Le Keystone Korner est un club de jazz du quartier de North Beach à San Francisco, ouvert de 1972 à 1983, qui fut le lieu de nombreux enregistrements.

Keystone Korner
Description de cette image, également commentée ci-après
Odean Pope devant l'entrée du Keystone Korner
Type Club de jazz
Lieu North Beach (San Francisco), Drapeau des États-Unis États-Unis
Coordonnées 37° 47′ 55,3″ nord, 122° 24′ 28,39″ ouest
Inauguration 1972
Fermeture 1983
Capacité 205
Direction Todd Barkan

Carte

Histoire

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Situé au rez-de-chaussée du 750, Vallejo Street, occupé maintenant par le restaurant chinois Little Garden, le nom du Keystone Korner aurait été inspiré par les Keystone Cops de la station de police située non loin au coin de Emery Alley[1].

En 1969, Freddie Herrera achète le Dino and Carlo's Bar (en). Le Keystone Korner est d'abord un strip club, mais change d'activité lorsque l'auteur-compositeur Nick Gravenites explique à Herrera qu'une salle de concerts amènerait un plus large public. La vigueur de la scène musicale à San Francisco permet à Herrera d'y programmer de jeunes talents, tels que Elvin Bishop, Neal Schon, Boz Scaggs et The Pointer Sisters.

Le succès est tel qu'Herrera ouvre une plus grande salle, le Keystone Berkeley, puis le Keystone Palo Alto[2]. Le Korner est vendu en 1972 à Todd Barkan, qui va en faire un jazz club de notoriété internationale[3]. Les plus grands noms du jazz s'y produisent : Sonny Rollins et Art Blakey assoient la réputation du lieu, suivis par Miles Davis, McCoy Tyner, Bill Evans et Stan Getz[2].

En onze ans d'activité, la plupart des grands musiciens de jazz auront joué au Keystone, et certains enregistrements entrent dans l'histoire du jazz. En 1978, Jessica Williams devient la pianiste attitrée du Keystone Korner, elle y restera de nombreuses années.

De fortes hausses de loyer conduisent Todd Barkan à fermer le club en 1983[4].

En , Todd Barkan participe à l'ouverture d'un Keystone Korner à Tokyo dans le quartier de Harajuku[5]en tant que directeur artistique, jusqu'en 1994. Le club est ensuite devenu le Harajuku Keynote. De 2001 à 2012, il est directeur artistique du Dizzy’s Club Coca-Cola du Jazz at Lincoln Center à New York.

Enregistrements

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Références

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  1. (en) Sam Whiting, « 'Keystone Korner' documents jazz club », sur sfgate.com, San Francisco Chronicle, (consulté le )
  2. a et b (en) Katty Sloane, Keystone Korner : Portrait of a Jazz Club, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-35691-8, lire en ligne), p. 2-7
  3. (en) Joel Selvin, San Francisco : The Musical History Tour, Chronicle Books, , 176 p. (ISBN 978-0-8118-1007-4), p. 38-40
  4. Mathieu Perez, « Todd Barkan - In This Korner », Jazz Hot n°671, printemps 2015, sur jazzhot.net, Jazz Hot, (consulté le )
  5. (en) « Keystone Lorner Jazz Club Seeks Comeback in Tokyo », sur 1991, New York Daily News, (consulté le )