Joseph Pierre François-Xavier Foullon de Doué

magistrat et intendant de l'Ancien Régime
Joseph-Pierre-François-Xavier Foullon de Doué
Fonctions
Intendant de la généralité de Moulins
-
Maître des requêtes
à partir de
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Sépulture
Nationalité
Activité
AdministrateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Conjoint
Élisabeth-Joséphine-Jacqueline-Isabelle de Pestre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Joseph Pierre François-Xavier Foullon de Doué ou Joseph Foullon de Doué, né à Saumur le et mort au château de Bellefontaine le est un magistrat et intendant de l'Ancien Régime.

Fils de Joseph François Foullon de Doué, tué au début de la Révolution française le , intendant et brièvement contrôleur général des finances, Joseph Foullon de Doué est intendant de la généralité de Moulins à la fin de l'Ancien Régime.

Biographie modifier

Famille modifier

Joseph Pierre François-Xavier Foullon de Doué, est né à Saumur le . Il est le fils de Joseph François Foullon de Doué (1715-1789), tué au début de la Révolution française le , intendant, maître des requêtes, baron de Doué et brièvement contrôleur général des finances en 1789 et de son épouse Isabelle Eugène Joseph Van der Dussen de Kestergat (1717-1786)[1].

Son frère cadet est l'intendant de la Guadeloupe Eugène Joseph Stanislas Foullon d'Escotiers (1753-1835)[2]. Un autre frère, Honoré Charles Ignace Foullon (1756-1825), est prêtre du diocèse de Cambrai et conseiller-clerc au Parlement de Paris de 1780 à la Révolution[3]. Leur sœur, Marie Joséphine Foullon (1747-1786), épouse en 1764 Louis Bénigne Bertier de Sauvigny (1737-1789), intendant de Paris, tué avec son beau-père le [4].

Joseph Foullon de Doué épouse le , à Bruxelles, Isabelle Jacqueline Joséphine Depestre, née à Bruxelles le et morte à Paris le , fille de Julien-Ghislain Depestre (1725-1774), fournisseur aux armées, marquis de La Tournelle et d'Isabelle Claire Cogels (1727-1788)[5]. Ce mariage apporte à Joseph Foullon le marquisat de La Tournelle dans le Morvan[6],[7]. Ce marquisat s'étend sur cinq paroisses : Arleuf, Corancy, Chaumard, Château-Chinon et Planchez[7].

Carrière modifier

Joseph Foullon porte, comme son père, le titre de baron de Doué. En 1768, il devient avocat du roi au Châtelet[1].

Il est maître des requêtes de 1775 à la Révolution[1].

Il commence une carrière d'intendant. Il est d'abord, en , sous-intendant de Bayonne[1],[3] dans la généralité d'Auch[8] puis intendant de la généralité de Moulins du à la Révolution[1],[3],[7]. En tant qu'intendant de Moulins, il préside l'Assemblée provinciale du Nivernais en 1788[9].

Au début de la Révolution française, il se retire à Saumur puis émigre, d'abord en Angleterre, puis dans les Pays-Bas autrichiens et finalement en Allemagne. Il réside à Hambourg d' à l'an VIII. Il rentre en France en 1800[1].

À la Première Restauration, il devient conseiller d'État honoraire, le [1],[3].

Joseph Foullon de Doué meurt au château de Bellefontaine le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise le , dans la 16e division, 1re ligne en face de la 17e division, 9e rangée en face de la 14e division[1].

Descendance modifier

Joseph Foullon de Doué et Isabelle Jacqueline Joséphine Depestre ont sept enfants :

  • Isabelle Joséphine Foullon de Doué, née à Paris le , morte au château de Champigneulles le épouse en 1799 François Etienne Marie-Thérèse, comte de Toustain de Viray (1763-1804)[5] ;
  • Bénigne Eugène Foullon de Doué, née à Paris le et morte au château de Morangis, inhumée dans l'église de Morangis le [5] ;
  • Joseph Julien, vicomte Foullon de Doué, né à Paris le , mort au château de Champigneulles le , maréchal de camp, épouse en 1819 Zénobie Marie Louise de Doncquer de T'Serroeloffs (1801-1884)[10];
Blason des Foullon de Doué sur la tombe de Joseph Pierre François-Xavier Foullon de Doué
  • Joseph Louis Foullon de Doué, né au château de Morangis le , mort au Cap-Français à Saint-Domingue vers 1807, sans alliance[10] ;
  • Adélaïde Charlotte Foullon de Doué, née au château de Morangis le , morte à Chartres le épouse en 1808 Marie Frédéric Louis Melchior Chartier, baron de Coussay (1764-1842)[10] ;
  • Amélie Joséphine Foullon de Doué, née à Paris le , morte au château d'Ancise à Douy le épouse en 1814 Jacques Marie François, comte de Reviers de Mauny (1778-1847), officier[10],[11] ;
  • Appoline Fortunée Foullon de Doué, née à Paris le , morte au château de Vallery le épouse en 1815 Louis Marie Levesque, comte de La Ferrière (1776-1834), général de division et pair de France[10] ;

Héraldique modifier

De gueules, à deux lions affrontés d'or, langués et onglés de sable, tenant dans leurs pattes de devant une croix de calvaire d'argent, fichée dans une terrasse de sinople[6].

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Nicolas 1998, p. 169.
  2. Nicolas 1998, p. 172.
  3. a b c et d Joël Félix, Les magistrats du Parlement de Paris 1771-1790 : Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, Sedopols, , p. 177.
  4. Nicolas 1998, p. 207.
  5. a b et c Nicolas 1998, p. 170.
  6. a et b Jacques-François Baudiau, Le Morvand : ou Essai géographique, topographique et historique sur cette contrée, t. 1, Nevers, Imprimerie De Fay, , 2e éd., 629 p. (lire en ligne), p. 331.
  7. a b et c André Paris, La Révolution vécue en Morvan dans le district de Château-Chinon de l'Ancien Régime à la monarchie constitutionnelle 1789-1791, Château-Chinon, Académie du Morvan, coll. « Bulletin » (no 65), (lire en ligne), p. 19-20.
  8. Michel Antoine, Le Dur Métier de roi : Études sur la civilisation politique de la France d'Ancien Régime, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Histoires », , 378 p. (ISBN 978-2-13-039680-2, DOI 10.3917/puf.antoi.1986.01, lire en ligne), p. 165.
  9. Léon Blin, « Les adjudications de travaux publics en Nivernais à la fin de l'Ancien Régime. De l'intendance de Moulins à l'Assemblée provinciale », dans Actes du 94e congrès national des sociétés savantes Pau 1969 : Section d'histoire moderne et contemporaine, t. 2, Paris, Bibliothèque nationale, (lire en ligne), p. 23-57.
  10. a b c d et e Nicolas 1998, p. 171.
  11. Roger Joly, « La vente des biens nationaux, un délit d'initié », Bulletin de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, no 33,‎ , p. 19-38 (lire en ligne).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).

Liens externes modifier