Jules Vuy

juriste, poète, historien et politicien suisse

Jules (né le à Malbuisson près de Copponex et mort le à Carouge) est un juriste, écrivain, historien et homme politique suisse.

Jules Vuy
Illustration.
1848
Fonctions
Conseiller national
Conseil d'État du canton de Genève
Département Justice et Police
Prédécesseur Jean-Henri Duchosal
Conseil d'État du canton de Genève
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Biographie
Nom de naissance Jules-Jean-François-Marie Vuy
Date de naissance
Lieu de naissance Copponex, Haute-Savoie
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Carouge
Nationalité Duché de Savoie (1815-1829)
suisse (dès 1829-)
Diplômé de Université de Heidelberg
Université de Genève
Profession juriste, écrivain, historien, homme politique

Biographie

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Famille

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Jules Jean François Marie Vuy est le fils du chirurgien François-Auguste Vuy et de son épouse Madeleine Gazel, il a un frère aîné. Il épouse en 1850 Marie-Antoinette, fille de Pierre-Aimé Carron, d'où un fils[1].

Études et carrière

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Jules Vuy étudie la philosophie à l' Université de Heidelberg et obtient son doctorat en 1837. Il termine ses études à l'Université de Genève en 1838 avec une licence en droit.

Il travaille comme avocat de 1838 à 1862, puis comme notaire de 1862 à 1887.

Il est juge suppléant au tribunal civil de Genève de 1848 à 1850, puis au tribunal cantonal de 1850 à 1854. Il est juge au tribunal de cassation de 1854 à 1858, qu'il présidera de 1872 à 1876.

Il est membre du conseil d'administration de la Caisse d'épargne de Genève de 1859 à 1891.

Engagement politique et social

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Jules Vuy est député radical au Grand Conseil de Genève de 1842 à 1846, de 1848 à 1850, de 1856 à 1859, et encore de 1861 à 1870. Il occupe la fonction de président en 1858[2], et de vice-président en 1856, 1861 et 1862. Il participe au projet de loi visant à abolir la peine de mort.

De 1854 à 1858 et de 1866 à 1870, il est membre du conseil municipal de Carouge. Carouge lui doit la création de la bibliothèque municipale, à laquelle il lègue tous ses livres.

Il est conseiller d'État du canton de Genève du 7 décembre 1857 jusqu'à ce qu'il renonce à sa réélection le 1er décembre 1859 ; puis de 1859 à 1861, comme successeur de Jean-Henri Duchosal. Il a dirigé le département de Justice et Police.

En mai 1861, après l'agression contre le conseiller d'État James Fazy, il démissionne avec l'ensemble du Conseil d'État et refuse d'être réélu en novembre 1861 pour des raisons de santé.

En 1862, il est membre du Conseil Constitutionnel. Il est Conseiller national de décembre 1863 à décembre 1866. Il décide de ne pas se représenter.

En 1857, Jules Vuy est élu à la commission internationale créée pour établir un congrès permanent de la paix, une confédération de tous les États, pour assurer une paix durable ; Frédéric Passy fonde la Ligue internationale de la paix en 1867.

En tant que représentant des Communes réunies, il est l'un des plus importants soutiens catholiques ultramontains de James Fazy. Il était cependant en faveur d'un État laïc catholique dans lequel le clergé ne bénéficierait d'aucun avantage. Il s'oppose à Gaspard Mermillod quand celui-ci tente d'introduire un monastère et des séminaires à Carouge en 1867, puis lorsqu'il devint évêque de Genève en 1872.

Grâce à l'engagement de Jules Vuy, Genève devient le premier canton à accorder le droit de vote à ses citoyens juifs, ceci dans le contexte de la construction de la synagogue Beth-Yaacov à Carouge.

Jean Vuy est aussi un écrivain de textes historiques et de poèmes patriotiques.

Il a entretenu des relations amicales avec l'écrivain et philosophe Henri-Frédéric Amiel.

En 1853, Jules Vuy est membre fondateur de l'Institut national genevois initié par James Fazy. Il en est le vice-président de 1886 à 1891.

Il est membre des associations étudiantes des Belles-Lettres et de Zofingue.

Il est membre correspondant de l'Académie des Sciences Belles-Lettres et Arts de Savoie.

Chemin Jules-Vuy à Carouge

Hommages

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Jules Vuy reçoit en 1879 le prix Marcelin Guérin de l' Académie française pour son ouvrage La Poésie des sciences.

La ville de Carouge nomme le Chemin Jules-Vüy à son nom.

Publications (sélection)

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Origine des idées politiques de Rousseau de Jules Vuÿ, 1889 (version numérique de l'œuvre entière)
  • Échos des bords de l'Arve, 1850 (copie numérique)
  • Convention arbitrale entre l'abbaye de Pomiers et la ville de Cruseilles, Genève, 1861 (copie numérique)
  • Jugement rendu par Amédée VIII à Ripaille, le 20 juin 1438, entre l'abbaye de Saint-Jean-d'Aulps et les communautés, hommes et habitants du bourg de Samoëns et de plusieurs hameaux du Haut-Faucigny, document publié, 1862 (copie numérique)
  • Les franchises de Châtel en Genevois, Genève, 1866 (copie numérique)
  • Chézery, chartes du XIIe siècle, in Mémoires de l'Institut Genevois, XII, 1869, p. 1-18 (copie numérique)
  • Les États Généraux de Savoie de l'an 1522, Genève, 1871 (copie numérique)
  • Quelques mots sur les Ménaïdes, in Anzeiger für Schweizerische Altertumskunde (de), Volume 3, 1876-1879, p. 781-782 (copie numérique)
  • Jeanne de Jussie et les sœurs de Sainte-Claire, Genève, 1881 (copie numérique)
  • La déploration de la cité de Genève publiée avec un avant-propos, Genève, 1882 (copie numérique)
  • Notice sur Albert Richard (de), in Bulletin de l'Institut national genevois, 24, 1882, p. 524-542 (copie numérique)
  • Une chanson sur l'Escalade, Genève, 1882 (copie numérique)
  • Histoire de Ste Catherine. Mugnier. Histoire documentaire de l'abbaye de Sainte-Catherine (près d'Annecy), Chambéry, 1886 (copie numérique)
  • Origine des idées politiques de Rousseau, Genève, 1889 (copie numérique)

Sources

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Bibliographie

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Liens externes

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Références

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  1. « Jules Jean François Marie VUY », sur gen-gen.ch, Société genevoise de généalogie, cop. 2001-2024 (consulté le ).
  2. « Les présidences, les doyens d’âge et les benjamins depuis 1846 », sur ge.ch, Grand Conseil, secrétariat général, (consulté le ).