L'Annu Côrsu est un almanach littéraire en langue corse[1].

Il a été fondé par Paul Arrighi et Antoine Bonifacio[2] aidé de Pierre Leca en 1923. Créé avec l'envie de faire évoluer la langue Corse (mais également de la protéger) et d'apprendre aux Corses qu'il existe un monde littéraire[3], cet almanach réunit un nombre important d’œuvres (suivant le modèle de A Cispra une revue littéraire qui précède celle-ci). L'Annu Corsu est sorti à la même époque que la revue A Muvra. L'Annu Côrsu, malgré le fait que l'on y retrouve un certain esprit, ne se revendique pas tellement comme une revue autonomiste. Sa préoccupation est la langue corse à travers les œuvres littéraires[4].

L'Annu Côrsu sera publié de 1923 à 1939, il prendra le nom de L'année Corse à partir de 1937[1],[5].

L'Annu Côrsu a notamment publié des œuvres de Simonu Dary.

Notes et références modifier

  1. a et b « L'annu côrsu · Digital Cullezzione | BU Università di Corsica · bucullezzione », sur bucullezzione.univ-corse.fr (consulté le )
  2. « L'Annu Côrsu ALMANACCU LETTERARIU ILLUSTRATU ANTOLOGIA REGIUNALISTA Annu primu — 1923 DIRETTORI FUNDATORI : A. BONIFACIO, Professeur, 3, Rue du Lycée, Nice P. ARRIGHI, Agrégé de l'Université, 18, Rue Gambetta, Bourg (Ain). » L'Annu Corsu, 1923, page 3 [1]
  3. « Le grand mouvement régionaliste actuel ne pouvait pas laisser la Corse indifférente. Notre île y était préparée, mieux que toute autre province, par sa position géographique et par son histoire qui ont fait d'elle, jusqu'à la conquête française et malgré des périodes de dominations étrangères, une nation autonome en fait ou en puissance. Nous voudrions tenir le public corse et français au courant de notre régionalisme littéraire tel qu'il se manifeste depuis quelques mois avec une intensité et une ampleur renouvelées. Dans ce but. nous donnerons tous les ans une anthologie de proses et poésies corses inédites ou rares accompagnées de notices sur leurs auteurs. Ces notices. jointes à une revue critique des productions de l'année. feront de la collection de l'Annu Côrsu une histoire perpétuelle des lettres corses. » L'Annu Corsu, 1923, page 5[2]
  4. « N'ayant et ne voulant avoir aucune idée politique, n'étant ni séparatistes, ni autonomistes, ni nationalistes. ni italophiles, ni francophobes, mais étant simplement régionalistes, ou « corsistes », selon l'heureuse appellation lancée par la Muvra, notre tentative n'a qu'un but : faire mieux connaître la petite patrie et sa littérature locale, de plus en plus appréciée dans l'île et encore assez peu connue au dehors. » L'Annu Corsu, 1923, Introduction, page 6
  5. « Rien de changé... Nouvelle couverture ? — Elle était justifiée à la fois par le souci de la variété et par la modification apportée au titre.  Et celui-ci ? — A côté de la forme dialectale conservée pendant 14 ans et qui n'est pas éliminée, il n'est qu'une traduction destinée à favoriser un rayonnement encore plus grand de notre publication ailleurs que parmi les Corses de l'Ile et « du dehors ». Mais on remarquera que le contenu n'a pas changé, que n'ont changé ni le classement, ni les rubriques, ni surtout l'esprit de l'œuvre. Contre les critiques malveillants ou bornés qui souligneront et censureront ce changement tout à fait superficiel, les lecteurs de bonne foi comprendront que cette traduction n'est nullement une trahison  à la cause défendue depuis trois lustres. » L’Année Corse 1937 page 3