Kobané
Kobané (kurde : Kobanî API : [koˈbaːniː] ou Kobanê API : [koˈbaːne]) officiellement Aïn al-Arab (arabe : عين العرب nord levantin : [ʕeːn elˈʕɑrɑb]) est une ville du gouvernorat d'Alep, dans le nord de la Syrie. Sa population s'élevait à 44 821 habitants en 2004 et elle est habitée par des Kurdes, des Arabes, des Turkmènes et des Arméniens selon une estimation de 2013[1].
Aïn al arab (ku) Kobanî, Kobanê Aïn al-Arab (ar) عين العرب | ||
Administration | ||
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Pays | Syrie | |
Gouvernorat | Alep | |
Démographie | ||
Population | 44 821 hab. (2004) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 36° 53′ 28″ nord, 38° 21′ 13″ est | |
Altitude | 511 m |
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Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Syrie
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Durant la guerre civile syrienne, la ville est le théâtre, à partir de , d'une importante bataille entre l'État islamique et les YPG (Yekîneyên Parastina Gel, « unités de protection du peuple », la branche armée du Parti de l'union démocratique du Kurdistan syrien) et, fin , est reprise par le YPG, mais est considérée comme « détruite »[2].
Géographie
modifierKobané se trouve à la frontière turque, à proximité de la ville turque de Suruç.
Toponymie
modifierLe nom kurde de la ville, Kobanê, vient de la société allemande qui a construit le chemin de fer autour duquel la ville a été bâtie, « Kompany bahn ».
Histoire
modifierKobani est construite en 1912 autour d'une gare du chemin de fer Berlin-Bagdad. La voie relie Bagdad et Ankara.
En 1915, les réfugiés arméniens qui fuyaient le génocide ont fondé un village près de la gare. Ils seront rejoints par les Kurdes des régions voisines.
Lors de la démarcation de la frontière avec la Turquie en 1921, une partie de la ville se retrouve de l'autre côté de la frontière.
Au XXe siècle, il y avait trois églises arméniennes dans la ville, mais la plupart de la population arménienne a émigré en Union soviétique dans les années 1960. Les infrastructures de la ville ont été réalisées par les autorités françaises, et certains bâtiments de construction française existent encore aujourd'hui.
Dans le cadre de la guerre civile syrienne, la ville est passée sous le contrôle du mouvement kurde Yekîneyên Parastina Gel depuis 2012, pour qui cette région constitue un grand symbole tant stratégique que culturel (le leader kurde Abdullah Öcalan y était le , peu après la fondation du PKK). En juillet 2014, l'État islamique essaie de prendre le contrôle de la ville, puis de nouveau en . La ville est surnommée le « Stalingrad du Moyen-Orient »[3],[4],[5]. Beaucoup de combats ont lieu dans la ville entre l'État islamique et les YPG qui fut aidé par les frappes aériennes de la coalition internationale. Le , la ville est reprise entièrement par les YPG mais cette dernière n'est plus qu'un amas de ruines et de bâtiments éventrés, témoignant de la violence des affrontements ayant eu lieu durant plusieurs mois. Les médias français estiment qu'environ 75 % de la ville a été détruit.
Les 25 et , l'État islamique lance une offensive suicide sur Kobané faisant plus de 200 victimes civiles. Le , les forces kurdes réussissent à repousser les jihadistes de la ville[6].
Personnalités
modifier- Bozan Shaheen Bey (1890-1968), personnalité politique kurde, est mort à Kobané.
Références
modifier- « etanasyria.org/article-details… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Dans Kobané, libérée mais détruite », sur lemonde.fr, 29 janvier 2015.
- « Kurdistan syrien: la résistance de Kobané est la Stalingrad du Moyen-Orient », .
- « Kobané, Stalingrad du Moyen-Orient », sur Le Temps d'Algérie, .
- Julien Dray, « Un petit Stalingrad », sur Le Huffington Post, .
- « En Syrie, Kobané de nouveau sous le feu des jihadistes de l'EI », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )