Khaïr Beg
Khaïr Beg

Décès
Le Caire
Allégeance Sultanat Mamelouk du Caire
Empire ottoman
Grade Pacha
Années de service 15171522
Conflits Conquête ottomane de l’Égypte
Faits d'armes Bataille de Marj Dabiq
Bataille de Ridaniya

Khaïr Beg, aussi transcrit par Khaïr-beg, Kha'ir Beg, Kha'ir Bey, Khâirbak ou Hayır Bey, خاير بك en écriture arabe, décédé en 1522, est un officier du sultanat mamelouk passé au service de l'Empire ottoman. Bey ou beg est un titre de fonction. Nommé pacha, il a gouverné l'Égypte ottomane de 1517 jusqu’à sa mort en 1522, après avoir aidé le sultan ottoman Sélim Ier à conquérir l'Égypte[1],[2],[3].

Khair Bey est né d'un père nommé Molbay d'origine abkhaze. Il a commencé à apparaître dans les postes militaires jusqu'à ce qu'il atteigne le rang de hijab sous le règne du sultan Qansoh al-Ghouri, nommé par lui à Alep en 1504 - député jusqu'à 1516 - 922 H.

Khaïr Beg était d'origine abkhaze[4] et était gouverneur d'Alep sous le règne du sultan mamelouk Al-Achraf Qânsûh Al-Ghûrî. Passé au service des Ottomans, il contribua à la victoire ottomane à la Bataille de Marj Dabiq. Après la conquête ottomane de l'Égypte, le sultan Sélim Ier décida de nommer son nouveau grand vizir Yunus Pacha gouverneur de l'Égypte mais découvrit que le gouvernement provisoire nommé était corrompu et destitua Yunus Pacha de ce poste pour nommer Khaïr Beg gouverneur[5].

En 1520, lorsque Janbirdi al-Ghazali, autre ancien mamelouk devenu gouverneur de Syrie, tenta de profiter de la mort du sultan Sélim et de l'avènement de son jeune fils Soliman pour se rebeller, Khaïr Beg se montra fidèle au sultan ottoman : il avertit la Sublime Porte des desseins de Ghazali[6] et envoya une armée de 3 000 hommes pour contribuer à le défaire[7]. En 1522, Khaïr Beg arma une flotte de 20 vaisseaux pour renforcer l'escadre ottomane au siège de Rhodes contre les chevaliers hospitaliers ; malade et se sachant proche de la mort, il affranchit tous ses esclaves, laissa l'usufruit de ses biens à sa femme, veuve du dernier sultan mamelouk, et mourut peu après[7].

Références modifier

  1. Süreyya, Bey Mehmet, Nuri Akbayar, and Seyit Ali. Kahraman. Sicill-i Osmanî. Beşiktaş, İstanbul: Kültür Bakanlığı Ile Türkiye Ekonomik Ve Toplumsal Tarih Vakfı'nın Ortak Yayınıdır, 1890
  2. (en) Yılmaz Öztuna, Büyük Osmanlı Tarihi: Osmanlı Devleti'nin siyasî, medenî, kültür, teşkilât ve san'at tarihi, vol. 10, Ötüken Neşriyat A.S., , 412–416 p. (ISBN 975-437-141-5, lire en ligne)
  3. Doris Behrens-abouseif et Daniel Crecelius, Egypt's Adjustment to Ottoman Rule: Institutions, Waqf & Architecture in Cairo (16th & 17th Centuries), (Islamic History & Civilization, volume 7), vol. 29, , 90–91 p., chap. 1
  4. А.Ш.Кадырбаев, Сайф-ад-Дин Хайр-Бек - абхазский "король эмиров" Мамлюкского Египта (1517-1522), "Материалы первой международной научной конференции, посвященной 65-летию В.Г.Ардзинба". Сухум: АбИГИ, 2011, p. 87-95.
  5. (en) D. E. Pitcher, An Historical Geography of the Ottoman Empire: From Earliest Times to the End of the Sixteenth Century, Brill Archive, (lire en ligne), p. 105
  6. J. de Hammer, Histoire de l'Empire Ottoman depuis son origine jusqu’à nos jours, vol. 1, 1840, p. 467
  7. a et b J. de Hammer, Histoire de l'Empire Ottoman depuis son origine jusqu’à nos jours, vol. 1, 1840, p. 476