Juan Otamendí Anangonó

Juan Otamendi Anangonó (Caracas, Venezuela, 1798 - Yaguachi (en), El Oro (Équateur), 1845) est un combattant des Guerres d'indépendance en Amérique du Sud, puis un militaire équatorien de 1830 à sa mort en 1845. Fils d'un prêtre d'origine espagnole et d'une esclave noire, il participe à partir de 1818 aux campagnes de libération de différentes colonies espagnoles d'Amérique du Sud : Venezuela, Pérou, Colombie, Bolivie et Équateur. À la dissolution de la Grande Colombie, Otamendi acquiert la nationalité équatorienne pour services distingués à la cause de l'Indépendance et poursuit sa carrière militaire sous les drapeaux de ce pays, dans les armées fidèles au président Flores. Il y obtient le grade de colonel (1831) puis général (1835). En 1837, brièvement incarcéré pour une affaire de droit commun, il est libéré grâce à l'intervention du président Flores.

Juan Otamendí Anangonó
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Déçu par le régime, il conspire avec José María Urbina pour une tentative, infructueuse, de renverser le gouvernement. Il est exilé au Pérou à la suite de cette tentative, et y restera six ans, de 1837 à 1843. Il est rappelé en 1843 par le président Flores, qui lui verse les six années de solde non perçues durant son exil forcé. Le , un soulèvement à Guayaquil marque le début de la Révolution de mars (en). Tentant sans succès, sous les ordres du président Flores, de réprimer ce soulèvement, il est blessé à une jambe le . Ne parvenant pas à contrôler l'insurrection, Juan José Flores est contraint le à signer un traité de paix avec les insurgés. Otamendi se retire dans une petite propriété d'Alausí au bénéfice d'un sauf-conduit général pour tous les combattants, mais ses ennemis le capturent le et l'assassinent lors de son transfert vers Guayaquil. Selon l'historien Rodolfo Pérez Pimentel, sa place a été minimisée par l'historiographie équatorienne à cause de sa couleur de peau.

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