José Travassos Valdez
José Lucio Travassos Valdez (Elvas, -Lisbonne, ), 1er comte de Bonfim, est un militaire et un homme d'État portugais.
José Travassos Valdez | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres du Portugal | |
– 1 an, 6 mois et 14 jours |
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Monarque | Marie II de Portugal |
Prédécesseur | Rodrigo Pinto Pizarro de Almeida Carvalhais |
Successeur | Joaquim António de Aguiar |
Biographie | |
Nom de naissance | José Lúcio Travassos Valdez |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Elvas |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Lisbonne |
Nationalité | portugaise |
Parti politique | Septembrisme |
Profession | militaire |
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Premiers ministres du Portugal | |
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Biographie
modifierIl nait à Elvas, le et est initialement destiné à une carrière dans l'Église catholique, mais à la suite de l'invasion du Portugal par les armées de Napoléon sous le commandement du général Junot, il devient un membre actif dans la résistance à l'occupation.
Lorsque Arthur Wellesley (qui devient plus tard le duc de Wellington) arrive au Portugal pour chasser les Français, Travassos Valdez le sert comme aide-de-camp portugais à la Bataille de Roliça et à la Bataille de Vimeiro, sa première victoire majeure.
Au cours de la Guerre d'indépendance, il est parmi les premiers officiers portugais à se joindre au commandement du maréchal Beresford et est si proche de lui qu'il est populairement connu dans les bataillons portugais comme « o discipulo de Beresford » (le disciple de Beresford)[1].
Il monte en grade pour devenir major assistant dans l'état-major de l'armée portugaise sous le commandement de Beresford, et aurait participé à neuf grandes batailles[2]. Il est décoré pour ses services à la Bataille d'Albuera, le (quand Beresford, fonctionnant indépendamment de Wellington, est le commandant des forces alliées); la Bataille de Salamanque, le , la Bataille d'Orthez, le , et la Bataille de Toulouse, le .
Après la révolution de 1820, dans la guerre libérale entre constitutionnalistes libéraux (la nouvelle constitution de type parlementaire appuyée par le roi Jean VI de Portugal) et les absolutistes (l'appui de son fils cadet l'Infant (Prince) Michel Ier de Portugal, un ennemi juré de toute forme de démocratie), Travassos Valdez est fortement impliqué du côté constitutionnaliste mais est engagé à mater les révoltes par les absolutistes.
Quand Michel devient chef de l'armée, celui-ci démet de ses fonctions Travassos Valdez et l'envoie en exil à Setúbal, où le « Parc Bonfim » commémore aujourd'hui son séjour; mais après que le prince lui-même soit allé trop loin en avec une tentative de coup d'État (connu sous le nom d' Abrilada) est envoyé en exil, Travassos Valdez est rétabli dans ses fonctions. Quand, après la mort du roi Jean VI de Portugal, une armée espagnole envahit le Portugal afin de rétablir l'État absolutiste, Travassos Valdez s'oppose à leur armée de 6 000 hommes avec seulement 900 hommes à Bragance, ce qui retarde leur avance jusqu'à ce que le gouvernement soit capable de lever suffisamment de forces pour s'y opposer. Il est fait prisonnier de guerre et envoyé en Espagne, mais s'en évade. La régente Isabel Maria de Bragança lui offre le poste de gouverneur d'Angola, qu'il refuse, pour prendre le poste de gouverneur (capitaine général) de Madère et Porto Santo en 1827[3]. Quand Dom Miguel confisque le pouvoir à l'héritière légitime, sa nièce Marie II, et se proclame « roi absolu », Travassos Valdez reste à Madère jusqu'à ce que l'île soit envahie par un corps expéditionnaire envoyé du Portugal. Comme Miguel a proclamé que Valdez devait être pendu, s'il était capturé, il est contraint de fuir en Angleterre avec sa femme, son frère et ses six enfants, sous la protection de la Royal Navy (). Il rejoint les nombreux réfugiés de la tyrannie de Dom Miguel et en 1832 chemine vers les Açores pour rejoindre l'expédition de Dom Pierre Ier du Brésil, ex-empereur du Brésil et père de Marie II, pour restaurer sa fille sur le trône ainsi que le régime constitutionnel au Portugal.
La force expéditionnaire de Pedro débarque au Portugal en 1832 et est assiégée pendant un an dans la ville de Porto. Après la Bataille de Ponte Ferreira, lorsque Dom Pedro introduit des changements dans son haut commandement, Travassos Valdez exerce les fonctions d'adjudant-général et chef de l'état-major de l'Armée de Libération. Au cours du principal assaut miguéliste sur la ville, le 29 septembre, Travassos Valdez est grièvement blessé dans la défense d'une redoute dans l’Église de Bonfim, d'où il tire plus tard son titre de noblesse. Un an plus tard (), il est de nouveau blessé au siège de Lisbonne, que les constitutionnalistes ont arraché à Dom Miguel, qui est finalement vaincu en 1834 et envoyé en exil, cette fois de manière définitive.
Dom Pedro meurt immédiatement après sa victoire et une longue période de troubles politiques entre les factions rivales débute sous le règne de la jeune reine Marie II. Les gouvernements vont et viennent, d'une durée généralement de quelques mois seulement. Le , Travassos Valdez est élevé à la pairie en tant que Baron Bonfim. En , il commande les forces dans l'Alentejo contre les Espagnols carlistes, du général Gomez[Qui ?], qui menacent la frontière. En 1837, il est élu député par les constituants de l'arrondissement de Leiria au Parlement.
Il a été responsable de la fondation, en de la forteresse et ville de Moçâmedes dans le sud de l'Angola (maintenant Namibe) et il a promu la pacification interne au Portugal. Le , le Portugal et l' États-Unis d'Amérique ont signé un traité mutuel du commerce et de navigation. Bonfim démissionne de son poste de premier ministre quand il rencontre une résistance à ses projets de réforme de la garde nationale et il est remplacé par Joaquim António de Aguiar, qui avait été son adjoint.
Il est président du conseil des ministres de 1839 à 1841.
Lors de la guerre civile de la Patuleia (1846-1847), il est du côté des insurgés. Il mène vers Lisbonne des troupes levées par la Junte de Porto, mais il est battu par l'armée loyaliste conduite par João Oliveira e Daun, duc de Saldanha, fait prisonnier et déporté en Angola jusqu'à sa libération à la suite de la convention de Gramido du 29 juin 1847.
Notes et références
modifier- Travassos Francisco Valdez (1861), p.8.
- Anuário da Nobréza de Portugal1964, p. 424.
- Travassos Francisco Valdez (1861), pp. 7-8.
- Histoire des historiens du monde édité par Henry Smith Williams (London: The Encyclopaedia Britannica Co. Ltd, 1904 (5e édition 1926), tome X, p. 552.
Liens externes
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