Joseph Gilles

peintre français
Joseph Gilles Provençal
signature de Joseph Gilles dit le Provençal sur son acte de mariage en 1706
Naissance
Décès
Activité
signature de Joseph Gilles
Signature

Joseph Gilles, dit Provençal[1], est un peintre lorrain né le et mort le .

Biographie modifier

Claude-Joseph Gilles, couramment appelé « Joseph Gilles dit Provençal », est né à Nancy en 1679 dans une famille aisée. Son père Jean dit « le Provençal » est maître-sellier et sa mère, demoiselle Hanus, possède des biens. Le jeune Joseph se forme rapidement au dessin et à la peinture auprès de Claude Charles (1661-1742). Tout juste âgé de 14 ans, il voyage à Rome et dans les principales villes de l'Italie durant cinq années[2].

Peintre officiel des ducs de Lorraine depuis Léopold Ier de Lorraine jusque Stanislas Leszczynski, il enseigne, dès 1702, à l'académie de peinture et sculpture de Nancy que dirige Claude Charles[2].

Il épouse le Louise Aubry, fille d'un pâtissier et aubergiste, et passe pour être un « Bourgeois de Nancy »[2]. Sa grande notoriété de l'époque lui permet d’acquérir le domaine du Charmois à Vandœuvre-lès-Nancy. Il y meurt en 1749 et est inhumé dans l'église Saint-Mélaine[3].

Joseph Gilles reste célèbre pour les fresques qui ornent l'église Notre-Dame-de-Bonsecours de Nancy.

Œuvres modifier

Notre-Dame-de-Bonsecours.

La plupart de ses œuvres, dispersées ou détruites, ne sont connues que par leur description[4]. Provençal est connu, de son vivant, pour cultiver en Lorraine le goût de l'italianisme et il est rendu célèbre comme peintre de perspectives utilisées en trompe-l'œil dans le décor monumental[5] au service du duc Léopold et de l'Église[2].

Il est associé à la décoration de l'opéra de Nancy (1709), l'hôtel Ferraris, les châteaux ducaux de Lunéville et de la Malgrange, de l'abbaye de Senones et beaucoup d'églises des environs[2]:

  • Chapelle paroissiale dépendante de la Chartreuse de Bosserville (1713)
  • Cloître de Bosserville avec Saint Bruno à genoux
  • Église des Grandes Carmélites de Nancy (détruite), avec un décor baroque-italien représentant L'enlèvement du prophète Élie (1704)
  • Fresque de La Cène (1729) pour le réfectoire de l'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson (œuvre détruite)

Peintre de Stanislas à partir de 1737, les travaux qu'il fit pour lui ont également été pour la plupart détruits[5]:

L'église de Vrécourt (Vosges) conserve ainsi dans la chapelle seigneuriale le seul tableau qui subsiste à ce jour, représentant Saint Charles Borromée adorant la croix pendant la peste de Milan (193 × 130 cm), sauvé de la Révolution, très abîmé et sommairement restauré.

Notes et références modifier

  1. (de) Notice d'autorité de la Deutsche National Bibliothek
  2. a b c d et e Gérard Voreaux et Jean-Charles Taillandier, Joseph-Gilles, dit Provençal. Peintre lorrain du XVIIIe siècle, Vandœuvre-lès-Nancy, Ville de Vandœuvre-lès-Nancy, , 89 p. (ISBN 978-2-9529107-0-5), p. 9-10, 26, 15.
  3. Claude Dambroise, René Gourlia et Etienne Thévenin, Vandœuvre, du village ancien à la ville nouvelle, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, , 102 p. (ISBN 2-86480-384-4), p. 18.
  4. Danièle Verdenal, Le Charmois écrit ses mémoires, Vandœuvre, Association du Domaine du Charmois, , 120 p. (ISBN 978-2-7466-2203-6), p. 14.
  5. a et b D'après le descriptif Notre-Dame de Bon-Secours édité par l'Association pour la sauvegarde du Patrimoine Historique, Artistique et Religieux de l'Église Notre-Dame de Bon-Secours (le PHARE de Bon-Secours) au 57, av. du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54500 Nancy.
  6. « Provençal, ou Joseph Gilles », sur Chair du papier (consulté le ).

Liens externes modifier