Kamsar
Kamsar, petit village de pêcheurs à l'origine, est une ville du nord-ouest de Guinée située à environ 3 heures et demie en voiture au nord de Conakry, dans l'estuaire du Rio Nunez, sur l'océan Atlantique. C'est un centre industriel de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG) en connexion ferroviaire avec le plateau du Sangarédi proche, qui est l'une des plus grandes réserves mondiales de bauxite.
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Coordonnées |
Population |
68 999 hab. () |
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Urbanisme
modifierLa ville industrielle de Kamsar est en grande partie détenue par la CBG. La ville moderne fait place à de grandes avenues éclairées et bordées de maisons individuelles réservées aux cadres expatriés ou locaux. Des maisons plus modestes, bâties en dur, sont réservées aux travailleurs de ladite entreprise.
À quelques kilomètres de la cité minière, Kamsar Village est une longue bande de maisons de fortune situées le long de la route principale qui mène à Boké à une cinquantaine de kilomètres.
La ville de Kamsar est l'une des villes de taille moyenne les mieux organisées du pays. Elle dispose, grâce à l'implantation de la CBG, d'un accès permanent à l'électricité et à l'eau courante. Un hôpital moderne est également disponible pour la population. C'est une sous-préfecture avec une population qui dépasse largement 360 000 habitants et relève de la préfecture de Boké.
Subdivision administrative
modifierPériode | Identité | Parti |
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à nos jours | Chérif Kibola Camara | UFR |
au | Bocar Morin Camara | UFDG |
Octobre 2019 à nos jours | Cherif Kibola Camara | UFR |
Depuis le mois d'octobre 2019, à la suite du décès de Bocar Morin Camara, la mairie est dirigée par Cherif Kibola Camara, de l'UFR[1].
Climat et végétation
modifierClimat
modifierLa sous-préfecture de Kamsar sur la côte atlantique possède un climat dominé par les vents marins et connait l'alternance de deux saisons : une saison pluvieuse, de juin à novembre, et une saison sèche en décembre[2].
Relief et hydrographie
modifierÀ Kamsar, s'étend une plaine côtière large de 50 km environ. De nombreuses rivières arrosent cette plaine avant de se jeter à la mer sous l'appellation portugaise de rio. Ces rios sont navigables en toutes saisons.
Végétation
modifierLa végétation est dominée par la mangrove, des palétuviers de 5 à 10 m de haut. C'est aussi le domaine des palmiers et des cocotiers.
Population
modifierEn 2016, la localité comptait 135 000 habitants[3].
Démographie
modifierÉconomie
modifierÉlevage
modifierPêche
modifierIndustrie
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vue des installations de la CBG
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vue des installations de la CBG
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vue sur le fleuve des installations de la CBG
Commerce
modifierAvec l'implantation de la CBG le commerce reste une activité rentable surtout au marché Sahara, le commerce est pratiqué par toutes les couches sociales.
Éducation
modifierAvec un nombre important d'enfants et adolescents en âge d’aller à l’école, la sous-préfecture de Kamsar représente un défi pour les acteurs du système éducatif de la république de Guinée. Il existe une cinquantaine de structures éducatives (privées, publiques, religieuses) dans la commune rurale, les plus connus étant le lycée Filima, collège kassongoni le groupe scolaire cdt Lansana Camara[4], lycée Amadou Mathar M'Bow[5], le lycée Roi Mohamed VI[6], le lycée Hamdallaye[7], lycée N'Dama et l'institut Nensy et Youmba. Mais il existe un fort déficit d’écoles primaires et secondaires publiques. Ce manque se manifeste surtout dans les quartiers populaires, notamment dans la haute banlieue Kamakouloun et ses environs.
Il existe de grandes disparités entre la qualité de l’encadrement dans le secteur public et privé. Les écoles primaires publiques ont en moyenne 70 élèves par classes contre 35 à 40 pour les écoles privées.
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Cour d'école primaire.
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Jeux de grandes.
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À vélo.
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Ramassage scolaire.
Santé
modifierla ville de Kamsar est doté d'un certain nombre d'hôpitaux et centre de santé dans son entourage tels que :
Transport
modifierla ville de Kamsar est dotée de plusieurs moyens de transport à savoir le transport routier, ferroviaire, maritime pour rejoindre certaines destinations par les riverains de la ville.
Transport ferroviaire
modifierReligion
modifierComme dans toute la Guinée, l'islam est la religion majoritaire. Cependant les chrétiens sont plus nombreux dans la région de Boké que dans le reste du pays[8]. À Kamsar, un Conseil œcuménique réunit des représentants des Églises catholique, anglicane et évangélique[9].
Toutes les communautés religieuses jouent un rôle actif dans la lutte contre la maladie à virus Ebola qui touche la région en 2014-2015[9].
En 2020, les mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 en Guinée conduisent notamment à la fermeture des mosquées, une mesure mal vécue par les populations de Kamsar qui manifestent pour leur réouverture[10].
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Muezzin devant une mosquée.
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Manifestation pour la réouverture des mosquées, le 13 mai 2020.
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Mosquée Nasrou islam Kamsar
Sport
modifierLe principal club de football de la ville est le Club industriel de Kamsar (CIK), sans parler de plus de 60 à 70 clubs informels
Un grand tournoi de vacanciers est organisé chaque année.
La ville possède aussi des équipes de basketball, handball, volleyball, tennis.
Médias
modifierLa ville de Kamsar est dotée d'une station de radio provenant de la société de la CBG
Personnalités liées à la ville
modifier- Abdoulaye Ditinn Camara (1990-), écrivain
- Ibrahima Sory Conté (1991-), footballeur guinéen né à Kayenguissa (Kamsar).
Notes et références
modifier- « Nécrologie : le maire de Kamsar, Bocar Morin Camara est décédé - Guinee28 », sur Guinee28 (consulté le ).
- Climate-Data.org, « Kamsar », (consulté le ).
- République de Guinée, Institut national de la statistique, Annuaire statistique 2016, p. 50 [1]
- Mohamed Lamine Cissé, La Politique extérieure de la Guinée : Les Fondements, Editions Publibook, , 468 p. (ISBN 978-2-7483-8926-5, lire en ligne)
- cirey.balde, « Le lycée Amadou Mahtar M'Bow de Kamsar change de visage », sur Vision Guinee, (consulté le )
- Mamadou Samba Sow, « Elhadj Nfaly Mara fondateur de l’université Roi Mohamed 6 : « Nos étudiants profitent pleinement du partenariat avec les universités marocaines. » », sur La Plume Plus, (consulté le )
- « Lycée Hamdallaye: la reprise des cours loin d'une réalité », sur investigatorguine, (consulté le )
- Abdourahmane Diallo, Les langues de Guinée: Une approche sociolinguistique, Karthala, 2013, p. 26 (ISBN 9782811110192)
- « Engagement communautaire contre la maladie à virus Ebola : Des leaders religieux au premier plan pour renforcer les activités de lutte », OMS, 11 août 2015 [2]
- « Guinée : des populations rouvrent de force des mosquées fermées en raison du Covid-19 », observers.france24.com, 15 mai 2020 [3]
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Kéfing Condé, La construction des marchés financiers en milieu rural et dans les villes secondaires de Guinée Conakry (COMAF). Le cas de la ville minière de Kamsar, IRAM/LASOA, août 2001
- Salif Diop, La côte ouest-africaine. Du Saloum (Sénégal) à la Mellacorée (Rép. de Guinée), éditions de l'ORSTOM, Paris, 1990, 380 p. [lire en ligne]
- Mohamed Lamine Keita, Quelques aspects démographiques et socio-économiques de l'immigration dans le village suburbain de Kamsar (R. Guinée), Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 1985
- Mohamed Lamine Keita, L'influence des nouvelles villes sur les courants migratoires vers la capitale : le cas de Kamsar, Union pour l'étude de la population africaine, Dakar-Ponty, 1995, 29 p.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Reportage France24 à la CBG Kamsar, vidéo mise en ligne le 20 février 2012, 1 min 42 s
- « Guinée : Kamsar, une ville créée par l'exploitation de la bauxite », podcast, RFI, 2 octobre 2018, 2 min 18 s
- Les routes de Kamsar, Sangaredi, Belair, Sobanet, Siboty, Kolaboui et Boké, vidéo de Nic Dumesnil tournée en 2013, 5 min 14 s
- À Kamsar, les « oubliés » de la bauxite guinéenne, vidéo, 17 mars 2009, 4 min 59 s (Archives INA)