L'Éther Alpha

roman d'Albert Bailly

L'Éther Alpha
Image illustrative de l’article L'Éther Alpha

Auteur Albert Bailly
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Merveilleux scientifique
Éditeur Le Figaro
Lieu de parution Paris
Date de parution 1928
Chronologie

L'Éther Alpha est un roman merveilleux-scientifique de l'écrivain belge Albert Bailly. Publié initialement en feuilleton en 1928 dans le quotidien Le Figaro sous le titre Le Baiser de l'infini, le roman fut renommé lors d'une nouvelle publication en feuilleton dans la revue mensuelle Lectures pour tous l'année suivante.

Intrigue modifier

Parti à la recherche d'une jeune femme, Minnie Vernon, enlevée par un avion invisible, l'aviateur Harry Sinclair fait la rencontre d'un scientifique américain, Cecil Montcalm. Celui-ci a construit un vaisseau, L'Éther-Alpha à partir d'éther, qu'il parvient à solidifier et rendre indestructible. Ayant capté des messages depuis la Lune, il s'envole pour le satellite en compagnie de Minnie, sa nouvelle épouse.

Analyse de l'œuvre modifier

Sur la Lune, le couple, Cecil Montcalm et Minnie Vernon, rencontrent les Sélénites. Une race d'êtres d'énergie pure à l'apparence d'étoiles à six branches qu'ils appellent « les Radios »[1]. Ces derniers, connaissant la nature belliqueuse de l'homme et craignant une prochaine invasion de la Lune, bombardent préventivement la Terre de rayons électromagnétiques déclenchant des cataclysmes sur toute la planète : éruptions volcaniques, puissants raz de marée, affaissement du Groenland. Seule l'utilisation d'une invention de Cecil Montcalm, le rideau Omega, permet de bloquer les ondes et sauver la Terre[2].

Avec ce roman, l'auteur aborde la vie extraterrestre sous une forme de vie non humanoïde, à l'instar des créatures décrites par Maurice Renard dans Le Péril bleu (1911) et celles de J.-H. Rosny aîné dans Les Navigateurs de l'infini (1925)[2]. Albert Bailly donne une suite en 1955 au roman avec Pardonnons à Dieu, dont l'action se déroule en 2333 et met en scène une humanité divisée qui se livre une terrible guerre[1].

Récompense modifier

Ce livre reçoit le prix Jules-Verne au titre de l'année 1929, qui récompense une œuvre de langue française d'imagination scientifique[3].

Publications françaises modifier

Références modifier

  1. a et b Costes et Altairac 2018, p. 185.
  2. a et b Boutel.
  3. Costes et Altairac 2018, p. 1663-1664.
  4. Pour cette édition, les illustrations de Jacques Touchet sont inédites.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Claire Barel-Moisan, « Anticipation et légitimation : le prix « Jules Verne » », Contextes, no 21 « L'anticipation dans les discours médiatiques et sociaux »,‎ (DOI 10.4000/contextes.6725, lire en ligne).
  • Laurent Bazin, « Altérités, altérations : La littérature conjecturale d’Albert Bailly », Textyles. Revue des lettres belges de langue française, no 48 « Utopie et anticipation »,‎ , p. 29-37 (DOI 10.4000/textyles.2658, lire en ligne).
  • Jean-Luc Boutel, « L'Éther Alpha », sur Sur l'autre face du monde.
  • Guy Costes et Joseph Altairac (préf. Gérard Klein), Rétrofictions : encyclopédie de la conjecture romanesque rationnelle francophone, de Rabelais à Barjavel, 1532-1951, t. 1 : lettres A à L, t. 2 : lettres M à Z, Amiens / Paris, Encrage / Les Belles Lettres, coll. « Interface » (no 5), , 2458 p. (ISBN 978-2-25144-851-0).

Liens externes modifier

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