Juchen Thupten Namgyal

Juchen Thupten Namgyal
Illustration.
Fonctions
Premier ministre
Gouvernement tibétain en exil

(5 ans)
Gouvernement Gouvernement tibétain en exil
Prédécesseur Wangdue Dorjee
Successeur Kalsang Yeshi
Ministre de l'Éducation
Gouvernement tibétain en exil

(1 an et 2 mois)
Prédécesseur Tenzin Geyche Tethong
Successeur Tashi Wangdi
Prédécesseur Thupten Ningee
Successeur Tenzin Geyche Tethong
Ministre de l'Information
Gouvernement tibétain en exil

(47 ans, 11 mois et 9 jours)
Président
Parlement tibétain en exil

(1 an, 8 mois et 26 jours)
Élection
Prédécesseur Nyima Sangpo
Successeur Alag Jigmey Lhundub
Député
de la 5e Assemblée tibétaine

(3 ans, 4 mois et 9 jours)
Élection
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Meshong, Drapeau du Tibet Tibet
Date de décès
Lieu de décès New Delhi
Nationalité Tibétaine
Religion Bouddhisme tibetain
Résidence Dharamsala

Juchen Thupten Namgyal
Premiers ministres tibétains

Juchen Thupten Namgyal (tibétain : ཇུཆེན་ཐུབབསྟན་རྣམརྒྱལ, Wylie : 'ju chen thub bstan rnam rgyal ; 1929 Derge, Tibet-[1], New Delhi) est un résistant et un homme politique tibétain. Il fut premier ministre et président du parlement tibétain en exil[2]. Il a battu des records de longévité dans la politique tibétaine en exil et était connu pour ses talents d'orateur[1]. Il est l'auteur d'une histoire du Tibet qui comporte aussi une autobiographie publiée en 2014.

Biographie modifier

Juchen Thupten Namgyal est né à Meshong dans la région de Derge au Tibet oriental, le Kham[2].

À l'âge de 17 ans, il se rend à Lhassa puis à Sakya où il étudie la philosophie bouddhiste pendant 2 ans avant de retourner dans sa région d'origine[1].

En 1955[3], Juchen Thupten Namgyal rejoint le Chushi Gangdruk, un mouvement de la résistance tibétaine, et combat l'Armée populaire de libération entrée au Tibet[2].

Il se rend à 2 reprises à Lhassa en tant que représentant de la résistance tibétaine pour informer les autorités tibétaines des brutalités exercées par les autorités chinoises dans le Kham et demander une aide militaire. Son second voyage à Lhassa en 1956 coïncida avec la première conférence du Comité préparatoire à l'établissement de la région autonome du Tibet lors de laquelle il accusa les Chinois de brutalités inhumaines dans le Kham et demanda l'arrêt de l'agression militaire[3].

En , lors du soulèvement tibétain, quand la république populaire de Chine bombarde la résidence du 14e dalaï-lama, Thupten Juchen Namgyal est le leader d'une équipe de soldats volontaires gardant le Norbulingka à Lhassa[2].

Après sa fuite en exil, il prend la direction de la plus grande des communautés tibétaines en Inde située à Bylakuppe[2].

Le 1972[3], Juchen Thupten Namgyal est élu au lors de la 5e Assemblée du parlement tibétain en exil alors appelé la Commission des députés du peuple tibétain et sera son président pendant deux ans[2], du au [3].

Le , il est nommé membre du 5e Kashag (conseil des ministres) où il est ministre de l'information du gouvernement tibétain en exil[2].

Du à janvier 1985 puis de à , il est ministre de l'éducation.

Juchen Thupten Namgyal est ensuite nommé premier ministre (Kalon Tripa) pour deux mandats consécutifs dans la 6e et le 7e Kashag[2] de 1985 à 1990.

En 1979, Juchen Thupten Namgyal dirige la première mission d'enquête au Tibet au cours de laquelle il a visité durant quatre mois, du au , les trois provinces du Tibet, rencontrant le peuple et enquêtant sur la réalité du terrain au Tibet[2].

Pendant ce voyage, il rencontre également le 10e panchen-lama et d'autres officiels tibétains[2], dont Phuntsok Wangyal qui n'occupait alors qu'un modeste poste administratif sans grand pouvoir[4].

En 1982 et 1984, en tant que représentant du 14e dalaï-lama, Juchen Thupten Namgyal a dirigé des équipes de négociation à Pékin et a discuté de nombreuses questions importantes avec les responsables chinois, y compris le droit à l'autodétermination du peuple tibétain[2]. Les autres membres de cette délégation comprenaient Phuntsok Tashi Takla et Lodi Gyaltsen Gyari[1].

En 1990, il dirige le « Comité de rédaction de la Constitution » comprenant quatre autres membres : Rikha Lobsang Tenzin, Wangdue Dorjee, Samdhong Rinpoché et Kirti Rinpoché[5]

Ses cinq filles et petits-enfants lui survivent[2].

En 2014, un ouvrage d'histoire auquel il travailla pendant 16 ans est publié à Dharamsala. Le livre retrace l'histoire récente du Tibet, mettant l'accent sur les principaux changements politiques et sociaux induits par l'occupation du Tibet par la Chine à partir du début des années 1950. Il comporte aussi son autobiographie[6].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) Lobsang Wangyal, « Juchen Thupten Namgyal dies at 82 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Tibet Sun, 1er septembre 2011
  2. a b c d e f g h i j k et l (en) Former Kalon Tripa Juchen Thupten Namgyal passes away, Phayul.com, 1er septembre 2011
  3. a b c et d (en) Obituary: Former Kalon Tripa Juchen Thupten Namgyal Tibet Post International
  4. Claude Arpi, Interview with Kasur Thubten Juchen Namgyal, 15 mars 1997. Voir aussi Death of the first negotiator
  5. (en) Trine Brox, Tibetan Democracy : Governance, Leadership and Conflict in Exile, , 400 p. (ISBN 9781786720467, lire en ligne), p. 97.
  6. « 21 Volume Biography of Juchen Thupten Namgyal », sur ཝི་ཨོ་ཨེ། (consulté le ).

Liens externes modifier