre un talent certain pour le dessin. Dans les années 1920, il rencontre le poète Adriano del Valle (es). En 1924 son père est décédé, laissant sa famille dans une situation économique très difficile.

En 1930 il déménage à Madrid pour étudier le génie industriel, qu'il abandonne deux ans plus tard pour intégrer l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando[1]. Il suit par ailleurs des cours dans le studio de Daniel Vázquez Díaz, qu'il a connu à Huelva, peignant les muraux du Monastère de La Rábida. Il entre grâce à son maître en contact avec les artistes et intellectuels les plus remarquables du moment. Peu après, il collabore avec des artistes tels que Federico García Lorca dans une exposition à l'Ateneo de Huelva, qui sera tellement polémique qu'elle a sera clôturée au moment même d'être inaugurée.

En 1933 il visite fréquemment le peintre constructiviste uruguayen Joaquín Torres García, et un an plus tard le sculpteur Alberto Sánchez Pérez, de qui il apprend beaucoup. Cette même année Federico García Lorca l'incorpore au théâtre universitaire La Barraca, où il fournira plusieurs dessins pour les pièces de la compagnie ; il conçoit également la scénographie de la pièce de théâtre Historia de un soldado à la Résidence d'étudiants de Madrid. C'est là qu'il se lie d'amitié avec Pablo Neruda, Rafael Alberti, Miguel Hernández, Maruja Mallo et Luis Buñuel.

L'année 1935 représente pour l'artiste une étape créative très liée au surréalisme espagnol. Il réalise ainsi trois affiches avec Adriano del Valle dans l'Ateneo de Sevilla et illustre des poèmes de Federico García Lorca et de Pablo Neruda[2]. Il contribue également dans des revues avant-gardistes telles que Cruz y raya, Noreste, Línea et Caballo Verde para la poesía ou pour la Primera Feria de dibujo de la Sociedad ibérica de artistas (« première foire au dessin de la Société ibérique des artistes »).

Avec l'arrivée de la Guerre civile espagnole, plusieurs de ces artistes vont s’exiler ou disparaître. Ce n'est pas le cas de José Caballero, que la guerre va rattraper et enrôler pour dessiner des cartes. Après le conflit, il réalise de nombreux travaux en tant que décorateur pour le cinéma, le théâtre et la danse (ballets de Pilar Lopez à Madrid, Londres et Paris). Il collabore avec de grands réalisateurs de la scène espagnole et ce travail est immortalisé par de nombreux clichés du photographe Juan Gyenes (es) dans les années 1940 et 50.

En 1949, il réalise une première peinture pour l'Office espagnol du tourisme et illustre plusieurs livres de poésie. Son succès est notable jusqu'à ce qu'en 1950 il est invité à la 25e édition de la Biennale de Venise puis réalise sa première grande exposition individuelle à Madrid, dans la galerie Clan[2]. C'est alors qu'il s'intéresse à l'expressionnisme et en 1953 il expose dans le musée Reina Sofía à Madrid. En 1957 il rencontre Pablo Picasso à Paris. Un changement s'opère alors progressivement en lui et dans son œuvre, plus abstraite, dans laquelle il inclut différents éléments comme des techniques mixtes ou des collages propres au matiérisme de Antoni Tàpies[2], ou qu'il rapporte de ses voyages, comme celui en Turquie, où il s'essaiera au géométrisme.

Plusieurs expositions sur son œuvre auront lieu dans les années qui suivent.

En 1972, il organise une exposition anthologique à Huelva, où il avait auparavant réalisé plusieurs travaux pour le Conseil provincial. L'année suivante, l'une de ses expositions est censurée par le Ministère de l'intérieur.

Il reçoit en 1984 le Prix national d'arts plastiques[3].

Il meurt à Madrid le et est enterré à Alcalá de Henares.

Prix et reconnaissance modifier

Mosaïque commémorative de José Caballero sur le lieu de sa naissance.

Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées ou collections, de par le monde entier[6].

Notes et références modifier

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en espagnol intitulée « José Caballero » (voir la liste des auteurs).

  1. (es) Dossier académique de l'élève José Caballero dans l'IES La Rábida de Huelva.
  2. a b et c Fiche Larousse de José Caballero
  3. (es) El País, « El fotógrafo Centelles, los pintores Caballero, Mompó y Genovés, y el escultor Lobo, premios nacionales de Artes Plásticas », sur elpais.com, (consulté le )
  4. (es) « Premios del CEC a la producción española de 1951 », sur Círculo de Escritores Cinematográficos (consulté le ).
  5. (es) Juan Carlos Ier et Jorge Semprún y Maura, « REAL DECRETO 194/1989 de 17 febrero por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 47,‎ , p. 5481 (lire en ligne).
  6. (es) Liste des institutions possédant des œuvres de José Caballero

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Pablo Neruda :
    • (es) Pablo Neruda, Oceana, Madrid, Ediciones de Bibliofilia Casariego, Colección Tiempo para la alegría, .
    • (es) Pablo Neruda, Geografía Infructuosa, Buenos Aires, Losada, .
    • (es) Pablo Neruda, Confieso que he vivido : Memorias, Mexico, Seix y Barral, .
  • (es) Vicente Aguilera Cerni, Panorama del Nuevo Arte Español, Madrid, Ed. Guadarrama, .
  • José María Moreno Galván :
    • (es) José María Moreno Galván, La última vanguardia, Barcelone, Ed. Magius, .
    • (es) José María Moreno Galván, José Caballero : monografía, Huelva, Ed. Ayuntamiento y Diputación de Huelva, .
  • (es) José Corredor-Matheos, Pintura y escultura de vanguardia, Madrid, Ed. Banco Hispano-Americano, .
  • Francisco Calvo Serraller :
    • (es) Francisco Calvo Serraller, Diccionario Enciclopédico Español, vol. III, Madrid, Espasa-Calpe, .
    • (es) Francisco Calvo Serraller, España : Medio siglo de Arte de Vanguardia : 1989-1985, Madrid, Ed. Ministerio de Cultura, .
  • (es) Joaquín del Campo, El Instituto La Rábida : ciento cincuenta años de educación y cultura en Huelva, vol. 2, Madrid, Huelva: Diputación Provincial, (ISBN 978-84-8163-427-3), « José Caballero. Algo camina hacia el infinito, de Joaquín del Campo ».
  • Plusieurs textes pour catalogues d'exposition de Pablo Neruda, Rafael Alberti, José Manuel Caballero Bonald et Francisco Calvo Serraller, notamment.

Liens externes modifier