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Khuek-rit Pramot

homme politique thaïlandais

Khuek-rit Pramot (thaï : คึกฤทธิ์ ปราโมช ; API : [kʰɯ́k.rít prāː.môːt]) ou Kukrit Pramoj[1],[2] (district d'Inburi, province de Singburi, - Bangkok, ) est un homme politique thaïlandais.

Khuek-rit Pramot
คึกฤทธิ์ ปราโมช
Illustration.
Khuek-rit Pramot en 1974.
Fonctions
Chef de l'Action sociale
–
(9 mois et 7 jours)
Prédécesseur Sitthi Sawetsila
Successeur Montree Pongpanich
–
(11 ans, 2 mois et 18 jours)
Prédécesseur Parti créé
Successeur Sitthi Sawetsila
Ministre de l'Intérieur
–
(3 mois et 12 jours)
Premier ministre Lui-même
Gouvernement Pramot
Prédécesseur Boontheng Thongsawat
Successeur Seni Pramot
Premier ministre de Thaïlande
–
(1 an, 1 mois et 6 jours)
Monarque Rama IX
Gouvernement Pramot
Législature 11e
Prédécesseur Seni Pramot
Successeur Seni Pramot
Président de l'Assemblée législative nationale
Président de l'Assemblée nationale thaïlandaise
–
(9 mois et 8 jours)
Prédécesseur Siri Siriyothin
Successeur Prapat Uaychai
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Singburi (Siam)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Bangkok (Thaïlande)
Parti politique PGR (1945-1946)
DP (1946-1948)
AS (1975-1991)
Père Prince Khamrop
Mère Daeng Pramot na Ayutthaya
Fratrie Seni Pramot (frère)
Diplômé de The Queen's College
Trent College
Signature de Khuek-rit Pramotคึกฤทธิ์ ปราโมช
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Il est Premier ministre en 1975-1976[3],[4], après et avant son frère aîné Seni Pramoj (qui, lui, est Premier ministre à trois reprises en 1945, 1975 et 1976).

Kukrit est connu comme un des plus grands intellectuels de Thaïlande. Il est aussi écrivain, journaliste et homme d’affaires[5].

Biographie

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Kukrit Pramoj, 1er Ministre, Musée du parlement thaï

Kukrit Pramot, né en 1911, est issu d'une famille princière : c'est l'arrière-petits-fils du roi Rama II. Il connaît une jeunesse dorée à la cour du roi puis il est envoyé à la fin de son adolescence en Angleterre où il étudie à Oxford. Il se passionne alors pour les idées européennes et la culture de la Thaïlande. De retour dans le royaume, il devient banquier à la fin des années 30 et garde tout au long de sa vie un pied dans le monde des affaires.

Très marqué par la mort du roi Ananda, il se fixe comme objectif personnel et politique de protéger la famille royale et la royauté. Il conserve des liens très étroits avec les membres de la famille royale. En 1947, il fonde le parti du progrès ; ensuite il rejoint le Parti démocrate ; et pour finir fait scission avec le Parti d'action sociale[2]. Il crée en 1950 le journal Siam Rath, un influent journal où il écrit presque tous les jours un éditorial[6]. Il est ministre, sénateur, puis président du Parlement de 1973 à 1974. Pendant la période "démocratique" de 1973 à 1976, avant d'être nommé Premier ministre, Kukrit Pramoj tient des débats houleux à la télévision avec le bonze rebelle et écrivain aux idées réformistes Buddhadasa[7]. De 1975 à 1976, il est le 13ème Premier ministre du royaume, conservateur dans ses idées mais plutôt libéral dans ses politiques.

Personnalité très célèbre en Thaïlande, il a sa statue de cire au musée Madame Tussauds de Bangkok[8].

Œuvre

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Il a écrit trois romans :

  • Sii Phaendin (สี่แผ่นดิน เดอะมิวสิคัล / Si Phan Din / Quatre Dynasties / Four Reigns), un des premiers grands romans-fleuves de la littérature contemporaine thaïlandaise paru d'abord sous forme de feuilleton dans le quotidien Siam Rath en 1953[9] avant d'être publié en quatre volumes en thaï puis traduit en deux volumes en anglais[10] en 1981 par Tulachandra. Ce roman est adapté en téléfilm musical à quatre reprises (2011 ; 2014 ; 2017[11] ; 2019[12]) avec l'actrice Sinjai Plengpanich dans le rôle principal de Mae Ploy.
  • Lai Chivit (หลายชีวิต ; Plusieurs vies[13]) traduit en français en 2003.
  • Phai Daeng (ไผ่แดง ; Bambou rouge), livre qui servira de base pour le scénario du film Les bambous rouges (1979) de Permpol Choey Aroon[14],[15],[16].

Il a aussi écrit :

  • les nouvelles Puen Non (เพื่อนนอน ; recueil de nouvelles : Livre de chevet)
  • la nouvelle de science-fiction Kawao tee Bangpleng (กาเหว่าที่บางเพลง) adaptée en 1994 au cinéma sous le titre de Blackbirds at Bangpleng ;
  • la pièce de théâtre Rashōmon (ราโชมอน) : cette pièce sera en 2011 une des bases principales du film thaïlandais The Outrage (อุโมงค์ผาเมือง นางยั่วสวาท / U Mong Pa Meung).

II a traduit Jonathan Livingston le goéland et rédigé des essais et des articles.

Il est aussi le créateur de la troupe de Khon de l'université Thammasat, bien connue en Thaïlande.

Roman traduit en français

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  • Plusieurs vies, Kukrit Pramoj, trad.  Wilawan Pellaumail et Christian Pellaumail, Langues et mondes-l'Asiathèque, , 316 p. (ISBN 978-2911053894)[17]

Distinction

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La résidence de Kukrit Pramoj à Bangkok

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Depuis novembre 2000, on peut visiter la résidence de Kukrit Pramoj et son agréable jardin au cœur de Bangkok, au sud de l'avenue Sathorn, dans le Soi Phra Pinit, quartier de Sathon[18] : c'est une maison beaucoup moins connue et visitée par les touristes que la maison de Jim Thompson mais elle est beaucoup plus authentique. Ce bijou d'architecture thaïe est constitué d'un ensemble de cinq vraies maisons traditionnelles en teck, vieilles de plus de cent vingt ans et rapportées de la plaine centrale du Chao Phraya[19].

Maison de Kukrit Pramoj, Bangkok

On peut de plus y admirer un lit de Rama II, arrière-grand-père de Kukrit, une collection de porcelaines chinoises min, d'anciennes marionnettes de théâtre...

L'ensemble des recettes perçues est reversée à la Fondation Kukrit qui a pour objectif la conservation et la promotion de la culture thaïe et elles financent en particulier la troupe de théâtre Khon de l'Université Thammasat[20].

Notes et références

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Notons une apparition unique au cinéma, dans Le Vilain Américain (The Ugly American, 1963), film américain de George Englund, tourné en Thaïlande, avec Marlon Brando et Eiji Okada ainsi que des rôles d'acteur de théâtre ancien Khon.

  1. ↑ Jean-Claude Pomonti, « Kukrit Pramoj », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. ↑ a et b François Lagirarde, « Kukrit Pramoj (1911-1995) : Artiste, banquier, écrivain, homme politique et journaliste thaïlandais », Bulletin de l’École française d'Extrême-Orient, no 83,‎ , p. 259-264 (lire en ligne)
  3. ↑ AFP, Reuter, « L'élection du prince Kukrit Pramot au poste de premier ministre est contestée par des parlementaires. », sur lemonde.fr, Le Monde,
  4. ↑ AFP, Reuteur, « À UNE FAIBLE MAJORITÉ L'Assemblée accorde sa confiance au gouvernement de M. Kukrit Pramot », sur lemonde.fr, Le Monde,
  5. ↑ (fr + th) Collectif, Florilège de la littérature thaïlandaise, Duang Kamol (éditions), , 470 p. (ISBN 974-2104-328), Chapitre 7 M.R. KUKRIT PRAMOJ Introduction et texte Histoire de Loï (bilingue) pages 275-312
  6. ↑ Ghislain Poissonnier, « KUKRIT PRAMOJ - Le charme d’une maison chargée d’histoire au cœur de Bangkok », sur lepetitjournal.com, Le petit journal de Bangkok, 20 mars 2014 (mis à jour le 29 décembre 2018)
  7. ↑ Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6), Phra Buddhadasa, bonze et rebelle page 193
  8. ↑ (en) Pitsinee Jitpleecheep, « Madame Tussauds launching in Bangkok », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  9. ↑ Encyclopedia Britannica, « Thailand - The arts of Thailand - Literature », sur britannica.com (consulté le )
  10. ↑ Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6), Littérature : entre poésie, épopée et "nouveau roman" pages 205-208 (207)
  11. ↑ (en) Along Parivudhiphongs, « The four reigns rings out again », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  12. ↑ (en) Pattarawaadee Saengmanee, « New rendering of ancient epic », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  13. ↑ (fr + th) Sirikul Lithicharoenporn et Claude Berrouet, ASSIMIL, Le thaï (Méthode de langue ASSIMIL avec 2 CD audio (ISBN 9782700518405) ou une clé USB (9782700518399)), ASSIMIL, , 681 p. (ISBN 978-2-7005-0576-4), Leçon quatre-vingt-quatorze, Les écrivains thaïs pages 462 à 465 et leçon quatre-vingt-quinze, Plusieurs vies pages 465 à 470
  14. ↑ Gérard Fouquet, « Regard sur le cinéma thaï », sur 3continents.com, Festival des trois continents de Nantes,
  15. ↑ « Les Bambous rouges », sur 3continents.com, Festival des trois continents de Nantes,
  16. ↑ (en) Kong Rithdee, « Moments of record », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  17. ↑ « Kukrit Pramoj - Plusieurs vies », sur asiatheque.com, (consulté le )
  18. ↑ Carole Oudot, « Cahier spécial : Suan Phlu - Nang Linchi - Yen Akat - Ngam Dupli : Zoom sur le "quartier français" de Bangkok : Suan Phu, "grenier à riz" du quartier », Gavroche Thaïlande, no 187,‎ , p. 43 à 55 (22-28) (49(25)) (lire en ligne [PDF])
  19. ↑ Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6), La résidence de M.R. Kukrit Pramoj : la tradition au cœur de la mégapole page 93
  20. ↑ Violaine Miossec, « La maison du sage », Gavroche Thaïlande, no 84,‎ , p. 25 (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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