Émile Vaudremer
Joseph Auguste Émile Vaudremer est un architecte français né à Paris le [1] et mort à Antibes le .
Émile Vaudremer | |
Jean-Joseph Weerts, Portrait d'Émile Vaudremer (1902). | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Joseph Auguste Émile Vaudremer |
Naissance | ancien 11e arrondissement de Paris |
Décès | (à 85 ans) Antibes |
Nationalité | France |
Activités | Architecte de la ville de Paris enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts |
Formation | École des beaux-arts, atelier Blouet |
Élèves | Gabriel Héraud, Louis Sullivan |
Œuvre | |
Réalisations | Prison de la Santé église Saint-Pierre-de-Montrouge Lycée Champollion (Grenoble) Lycée Buffon Lycée Molière (Paris) |
Distinctions | Prix de Rome (1854) Académie des beaux-arts (1867) |
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Lauréat du prix de Rome, il est l'auteur d'un grand nombre de bâtiments publics en France.
Biographie
modifierEntrée à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1847, Émile Vaudremer fréquente notamment l'atelier de Guillaume Abel Blouet. Il devient second premier grand Prix de Rome en 1854 avec un édifice consacré à la sépulture des souverains d'un grand empire, derrière Paul Émile Bonnet premier grand prix, et devant François-Philippe Boitte second prix. Il réside à la villa Médicis du au .
Il mène une carrière d'architecte officiel, multipliant les fonctions prestigieuses, notamment architecte de la Ville de Paris, inspecteur général des bâtiments, membre du Conseil supérieur des prisons et du Conseil des collèges et des lycées, architecte diocésain d'Agen, Lyon, Fréjus et Ajaccio[2], puis enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts, où il dirige son propre atelier. Il a notamment pour élève l'architecte américain Louis Sullivan en 1874.
Il est à l'origine d'un certain nombre de bâtiments parisiens typiques du XIXe siècle : des lycées, des églises et une prison (notamment la prison de la Santé, l'église Notre-Dame-d'Auteuil, l'église Saint-Pierre-de-Montrouge, le lycée Buffon).
Il est élu en 1867 au 7e fauteuil de l'Académie des beaux-arts, section architecture, en lieu et place d'Alphonse de Gisors. Il est enterré au cimetière Saint-Véran à Avignon. Le sculpteur Henri Chapu a réalisé son portrait en médaillon de bronze que l'on trouve dans les collections de l'Académie d'architecture.
Principales réalisations
modifier- 1861-1867 : maison d'arrêt de la Santé dans le 14e arrondissement de Paris.
- 1865-1870 : église Saint-Pierre-de-Montrouge dans le 14e arrondissement de Paris (inscrite MH)[3].
- 1873 : école primaire de la Ville de Paris, aujourd'hui collège Alberto Giacometti dans le 14e arrondissement de Paris.
- 1873 : monument commémoratif de la Bataille de Champigny à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne)[4].
- 1877-1879 : temple protestant de Belleville, 97, rue Julien-Lacroix dans le 20e arrondissement de Paris.
- 1877-1892 : église Notre-Dame-d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris.
- 1879 : palais épiscopal de Beauvais.
- 1882 : villa Collin pour l'ami horloger de l'architecte Armand Collin à Fourqueux (Yvelines) (classée MH)[5].
- 1882-1887 : lycée de garçons, actuel lycée Champollion à Grenoble .
- 1883-1886 : lycée de jeunes filles, actuel lycée Michelet à Montauban.
- 1885 : collège Guettard à Étampes (Essonne)[6].
- 1885-1888 : lycée de garçons, aujourd'hui lycée Buffon dans le 15e arrondissement de Paris.
- 1886-1888 : ancien lycée de jeunes filles, actuel lycée Molière dans le 16e arrondissement de Paris.
- 1890-1895 : église orthodoxe grecque, 5-7, rue Georges-Bizet dans le 16e arrondissement de Paris (inscrite MH)[7].
- 1895 : hôtel particulier dit Dieulafoy, 12, rue Chardin, dans le 16e arrondissement de Paris.
- 1895 : asile de vieillards Paul-Schilizzi[8], devenu le foyer Jean-Bosco (entrée principale 23 rue de Varize, article où est détaillée l'histoire du site).
- 1897 : immeuble, 27, avenue Georges-Mandel, dans le 16e arrondissement de Paris (inscrit MH).
- 1900-1903 : église Saint-Antoine des Quinze-Vingts dans le 12e arrondissement de Paris.
- Pont sur un chemin de fer, graphite, plume, encre noire et aquarelle, 39,3 × 25,4 cm, concours d'émulation des Beaux-Arts de Paris de 1852[9]. Paris, Beaux-Arts de Paris[10].
-
Cour centrale du lycée Buffon, Paris.
Élèves
modifier- Gabriel Héraud, en 1889.
- Louis Sullivan, en 1874.
Notes et références
modifier- Acte de naissance reconstitué.
- Jean-Michel Leniaud, « Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle », sur École des Chartres, (consulté le ).
- Notice no PA00086615, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dossier en ligne sur la Base Mérimée.
- Notice no PA78000001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture et « dossier »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur la Base Mérimée.
- Notice no IA00126528, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00135368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Marie-Laure Crosnier Leconte, « Vaudremer, Émile (6 février 1829 - 7 février 1914) », agorha.inha.fr, consulté le 4 mai 2021.
- « Pont sur un chemin de fer », sur Cat'zArts
- Emmanuelle Brugerolles (dir.), Bâtir sous le Second Empire, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN 978-2-84056-549-9), p. 112-116.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Alice Thomine, Émile Vaudremer (1829-1914), la rigueur de l'architecture publique, éd. Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », 2004, 382 p. (ISBN 2-7084-0630-2) [Compte-rendu par Marie Gloc dans Les Livraisons d'histoire de l'architecture, vol. 8, no 1, 2004, p. 123-125].
- Emmanuelle Brugerolles (dir.), Bâtir sous le Second Empire, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, 2018 (ISBN 978-2-84056-549-9).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à l'architecture :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :