José Tomás Boves
José Tomás Boves, né à Oviedo le et mort à Urica le , était un chef militaire des llaneros combattant pour les royalistes durant la guerre d'indépendance du Venezuela.
Naissance | |
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Décès |
(à 32 ans) Urica |
Nom de naissance |
José Tomás Millán de Bobes y de la Iglesia |
Surnoms |
León de los Llanos, Urogallo, Taita |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activités |
Militaire, homme politique |
Grades militaires | |
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Conflit |
Biographie
modifierSon père meurt alors qu'il est âgé de cinq ans. Il étudie la navigation et le pilotage à Gijón de 1794 à 1798 et travaille ensuite dans la marine marchande[1]. Impliqué dans des opérations de contrebande entre l'Espagne et l'Amérique du Sud, il est condamné à huit ans de prison et envoyé à Puerto Cabello, au Venezuela. Sa peine est ensuite commuée en bannissement dans la région des llanos et il s'installe dans le village de Calabozo, où il fait commerce de bétail et ouvre une épicerie. Rejeté par l'aristocratie blanche, il se lie d'amitié avec les noirs, les mulâtres et les indiens et épouse María Trinidad Bolívar, une mulâtresse.
Au début de la guerre d'indépendance du Venezuela, il veut initialement soutenir la cause indépendantiste mais sa demande est rejetée en raison de son statut social. Il est condamné à mort pour trahison, sans doute par des ennemis personnels, et sa femme est tuée. Il est lui-même sauvé par l'arrivée d'une colonne espagnole à Calabozo et il se joint alors à l'armée de Domingo Monteverde[2]. Nommé par la suite commandant de la garnison de Calabozo, il recrute des cavaliers parmi les classes défavorisées en s'appuyant sur leur haine de l'élite et des promesses de butin[3]. En août 1813, il commence une campagne avec 700 cavaliers et opère de manière totalement indépendante du commandement. Il est battu le à la bataille de Mosquiteros mais la répression qui s'ensuit lui attire des milliers de nouvelles recrues et son armée compte 20 000 hommes à la fin de l'année[4]. Le , il anéantit une armée indépendantiste à la bataille de San Marcos.
Son commandement se caractérise par son courage au combat et la loyauté qu'il inspire à ses hommes mais également par la cruauté dont il fait preuve[5]. Ses troupes, surnommées la « légion infernale », se livrent au pillage, exécutent sommairement les prisonniers et massacrent les blancs riches, sans distinction d'âge ou de sexe, dans toutes les villes qu'elles prennent. Simón Bolívar lui attribuera plus tard la mort de 80 000 personnes[6]. En 1814, il livre plusieurs batailles aux troupes de la deuxième République du Venezuela avec des fortunes diverses et finit par remporter sur Simón Bolívar une victoire décisive à La Puerta le . Boves s'empare de Valencia puis entre dans Caracas, quasiment entièrement désertée par ses habitants, le . Il continue ses campagnes contre l'armée indépendantiste désormais en déroute et meurt en menant une charge de cavalerie au cours de la bataille victorieuse d'Urica le .
Références
modifier- Semprún 2002, p. 47-48
- Semprún 2002, p. 51
- (es) Roberto Barletta Villarán, Breve historia de Simón Bolívar, Ediciones Nowtilus, , 288 p. (ISBN 978-84-9967-241-0), p. 113
- (es) Rufino Blanco-Fombona et Rafael Ramón Castellanos, Ensayos históricos, Caracas, Fundación Biblioteca Ayacucho, , 542 p. (ISBN 84-660-0003-8, lire en ligne), p. 365
- (es) Eduardo Galeano, Memoria del fuego : Las caras y las máscaras, Siglo XXI de España Editores, , 331 p. (ISBN 978-84-323-0479-8), p. 132-133
- (es) Alirio Gómez Picón, Páez, fundador del Estado venezolano, Ediciones Tercer Mundo, , p. 115
Bibliographie
modifier- (es) José Semprún, La división infernal : Boves, vencedor de Bolívar, Madrid, Ediciones Falcata Ibérica, , 319 p. (ISBN 84-930446-3-6)
Liens externes
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