Junia Secunda
Junia, appelée Junia Secunda par les historiens modernes pour la distinguer de ses sœurs, est une femme romaine qui vivait au Ier siècle av. J.-C. Elle était mariée au triumvir Marcus Aemilius Lepidus.
Naissance | |
---|---|
Décès |
Date inconnue |
Époque |
République romaine tardive (en) |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Marcus Junius Brutus (frère utérin) Junia Tertia Marcus Junius Silanus Junia Prima (d) |
Conjoint | |
Enfants |
Quintus Aemilius Lepidus (d) Marcus Aemilius Lepidus Minor Aemilia Lepida (d) |
Gens |
Biographie
modifierAscendance
modifierJunia Secunda est la fille de Servilia (demi-sœur de Caton le Jeune et maîtresse de Jules César) et de Decimus Junius Silanus. Elle est la demi-sœur de Marcus Junius Brutus par sa mère et la sœur de Marcus Junius Silanus, de Junia Prima et de Junia Tertia .[réf. nécessaire].
Mariage
modifierElle épouse Lépidus, qui devient plus tard membre du deuxième triumvirat aux côtés de Marc Antoine et d'Octave (plus tard Auguste). Contrairement à ses camarades triumvirs, Lépidus reste marié à la même femme tout au long de sa vie et semble avoir été dévoué à Junia[1].
Dans ses discours, Cicéron cite Junia comme étant l'épouse idéale[1]. Cependant dans une lettre privée à Atticus Cicéron affirme que Junia a été infidèle à Lépidus car son portrait a été vu parmi les biens d'un débauché appelé Publius Vedius (peut-être Publius Vedius Pollio)[2] et s'étonne que ni son mari ni son frère ne prêtent attention à sa conduite[3],[4]. Mais il se peut que ce soit Junia Prima plutôt que Junia Secunda qui ait eu une liaison avec Vedius[réf. nécessaire].
Complot contre Octave
modifierAprès que son mari ait été chassé du pouvoir par Octave Junia perd une grande partie de son statut. Après la bataille d'Actium elle fait partie d'un complot fomenté par son fils Lépidus le Jeune visant à tuer Octave. Cependant le complot est déjoué par Gaius Maecenas[5]. Son fils est exécuté après avoir été envoyé chez Octave, qui se trouvait encore dans l'Est à ce moment-là. Elle est sommée de le suivre pour comparaître devant Octave. Son mari doit plaider auprès de son ancien ennemi Lucius Saenius Balbinus afin qu'elle puisse rester avec lui jusqu'au retour d'Octave[6].
Famille
modifierSalonia (2) | Caton l'Ancien | Licinia (1) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marcus Porcius Cato Salonianus | Marcus Porcius Cato Licinianus | Marcus Livius Drusus | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marcus Porcius Cato (2) | Livia Drusa | Quintus Servilius Caepio (1) | Marcus Livius Drusus | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Atilia (1) | Caton d'Utique | Marcus Junius Brutus (1) | Servilia Caepionis | Decimus Junius Silanus (2) | Servilia la Jeune | Quintus Servilius Caepio | Marcus Livius Drusus Claudianus | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marcus Porcius Cato | Porcia Catonis | Marcus Junius Brutus | Junia Prima | Junia Secunda | Marcus Aemilius Lepidus | Junia Tertia | Gaius Cassius Longinus | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
une descendante de Pompée et Sylla | Marcus Æmilius Lepidus Minor | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Manius Aemilius Lepidus | Aemilia Lepida II | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Légende :
- (1) : premier époux ou épouse
- (2) : second époux ou épouse
- pointillés : fils adoptif
- italique : assassin de César
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Junia Secunda » (voir la liste des auteurs).
- (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman biography and mythology, 2, Little and Brown, , p. 657
- (en) Ronald Syme, « Who was Vedius Pollio? », Journal of Roman Studies, no 51(1/2), , p. 23–30
- Cicéron, ad Atticum, vi. 1.
- (en) John Hall, Politeness and Politics in Cicero's Letters, Oxford University Press, , p. 116
- Appian, J5. (7. iv, 50.)
- (en) Richard D.Weigel, Lepidus: The Tarnished Triumvir, , p. 97