Le Kotéba est une forme de théâtre traditionnel au Mali[1]. Cette forme de spectacle signifie littéralement le « grand escargot ». Cette appellation vient des cercles tracés autour des percussionnistes par les danseurs hommes et femmes, chacun des deux groupes tournant en sens inverse, dans un mouvement général en spirales qui évoque l’escargot[1].

Le Kotéba était pratiqué en pays bambara. Chaque année, après la saison des récoltes, les villageois se réunissaient pour assister à des saynètes mise en place par les jeunes du village. À travers elles, on se moquait du comportement d’habitants, facteurs de dysfonctionnements ou générateurs de tensions. Les acteurs pouvaient tout dire mais sans jamais désigner nommément quelqu’un.

Aujourd’hui, le théâtre d’intervention s’inspire du Kotéba pour transmettre des informations dans les villages, notamment des messages de santé publique (prévention du sida, vaccination, protection de l’eau).

Voir aussi modifier

Le Kotéba National du Mali est un groupe dramatique soutenu par l'État. Ses répétitions se passent au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba à Bamako.

Notes et références modifier

  1. a et b Thérèse-Marie Deffontaines, « Aux sources du « kotéba » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )