L'Écho des Alpes
L’Écho des Alpes est un journal suisse publié de 1839 à 1844 en Valais[1],[2], au rythme de deux éditions par semaine. Il est historiquement le premier journal politique du canton[3]. Il est censuré en 1844, le jour où le Grand Conseil dissout le mouvement Jeune Suisse[3].
L'Écho des Alpes | |
Journal du Valais | |
Pays | Suisse |
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Zone de diffusion | Valais |
Langue | Français |
Périodicité | bihebdomadaire |
Genre | Politique |
Date de fondation | 4 mai 1839 |
Date du dernier numéro | 24 mai 1844 |
Ville d’édition | Martigny |
Rédacteur en chef | Alphonse Morand |
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Considéré comme libéral-démocrate[3] et anticlérical[1], il est le porte-parole de l'aile radicale du mouvement libéral-radical, à la base de la Constituante de 1839. Il paraît sur deux colonnes, les jeudi et dimanche, pour un abonnement annuel de 10 francs.
Avec son sous-titre Journal du Valais, remplacé un peu plus tard par la devise de la Jeune Suisse, Liberté, Égalité, Humanité, le journal d’opinion veut intéresser les citoyens aux affaires de leur pays.
Pour son rédacteur Alphonse Morand, le journal est le porte-voix d’un peuple qui « se réveille et se régénère » et qui défend ses droits « contre les attaques d’une poignée d’aristocrates » pour qu’enfin « le langage de la vérité se fasse donc entendre ».
Ligne éditoriale et interdiction du titre en 1844
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Le journal se positionne en 1840 contre le gouvernement valaisan dans l'affaire des couvents d'Argovie, prémices de la guerre du Sonderbund[4]. Il prend en 1842 fait et cause contre le mouvement d'excommunication qui touche les membres de la Jeune Suisse, auxquels les sacrements sont refusés[5].
Les ripostes ne tardent pas, c’est d’abord celle du Conseil d'État, qui envoie un courrier d'admonestation au journal en avril 1842, lui reprochant « des attaques inconvenantes contre les personnes, contre les choses et contre la religion ». Suit le clergé, avec Maurice Fabien Roten qui, dans sa lettre pastorale d'août 1842[6], interdit la lecture d’une feuille qui répand des « flots de mensonges ». Deux ans plus tard, après la défaite de la Jeune suisse lors de la bataille du Trient du 21 mai 1844, sur proposition du Conseil d'État, le Grand Conseil du canton du Valais décide de supprimer L’Écho des Alpes par décret le 24 mai 1844[7], considérant « les maux incalculables qu'a produits le journal ».
Liens externes
modifierL'ensemble des 544 éditions (2 225 pages) est disponible sous forme numérique sur le portail e-newspaperarchives.ch. (L'écho des Alpes)
Notes et références
modifier- Jean-Luc Rouiller, Le Valais par les dates, SHVR, (lire en ligne), p. 178, 180
- L'Echo des Alpes: journal du Valais, s.n., (lire en ligne)
- N.D. et Léon Imhoff, « Journaux projetés de 1815 au premier journal valaisan en 1839 » (consulté le ), p. 281, 288-300
- Louis Rilliet de Constant, Le Valais: de 1840 à 1844 : suite à une année de l'histoire du Valais (chroniques), G. Bridel, (lire en ligne), p. 40-42
- Louis Rilliet de Constant, Le Valais: de 1840 à 1844 : suite à une année de l'histoire du Valais (chroniques), G. Bridel, (lire en ligne), p. 53-57
- « CH AEV, Edmond de Torrenté, 2010/48, 2/8 Lettre pastorale de l'évêque de Sion Maurice Fabien Roten pour dénoncer la trop grande liberté de la presse et plus particulièrement l'anticléricalisme du journal l'Echo des Alpes et en interdire la lecture., 23.08.1842 (Document) », sur Archives de l'Etat du Valais - Recherches en ligne (consulté le )
- « RCV 1844-1 - Recueil des lois – Années 1839-1844 - Canton du Valais - Page 346 », sur lex.vs.ch (consulté le )