Joseph Gnonlonfoun

magistrat et homme politique béninois

Joseph Gnonlonfoun, né en à Porto-Novo au Dahomey, est un magistrat et homme politique béninois.

Joseph Gnonlonfoun
Fonctions
Député
-
Garde des Sceaux, ministre de la Justice
-
Ismaël Tidjani Serpos (en)
Député
-
Biographie
Naissance
Nom officiel
Joseph Houessou Hounwanou GnonlonfounVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinctions

Biographie

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Jeunesse et études

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Joseph Gnonlonfoun est né en à Porto-Novo au Dahomey[1]. Orphelin de mère très jeune, il est élevé par l'un de ses oncles. À la fin de ses études primaires, il entre au séminaire dans le but de devenir prêtre. En 1962, il obtient son baccalauréat à Ouidah et c'est par mimétisme, en discutant avec ses amis qu'il décide de devenir juge[2]. La même année, il est admis à l'université de Dakar où il effectue quatre années de droit [3] puis étudie pendant deux ans au Centre national d'études judiciaires à Bordeaux[4].

Carrière professionnelle

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Une fois ses études terminées, il est rentre au Dahomey où il intègre le corps de la magistrature le [4]. Il est nommé juge au tribunal de première instance de Cotonou le [n 1] et devient conseiller à la Cour d'appel de Cotonou le [5].

Joseph Gnonlonfoun est apprécié pour son expertise et officie dans différents ministères. Le , il est placé en position de détachement pour servir au cabinet du ministère de la Fonction publique et du Travail[6], puis sert au cabinet du ministre de l'Information et du Tourisme à partir du [7].

Il est devient, le , vice-président du tribunal de première instance de Cotonou[8].

Le , il obtient la direction du département no 2 (Europe occidentale et Amérique du Nord) au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération[9]. Ce département est chargé de toutes les questions relatives à la coopération économique, commerciale et culturelle entre les pays d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord et du Dahomey ainsi que leurs problèmes politiques[10].

Il est nommé, le , représentant de la République populaire du Bénin à la commission des droits de l'homme des Nations unies[11] puis cumulativement à cette fonction, le , il devient directeur adjoint du ministère du Plan, de la Statistique et de la Coopération technique[12] jusqu'au [13]. Il est remis à cette date à la disposition du ministère de la Justice populaire qui le nomme le , directeur de la législation et de la codification[14].

Entre temps, le , représentant le ministre du Plan, de la Statistique et de la Coopération technique, il intègre le conseil d'administration de la société nationale de transport aérien Air Bénin, première compagnie aérienne nationale créée en août 1978[15],[16].

Il prend sa retraite de magistrat le à l'âge de 55 ans[17].

Carrière politique

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Joseph Gnonlonfoun est encore magistrat lorsqu'il entre en politique. Mis à la disposition du ministre de la Justice et de la Législation et directeur de cabinet de ce dernier, il est élu député lors des élections législatives du 17 février 1991. À partir du et pour une durée de quatre ans, il est détaché à l'Assemblée nationale[18] et se consacre pleinement à son rôle d'élu.

Le président de la République Mathieu Kérékou le nomme garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l'homme le [19].

Il participe aux élections législatives de 1999 et est élu député le . Le suivant, en compagnie d'autres ministres élus à l'Assemblée nationale, il remet sa démission de ministre[20]. Mais il retrouve rapidement sa fonction puisqu'il réintègre le gouvernement lors du remaniement ministériel du [21]. Il est remplacé par Dorothé Sossa le [22].

Retraite

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Joseph Gnonlonfoun est retraité de la fonction publique et sa mission au sein du gouvernement est terminée mais son expérience et ses compétences continuent d'être mises à profit. Il est ainsi sollicité par Mathieu Kérékou, le , pour être membre de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication[23].

Le , il est invité à intégrer une commission chargée d'étudier la coopération et les perspectives de la France avec ses anciens territoires africains de l'espace francophone[24].

Le , il est président de la Commission électorale nationale autonome[25],[26]. Nommé par Thomas Boni Yayi en personne, Joseph Gnonlonfoun est ensuite suspecté par l'opposition d'avoir organisé la victoire de ce dernier à l'élection présidentielle de 2011[27].

Le , il rejoint une commission, placée sous l'égide du ministre de la Justice, chargée de l'élaboration des avant-projets de lois dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles[28].

Succédant à Albert Tévoédjrè, il devient, le , le deuxième médiateur de la République, autorité administrative indépendante gérant les doléances de la population béninoise envers l'administration publique[29]. Il est remplacé le par Pascal Essou[30],[31].

Distinctions et décorations

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Notes et références

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  1. Arrêté no 40/MJL-231 du , portant nomination de M. Gnonlonfoun H. Joseph, magistrat, en qualité de juge au tribunal de première instance de Cotonou.

Références

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  1. Houngnikpo et Decalo 2013, [1], p. 188.
  2. « Joseph Houessou Gnonlonfoun, Médiateur de la République, invité « Sous l’arbre à palabres »: « Il n’y a aucune autre institution qui joue le rôle confié au Médiateur de la République » », sur aCotonou.com (consulté le )
  3. Jean Fontvieille, « Le patronyme des auteurs négro-africains et malgaches d'expression française et la catalographie », Bulletin des bibliothèques de France, no 11,‎ , p. 489-507 (ISSN 1292-8399, lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b « Décret n° 1968-284 portant intégration de Mr Joseph Hounwanou Gnonlonfoun dans le corps de la magistrature », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  5. « Décret n° 1972-342 portant affectation des magistrats », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  6. « Décret n° 1973-258 portant détachant de Mr Joseph Gnonlonfoun, Magistrat, pour servir au cabinet du ministre de la Fonction publique et du Travail », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  7. « Décret n° 1974-183 portant détachement de monsieur Joseph Gnonlonfoun, magistrat, pour servir au cabinet du ministre de l'Information et du Tourisme », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  8. « Décret n° 1975-115 portant affectation de magistrats », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  9. « Décret n° 1976-19 portant nomination au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  10. « Décret n° 1975-226 portant attribution et réorganisation du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  11. « Décret n° 1978-282 nommant le Camarade Houessou Gnonlonfoun Joseph en qualité de représentant de la République populaire du Bénin à la commission des droits de l'homme des Nations unies », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  12. « Décret n° 1978-340 portant nomination dans les Ministères - du Plan, de la Statistique et de la Coopération technique ; - de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Orientation nationale ; - et du Développement rural et de l'Action coopérative », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  13. « Décret n° 1981-128 abrogeant pour compter du 25 mars 1981, en ce qui concerne le camarade Houessou Gnonlonfoun Joseph, Représentant de la République Populaire du Bénin à la Commission des Droits de l'Homme et des Nations Unies et Directeurs Général Adjoint du Ministère du Plan de la Statistique et de l'Analyse Economique les dispositions des décrets N°78-282 et 78-340 du 16 Octobre 1978 et du 11 décembre 1978 », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  14. « Décret n° 1983-389 portant nomination dans certains ministères », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  15. « Décret n° 1979-340 portant nomination du Président, du vice-Président et des membres du conseil d'administration de la société nationale de transport aérien Air Bénin », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  16. « Décret n° 1978-209 portant création et approbation des statuts de la société nationale de transport aérien Air Bénin », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  17. « Décret n° 1998-240 portant admission à la retraite des Magistrats Fernande Quenum, Symphorose Béatrice Lakoussan, Joseph Houessou Hounwanou Gnonlonfoun, Salomon Degla et Bruno Leke », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  18. « Décret n° 1991-114 portant détachement à l'Assemblée nationale de monsieur Joseph H. Gnonlonfoun, magistrat », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  19. « Décret n° 1998-220 portant composition du gouvernement », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  20. « Décret n° 1999-252 portant démission des membres du gouvernement élus députés à l'Assemblée nationale », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  21. « Décret n° 1999-309 portant composition du gouvernement », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  22. « Décret n° 2003-209 portant composition du gouvernement », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  23. « Décret n° 2004-349 portant nomination des membres de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  24. « Décret n° 2009-725 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Spéciale chargée de réfléchir sur les liens de coopération entre la France et ses anciens territoires africains de l'espace francophone », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  25. Houngnikpo et Decalo 2013, [2], p. 105.
  26. « Décret n° 2011-011 portant désignation du représentant du président de la République et de son suppléant au sein de la Commission électorale nationale autonome », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  27. Houngnikpo et Decalo 2013, [3], p. 189.
  28. « Décret n° 2011-502 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission chargée de l'élaboration des avant-projets de lois dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  29. « Décret n° 2013-395 portant nomination de monsieur Joseph Houessou Gnonlonfoun en qualité de Médiateur de la République », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  30. « Décret n° 2021-227 portant nomination monsieur Pascal Essou en qualité de médiateur de la République du Bénin », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  31. Fidèle Kenou, « Médiateur de la République : Joseph Gnonlonfoun s'en va, Pascal Essou s'installe », sur L'Événement Précis, (consulté le ).
  32. « Décret n° 2000-35 portant nominations et promotions à titre exceptionnel et civil dans l'ordre national du Bénin », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  33. « Décret n° 2001-298 portant nomination et promotion à titre exceptionnel et civil dans l'ordre national du Bénin de personnalités béninoises », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  34. « Décret n° 2009-013-bis portant nominations et promotions à titre exceptionnel et civil dans l'ordre national du Bénin », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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