La société Cision (ex L'Argus de la presse) est à l’origine une société de veille médias fondée en 1879. Ses clients sont des entreprises ou agences conseil en relations publiques ayant des besoins pour piloter leur notoriété, image de marque, influence et leur réputation.

Cision
Création 1879, Paris, France
Dates clés Juin 2017, cession à Cision
Fondateurs Alfred Chérié
Personnages clés Auguste de Chambure
Forme juridique Société anonyme
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Actionnaires Auguste de ChambureVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Communication, RPs, Marketing
Société mère CISION Ltd
Filiales CEDROM-SNI SAS
Effectif 250 à 499 salariés en 2017 (tranche INSEE)
SIREN 582062824[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web Cision

Elle est sous le contrôle depuis 1890 de la même entreprise, mais est en juin 2017 cédée au groupe américain Cision et prend le nom de Cision.

Histoire modifier

Au XVIe siècle, on trouve la trace de l’emploi du mot « argus »[2] pour désigner une personne chargée de surveiller une autre, d'après l'Argus de la mythologie grecque. Dès 1584, le mot « argus » désigne une personne chargée d'en surveiller une autre[3].

L’Argus est fondé en 1878, mais un mystère plane sur les origines. Alfred Chérié aurait fondé l’Argus de la presse, selon la tradition familiale de son futur propriétaire[4],[5]. Directeur du Moniteur des Arts, Alfred Chérié est alors en rapport direct avec le monde des peintres et des écrivains. En 1888, l’Argus de la presse s’installe dans le quartier de la presse parisienne, au 157 rue Montmartre à Paris[6].

L’Argus est vendu à la famille de Chambure le 15 novembre 1890[7] puis s’installe au 37 rue Bergère, dans le IXe arrondissement en 1908, qu’il ne quittera plus jusqu’en 1966[8].

De 1914 à 1937, l’Argus de la presse compte 8 à 10 000 abonnés, pour lesquels sont lus tous les jours environ 20 journaux différents[9]. En 1943, une poignée de « collaborateurs dévoués » fait tourner au ralenti la société et c’est dans ces circonstances que Gérard de Chambure, le second fils d’Auguste, prend la tête de la société[10].

De 1965 à 1993, l’Argus de la presse se trouve dans de nouveaux locaux au 21 boulevard Montmartre à Paris. En 1970, l’équipe de direction change, Bernard d’Aramon, gendre de Gérard de Chambure, prend la direction de l’Argus de la presse. En 1974, est lancé, sous l’impulsion de Bernard d’Aramon, l’Argus de la presse parlé.

L’Argus de la presse compte alors 94 employés en 1984 pour un chiffre d’affaires de 14 millions de francs. Laurence d’Aramon appelle auprès d’elle sa sœur Lorraine Hovelacque en 1986 pour l’accompagner dans la gestion de l’Argus de la presse.[réf. nécessaire]

L’Argus de la presse déménage au 130 rue du Mont-Cenis dans le 18e arrondissement en 1993 et en 1996, est créé le pôle Études Médias, analyse quantitative et qualitative des retombées médias puis, en 2000, le Pôle Panorama de presse. En 2001 est lancé la veille du web puis en 2007, le programme Culture RP.

En 2008, Alexis Donot prend le relais de la direction générale. L'entreprise connaît sa deuxième grève en 2011 depuis sa création 132 ans plus tôt[11].

Alexis Donot, en tant que directeur général de L'Argus de la presse, est élu en 2015 pour un mandat de trois ans président de la Fédération internationale des bureaux d'extraits de presse[12]. En 2016, l'Argus connaît une refonte en trois pôles métier : Media Intelligence, Media & Publics Insights, Market Intelligence[13].

Depuis 2012, l'Argus de la presse a cédé du terrain face à une concurrence accrue. Il a perdu le statut de leader de son marché laissant la place à son concurrent Kantar Média, entité du groupe WPP qui avait précédemment racheté le no 3 du marché, Press Index[14].

L'Argus est cédé pour 9 millions d'euros au groupe américain Cision, no 1 du secteur, en juin 2017. Cision nomme à la tête de L’Argus de la presse Xavier Simon, Vice-Président Global Product, Content, Technology chez LexisNexis BIS. La société a fait l'objet d'un plan social début 2018, où 120 des 420 employés seraient concernés[15].

Le 1/1/2019, la fusion de L’Argus de la presse avec Cision SAS est effective et la nouvelle entité Cision SA est créée[16].

Concurrents modifier

Au fur et à mesure des fusions des différentes entreprises spécialisées dans les bases de données éditoriales et journalistiques, le marché s'est internationalisé et compte notamment Kantar, Factiva, Meltwater, LexisNexis ou Aday[17].

Aux côtés des agrégateurs de presse payants existent des alternatives gratuites, partiellement similaires, dont Google Actualités[18].

Bibliographie modifier

  • Boris Dänzer-Kantof et Sophie Nanot, De Mata Hari à Internet. Le roman vrai de l'Argus de la presse, Hervas,

Notes et références modifier

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 11.
  3. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 13.
  4. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 12.
  5. Auguste de Chambure écrit : « Un homme ingénieux, M. Alfred Chérié, imagina, en 1879, une solution élégante, en fondant l’Argus de la presse, qui centralise toutes les publications du monde, en fait le dépouillement méthodique et distribue aux intéressés les articles qui les concernent ou les intéressent », À travers la presse, Th. Fert, Albouy & cie, 1914, p. 545
  6. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 19.
  7. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 38.
  8. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 37.
  9. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 49.
  10. Dänzer-Kantof et Nanot 2000, p. 80.
  11. Bras de fer à l'argus de la presse, sur dixhuitinfo.com.
  12. FIBEP : Alexis Donot président pour trois ans, CB News, 26 novembre 2015, consulté le 20 février 2016.
  13. [1], sur presseedition.fr.
  14. [2], sur offremedia.com.
  15. « Plan social à L’Argus de la Presse », La lettre de l'audiovisuel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. [3], sur societeinfo.com.
  17. « Agrégateur de presse », sur Archimag (consulté le ).
  18. « Bases & Netsources », sur Carole Tisserand-Barthole, (consulté le ).

Liens externes modifier