Juan Bautista Ceballos

homme d'État mexicain

Juan Bautista Ceballos, né le à Durango et mort le à Paris, est un homme politique mexicain qui fut président du Mexique à titre provisoire de janvier à février 1853[1],[2].

Juan Bautista Ceballos
Illustration.
Daguerréotype de Juan Bautista Ceballos.
Fonctions
Président des États-Unis mexicains
(provisoire)

(1 mois et 2 jours)
Prédécesseur Mariano Arista
Successeur Manuel María Lombardini
Président de la Cour suprême de justice de la Nation

(7 mois et 22 jours)
Président Mariano Arista
Prédécesseur Juan Bautista Morales
Successeur José Ignacio Pavón
Gouverneur de Michoacán

(3 ans, 10 mois et 8 jours)
Prédécesseur José Santos Degollado
Successeur Melchor Ocampo
Biographie
Nom de naissance Juan Bautista Loreto Mucio Francisco José de Asís de la Santísima Trinidad Ceballos Gómez Sañudo
Date de naissance
Lieu de naissance Durango (Mexique)
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Mexicain
Parti politique Parti libéral

Juan Bautista Ceballos Juan Bautista Ceballos
Présidents du Mexique
Présidents de la Cour suprême du Mexique

Biographie

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Famille et formation

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Ceballos est né le matin du 13 mai 1811 dans la ville et municipalité de Durango. Troisième fils d'une famille avec une bonne situation économique dirigée par ses parents, Juan Fernando Ceballos et María Manuela Gómez Sañudo.

Son frère aîné, Gregorio Ceballos, fut gouverneur par intérim du Michoacán en 1852. Avec la mort de son grand-père maternel en 1819 ; Sa famille déménage de Durango à Valladolid. Il y accomplit toutes ses études fondamentales et supérieures, culminant lorsqu'il obtint son diplôme en droit au Colegio de San Nicolás Obispo en 1835. Pendant ses études universitaires, il se lie d'amitié avec Melchor Ocampo et Santos Degollado. Ceballos est caractérisé comme un avocat énergique et libéral.

Carrière politique

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Ceballos commence à progresser dans sa carrière d'avocat et à occuper divers postes publics. Il est élu député fédéral en 1842 puis réélu 1847. La même année, il devient secrétaire général du gouvernement auprès de son ami Melchor Ocampo (1845-1848). Il est une troisième fois élu député en 1851.

Libéral-modéré, il participe à plusieurs congrès et devient gouverneur du Michoacán ; et administre cet État selon les principes et les institutions républicaines. Il est également magistrat de la Cour suprême de justice et en devient son président le 14 mai 1852, par nominations de Mariano Arista. Son action la plus marquante durant cette période est la protestation contre le décret du 21 septembre supprimant la liberté de la presse.

Président du Mexique

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Portrait de Ceballos.

Le président Arista quitte le pouvoir après la conspiration du plan Hospicio et envoie sa lettre de démission au Congrès le 5 janvier 1853. En partant, il recommande au congrès la nomination de Ceballos à la tête du gouvernement, en tant que président de la Cour suprême de justice, pendant que le Congrès convoque de nouvelles élections.

Le 6 janvier 1853, Ceballos est officiellement désigné président par le Congrès.

Son premier acte fut de dissoudre les deux chambres du Congrès, afin d’éviter que ces dernières ne suspendent les élections et ne proposent pas le pouvoir à l’ancien président Antonio López de Santa Anna ; Députés et sénateurs s’opposent farouchement à cette décision et lancent un appel à la garnison de Mexico sous le commandement du général Manuel María Lombardini à se révolter pour soutenir le retour de Santa Anna. La pression est telle que Ceballos est contraint de négocier. Pour calmer les passions, il organise une réunion de notables composée de représentants du clergé, de l'armée, de magistrats, de propriétaires, de commerçants et d'industriels.

Le conseil d'administration convient de nommer un président qui exercerait un mandat d'un an ; à la fin de l'année, le Congrès déciderait du sort de la nation. Cependant, les troubles politiques s’accentuent et pour éviter des effusions de sang inutiles, conscient du danger et des conséquences de la nouvelle révolte pour la société, Juan Bautista Ceballos décide de démissionner le 8 février 1853.

Fin de vie

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Ceballos laisse le pouvoir aux mains de Lombardini, qui propose de le réintégrer dans ses fonctions de président de la Cour suprême de justice. Mais lorsque Lombardini offre le pouvoir à Santa Anna, Ceballos renonce à la magistrature. Fidèle à sa tendance monarchique, Santa Anna, devenu dictateur à vie, propose de nommer Ceballos chevalier de l'Ordre de Guadalupe le 22 novembre 1853. Deux jours plus tard, Ceballos donne sa réponse, refuse la nomination en arguant qu'elle va à l'encontre de ses principes et qu'il considère l'institution de cet ordre inappropriée dans un pays républicain.

Après l’éclatement de la guerre de réforme en 1857, Ceballos quitte le Mexique et s'installe à Paris, dans une modeste demeure située au 24 rue Louis-le-Grand, où il meurt à l'âge de 48 ans, le 28 août 1859.

Notes et références

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  1. (en) Burton Kirkwood, History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re éd., 245 p., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4, lire en ligne), p. 107
  2. (en) Burton Kirkwood, History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re éd., 245 p., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4, lire en ligne), p. 100

Bibliographie

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  • (es) Lucas Alamán, Historia de México desde los primeros movimientos que prepararon su independencia en 1808 hasta la época presente, México D.F., Fondo de Cultura Económica,
  • (es) Carmen Blázquez Domínguez, Veracruz, una historia compartida, Mexico, Gobierno del Estado de Veracruz, Instituto Veracruzano de Cultura, , 369 p. (ISBN 968-6173-60-9)
  • (es) Francisco Bulnes, La guerra de Independencia, México, Distrito Federal, 1910.,
  • (es) Carlos María de Bustamante, Cuadro histórico de la Revolución mexicana, México D.F., INEHRM, (réimpr. 1985)
  • (es) Luis Garfias Magana, Guerrilleros de México : Personajes famosos y sus hazanas, desde la Independencia hasta le Revolución mexicana, México D.F., Panorama, , 138 p.
  • Alexander Von Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, Paris,
  • (es) Luis Pazos, Historia sinóptica de México : de los Olmecas a Salinas, México D.F., Diana, , 165 p. (ISBN 968-13-2560-5)
  • (es) Guillermo Prieto, Memorias de mis tiempos, Editorial Pátria, (réimpr. 1906)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Julio Zárate, México a través de los siglos, vol. III : La guerra de independencia (1808 - 1821), México D.F., Cumbre, (réimpr. 1970)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Juan de Dios Arias, Enrique de Olavarría y Ferrari, México a través de los siglos, vol. IV : México independiente (1821 - 1855), México D.F., Cumbre, (réimpr. 1970)

Voir aussi

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Liens externes

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