Kesang Yangkyi Takla

femme politique
Kesang Yangkyi Takla
Fonction
Ministre des Affaires étrangères de l'Administration centrale tibétaine
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Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
བསྐལ་བཟང་དབྱངས་སྐྱིད་སྟག་ལྷVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint

Kesang Yangkyi Takla (tibétain : བསྐལ་བཟང་དབྱངས་སྐྱིད་སྟག་ལྷ, Wylie : bskal bzang dbyangs skyid stag lha) née au Tibet le est une femme politique tibétaine, et l'une des plus anciennes femmes tibétaines officielles du gouvernement tibétain en exil.

Biographie modifier

Enfance modifier

Kesang Yangkyi Takla est née dans le village de Puri[1],[N 1] le . Elle a grandi à Lhassa, la capitale du Tibet et n'y est pas retournée depuis son départ pour l'Inde peu avant le soulèvement tibétain de 1959[2].

Son père tenait une boutique à Lhassa et il se rendait fréquemment en Inde pour son commerce. Début de 1959, les difficultés croissantes allant au Tibet, il l'emmène avec son frère en Inde[1].

Education modifier

Elle est scolarisée à l'école tibétaine Gorkha de Lhassa en 1953, puis au couvent de Saint-Joseph à Kalimpong au Bengale occidental en Inde entre 1954 et 1961 mais ne peut terminer sa scolarité en raison de l'exode tibétain de 1959[3]. Elle obtient un certificat scolaire indien délivré par l'université de Cambridge au Royaume-Uni. Elle obtient un Baccalauréat en études des arts à l'université de St Bede à Simla en Inde où elle est scolarisée de 1965 à juillet 1966. Elle obtient un certificat de distinction en administration intensive de l'université Cornell, Ithaca, New York, États-Unis où elle étudie de septembre 1965 à 1966[4],[5].

Carrière modifier

Elle commence à travailler comme secrétaire et interprète au ministère de l'Intérieur et de la réadaptation à Dharamsala de février 1962 à 1963[4],[5].

De février 1963 à août 1966, elle est secrétaire et interprète aux villages d'enfants tibétains (TCV), Dharamsala[4],[5].

Elle est secrétaire administrative et comptable à la crèche pour les enfants tibétains à Shimla de septembre 1967 à juillet 1968[5].

Elle est secrétaire administrative et comptable à la Bibliothèque des archives et des œuvres tibétaines de décembre 1970 à décembre 1977[5].

Elle est administratrice de l'hôpital Delek de janvier 1978 à novemble 1982. Après avoir développé l'hôpital de service ambulatoire en un hôpital entièrement fonctionnel, elle lance le concept des programmes de soins de santé primaires et de lutte contre la tuberculose à Delek et adapte ces programmes dans les programmes de sensibilisation de l'hôpital couvrant 17 camps de réfugiés tibétains dans l'Himachal Pradesh. La formation des agents de santé communautaires et les visites des équipes mobiles ont également été initiées[5].

Elle est secrétaire du ministère de la Santé à Dharamsala de janvier 1983 à décembre 1988. Elle participe au lancement des programmes de soins de santé et de lutte contre la tuberculose et des programmes de formation, pour couvrir plus de 110 000 Tibétains dans les colonies en Inde, au Népal et au Bhoutan[5].

Elle est la première femme représentante du dalaï-lama[6] au Bureau du Tibet à Londres de mars 1989 à août 1997. Elle fonde la Maison du Tibet et assure l'enregistrement de la Tibet House Trust en tant qu'aile caritative du Bureau afin d'assurer une installation stable et appropriée ainsi que de collecter des fonds pour l'administration tibétaine et le développement des communautés tibétaines en exil[5]. Elle est aussi secrétaire pour les relations internationales du ministère de l'Information et des Relations internationales du gouvernement tibétain en exil[7].

Elle est la première représentante du dalaï-lama à Taiwan de septembre 1997 à septembre 1999. Elle met en place le Bureau et le traitement de la situation très sensible des affaires tibétaines et de la question tibétaine à Taiwan[5].

Elle est la secrétaire du Département de l'information et des relations internationales[4] de mars 2000 à décembre 2001[5].

En , elle est à nouveau nommée représentante du dalaï-lama au Bureau du Tibet à Londres, l'agence officielle de l'Administration centrale tibétaine pour l'Europe du Nord et les pays baltes[4], jusqu'en avril 2007[5].

En Kesang Y. Takla, est la seule femme ministre de l'Administration centrale tibétaine. Elle quitte son poste au Bureau du Tibet à Londres, et rejoint Dharamsala où elle prend ses fonctions de ministre de la Santé et le ministre de l'Information et des Relations internationales[4],[8] en mai 2007.

Activités modifier

Kesang Yangkyi Takla avec des représentants du dalaï-lama du monde entier lors d'une réunion de deux jours à Dharamsala en octobre 2009 (le dalaï-lama est au centre avec Samdhong Rinpoché).

En 1993, Kesang Takla accueille la princesse Anne à l'exposition Sacred Art of Tibet à Londres[9].

Kesang Y. Takla a rendu visite à le Groupement international de travail pour les affaires indigènes (IWGIA) dans le cadre d'une audience sur le Tibet qui a eu lieu à Copenhague le 19 novembre 1989. Elle a informé l'IWGIA des violations des droits de l'homme au Tibet au cours des deux dernières années et de la militarisation croissante du Tibet qui a conduit à une augmentation de la violence et de la répression de la population civile[10].

Kesang Yangkyi Takla est l'oratrice principale du Save Tibet Asia Pacific Forum auquel participent des représentants d'associations de soutien au Tibet dont des parlementaires australiens, taïwanais et japonais, ainsi que Yumiko Ishihama comme conférencière d'honneur, et qui s'est tenu à la salle Gakkushi Kaikan à Yūrakuchō à Tokyo en , peu après des manifestations au Tibet[11].

En octobre 2009, Kesang Yangkyi Takla, Kalon du ministère de l’information et des relations internationales, a souhaité la bienvenue aux participants de la réunion annuelle présidée par Samdhong Rinpoché pour deux jours des représentants du dalaï-lama, organisée par le Département de l'information et des relations internationales de l'Administration centrale tibétaine. L'ordre du jour de la réunion comprend la manière d'améliorer la coordination entre les bureaux du Tibet, la promotion de la religion et de la culture tibétaines et le suivi des actions de la conférence sino-tibétaine qui s'est tenue à Genève en août de la même année[12].

Famille modifier

En 1967, elle épouse Phuntsok Tashi Takla, un diplomate et érudit tibétain[4],[5].

Notes modifier

  1. Le village de Puri (tibétain : ཕུ་རི, Wylie : phu ri) est situé dans la ville de Manbo à Nyalam, Shigatsé

Références modifier

  1. a et b (en) Eleanor Thomas, Exiles keeping Tibetan identity alive, BBC Radio 4, 5 mars 2009
  2. (en) Life lines She put her life on hold for the Dalai Lama. Forty years later, kesang takla hasn't looked back, 15 mai 2004, The Herald Scotland
  3. (en) Jianglin Li, Three Lives in One Lifetime, , 207 p. (ISBN 9788194886075, lire en ligne), p. 198.
  4. a b c d e f et g (en) Kesang Yangkyi Takla, tibetanwhoswho
  5. a b c d e f g h i j k et l CURRICULUM VITAE OF MRS. KESANG YANGKI TAKLA
  6. (en) Professor Dr Madhu Rajput, Occupational Mobility in an Exiled Community, , 324 p. (ISBN 978-93-87023-79-6, lire en ligne), p. 72.
  7. (en) Michael Backman (en), The Asian Insider : Unconventional Wisdom for Asian Business, , 294 p. (ISBN 9781403948403, lire en ligne), p. 210.
  8. (en) « China holds talk with Dalai Lama's envoys », sur France 24, (consulté le )
  9. (en) News-Tibet, , 366 p. (lire en ligne), p. 12.
  10. (en) Yearbook 1989, International Work Group for Indigenous Affairs, p. 12
  11. (en) « Save Tibet Asia Pacific Forum sent out the resolution to G8 leaders » (version du sur Internet Archive)
  12. (en) Representatives of His Holiness the Dalai Lama meet in Dharamsala, 15 octobre 2009, Tibet Post International

Liens externes modifier