Kitty Anderson (militante)
Kitty Anderson est une militante intersexe islandaise. Elle est coprésidente de l'organisation intersexe européenne (OII Europe), cofondatrice d'Intersex Iceland et présidente du conseil d'administration du Centre islandais des droits humains[1]. Elle est considérée comme « une des principales voix du mouvement intersexe en Europe »[2].
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Jeunesse
modifierKitty Anderson est née avec une insensibilité aux androgènes. Elle l'a découvert à l'âge de 13 ans, mais elle n'a su qu'elle était née avec des testicules internes qu'à l'âge de 22 ans[3],[4]. Elle a rapporté que sa « mère avait été encouragée à lui mentir » jusqu'à ses 13 -ans[5],[6].
Activisme
modifierKitty Anderson a cofondé Intersex Iceland en 2014[7] et en est la présidente[3]. Elle est coprésidente et porte-parole[8] de l'OII Europe et présidente du conseil d'administration du Centre islandais des droits humains[1]. Elle a également siégé au conseil d'administration de Samtökin '78, l'organisation queer nationale d'Islande, et au comité national queer du ministère des affaires sociales de 2014 à 2016. Kitty Anderson s'est prononcée contre le secret et la honte associés à l'intersexuation :
« Quand je l'ai découvert, j'avais 13 ans et j'ai complètement paniqué. Il peut y avoir beaucoup de secret et de stigmatisation autour de l'intersexuation et c'est quelque chose qui m'avait été caché. Mais quand ma cousine — qui est aussi intersexe — est née environ deux ans plus tard, ma famille n'en a pas fait un secret et cela a constitué un processus de guérison pour nous tou·te·s. »
Elle fait également campagne contre les interventions médicales intersexes[9],[10]. Dans une interview pour Nikk, elle a déclaré que « les chirurgies se poursuivront jusqu'à ce que nous obtenions une loi qui les interdit »[11].
Kitty Anderson s'est exprimée devant le Comité de bioéthique du Conseil de l'Europe[12] et a pris la parole lors d'une série de conférences[2],[13], dans divers médias[14],[15] et auprès d'institutions pour les droits humains en Scandinavie et en Europe[16].
En 2015, Kitty Anderson a fait campagne pour changer la terminologie dans le programme de biologie des écoles islandaises et dans les dictionnaires, après avoir découvert que le mot intersexe était traduit en islandais par « monstre »[17],[18]. L'éditeur du manuel scolaire s'est ensuite excusé[19].
Notes et références
modifier- « Board and Partners », Icelandic Human Rights Centre (consulté le )
- « Speakers – Nicosia 2016 », ILGA-Europe (consulté le )
- « Kitty Anderson – Reykjavík, Iceland », Interface Project, (consulté le )
- Amnesty International, « Understanding the 'i' in LGBTI », (consulté le )
- Demurtas, « Iceland Violates Human Rights By Performing Surgery On Intersex Children », The Reykjavik Grapevine, (consulté le )
- Björg Guðbrandsdóttir, « Við vorum einar í heiminum », Visir, (consulté le )
- « AIC Guest Blog Kitty Anderson, Intersex Iceland », Interact Advocates for Intersex Youth, (consulté le )
- « Idaho 2015: Montenegro’s government contributes significantly to holding of 14th Roundtable of European Governmental LGBT Focal Points Network » [archive du ], Government of Monténégro, (consulté le )
- « [video] Frontline Dispatches: Intersex Children And Medical Sex Assignment – Whose Right To Choose? », OII Europe, (consulté le )
- « Puppets controlled by the system », Reykjavik Pride, (consulté le )
- « Some bodies are obviously undesirable », NIKK, (consulté le )
- « Bioethics committee discussed the human rights of intersex and transgender children and young people », Council of Europe, (consulté le )
- « Intersex Conference Vienna 2017 » [archive du ] (consulté le )
- « Þarf að tryggja mannréttindi intersex fólks », mbl.is, (consulté le )
- « A different biology », Cyprus Mail, (consulté le )
- Guilbert, « Portugal approves law to boost transgender rights, protect intersex infants », Reuters, (consulté le )
- Þórlaug Óskarsdóttir, « We Should Not Be Teaching Prejudice in Our Schools », Gay Iceland, (consulté le )
- J, « We Should Not Be Teaching Prejudice », OII-UK, (consulté le )
- Eyvindsson, « Publisher Apologizes for Poor Translation », Gay Iceland,