Kwoamb
Kwoamb – ou Kwamb (historiquement), Kuamb – est un village baka du Cameroun situé dans la région de l’Est et le département du Haut-Nyong, à 18 km au sud d'Abong-Mbang, à 3 km de Missoumé, un autre village baka.
Kwoamb | ||||
Administration | ||||
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Pays | Cameroun | |||
Région | Est | |||
Département | Haut-Nyong | |||
Démographie | ||||
Population | 526 hab. (2005) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 13° 12′ nord, 3° 57′ est | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région de l'Est
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Géographie
modifierKwoamb se trouve dans une région de grande forêt dense, influencée par un climat équatorial de type forestier, avec deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La température moyenne annuelle oscille entre 23 et 28 °C. L'humidité atmosphérique reste forte tout au long de l’année[1].
Histoire
modifierAu Cameroun, l'existence de la lèpre — maladie jugée honteuse — a d'abord été niée sur tout le territoire jusqu'en 1897, treize ans après le début de l'occupation allemande. De nombreuses léproseries ont été créées et gérées par des missionnaires, catholiques ou protestants, dans des villages tels que Kwamb et Nkolmvolen dans le Haut-Nyong, Nden, Nkongmelen et Ngalan dans le Ntem[2].
Ce sont des missionnaires catholiques qui ont installé une léproserie à Kwamb, alors un hameau de Madouma, en 1934[3]. Elle est aujourd'hui transformée en un centre de santé (CSI)[4].
Les Baka de Missoumé se sont sédentarisés dans ce village depuis plus de 40 ans. Venus de Yokadouma sur l'intervention d'un prêtre blanc, ils se sont d'abord installés dans la forêt de Siee, située à une trentaine de kilomètres, avant de s'établir définitivement à Kwamb[3].
De façon générale, les conditions de vie des pygmées baka se sont améliorées, mais beaucoup revendiquent le droit de décider de leur propre processus de développement. Ainsi, à Kwamb, des membres de la communauté se sont déclarés préoccupés par le fait qu’on leur demande de renoncer à construire leurs huttes traditionnelles (mongulu), de ne plus allumer de feux dans leurs demeures et de donner la priorité à l’éducation, même si les besoins alimentaires ne sont pas satisfaits[5].
Notes et références
modifier- Monographie de la commune d'Abong-Mbang. État des lieux prospectif, p. 14, consulté le 27 juin 2016
- François-Olivier Touati, « Le malade face à la lutte contre la lèpre au Cameroun », in Maladies, médecines et sociétés, vol. 2, l'Harmattan, 1993, p. 89-90 (ISBN 9782738420633)
- Marielle Kolokosso, Peuples autochtones et droit au développement au Cameroun. Cas des pygmées Baka de l'Est, Université catholique d'Afrique centrale, Yaoundé, 2010 [1]
- CSI Kwoamb. Integrated Health Center, Ministère de la Santé publique du Cameroun, consulté le 27 juin 2016
- Aili Pyhälä, Quel avenir pour les Baka ? Droits et moyens de subsistance des peuples autochtones dans le Sud-Est du Cameroun, rapport IWGIA, 2012, p. 20 [2]
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Dictionnaire des villages du Haut-Nyong, Centre ORSTOM de Yaoundé, , 84 p.
- Marielle Kolokosso, Peuples autochtones et droit au développement au Cameroun. Cas des pygmées Baka de l'Est, Université catholique d'Afrique centrale, Yaoundé, 2010 (master en droits de l'homme et action humanitaire)
- François-Olivier Touati, « Le malade face à la lutte contre la lèpre au Cameroun », in Maladies, médecines et sociétés, vol. 2, l'Harmattan, 1993, p. 83-93 (ISBN 9782738420633)
Liens externes
modifier- Abong-Mbang, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)
- Plan communal de développement d'Abong-Mbang, , 136 p.
- Monographie de la commune d'Abong-Mbang. État des lieux prospectif, 45 p., consulté le
- « Du col du Bonhomme à la forêt des pygmées » (parcours d'une religieuse vosgienne, sœur missionnaire du Saint-Esprit, active à la léproserie de Kwamb en 1934), consulté le
- Monique Ngo Mayag, « Kwoamb : Le développement suit le solaire », Cameroun Link,