L'Homme à la peau de serpent
film sorti en 1959
L'Homme à la peau de serpent (titre original : The Fugitive Kind) est un film américain réalisé par Sidney Lumet et sorti en 1960.
L'Homme à la peau de serpent
Anna Magnani et Sidney Lumet en marge du tournage.
Titre original | The Fugitive Kind |
---|---|
Réalisation | Sidney Lumet |
Scénario |
Tennessee Williams Meade Roberts |
Musique | Kenyon Hopkins |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Jurow-Shepherd Productions Pennebaker Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre | drame |
Durée | 119 minutes |
Sortie | 1960 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierVal Xavier, guitariste et vagabond, arrive de La Nouvelle-Orléans (où il a eu des ennuis avec la justice) dans une petite ville du Mississippi, avec la ferme volonté de devenir honnête et travailleur. Il est embauché par « Lady Torrance », patronne d'un bazar, aigrie par son mariage malheureux avec Jabe Torrance, actuellement malade et alité. Bientôt, elle tombe sous le charme du musicien qui ne laisse pas non plus indifférentes Vee Talbot, l'épouse du shérif, et une jeune femme alcoolique et nymphomane, Carol Cutrere.
Fiche technique
modifier- Titre original : The Fugitive Kind
- Titre français : L'Homme à la peau de serpent
- Réalisation : Sidney Lumet
- Scénario : Tennessee Williams et Meade Roberts, d'après la pièce La Descente d'Orphée (Orpheus Descending) de Tennessee Williams
- Direction artistique : Richard Sylbert
- Décors : Eugenene Callahan
- Costumes : Frank Thompson
- Photographie : Boris Kaufman
- Montage : Carl Lerner
- Musique : Kenyon Hopkins
- Producteurs : Martin Jurow, Richard Shepherd
- Producteur associé : George Justin
- Sociétés de production : Jurow-Shepherd Productions (États-Unis), Pennebaker Productions (États-Unis)
- Sociétés de distribution : United Artists (États-Unis), Théâtre du Temple (France)
- Budget : 2,1 millions $ (estimation)[1]
- Pays de production : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Genre : drame
- Format : 35 mm — noir et blanc — 1,66:1 — son mono
- Durée : 119 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France : [2]
- (fr) Classifications et visa CNC : interdit aux -16 ans, Art et Essai, visa d'exploitation no 23371 délivré le
Distribution
modifier- Marlon Brando (VF : Michel François) : Val Xavier
- Anna Magnani (VF : Lita Recio) : « Lady Torrance »
- Joanne Woodward : Carol Cutrere
- Maureen Stapleton (VF : Madeleine Barbulée) : Vee Talbot
- Victor Jory (VF : André Valmy) : Jabe Torrance
- R. G. Armstrong (VF : Claude Bertrand) : le shérif Jordan Talbot
- Ben Yaffee (VF : Jean Daurand) : « Dog » Hamma
- John Brown Jr. (VF : Jean Violette) : « Pee Wee » Binnings
- Lucille Benson (VF : Hélène Tossy) : Beulah Binnings
- Frank Borgman (VF : Lucien Raimbourg) : le pompiste de la station-service
- Herb Vigran (non crédité) : un joueur au Caliope (voix)
Récompenses et distinctions
modifierRécompenses
modifierÀ noter
modifier- Marlon Brando[3] : « Quelques années plus tôt, Tennessee Williams m'avait appris qu'il venait d'écrire une pièce, Opheus Descending, en songeant à moi et à Anna Magnani pour les premiers rôles. Je lui avais répondu que je n'étais pas intéressé : je ne voulais pas remonter sur scène. […] Mais quand il fut question d'en tirer un film, Tennessee Williams et Sidney Lumet revinrent à la charge et me proposèrent de jouer dedans. […] J'étais en train de divorcer d'avec ma première épouse et j'avais besoin d'argent : j'acceptai. Je jouais un guitariste errant qui arrive dans une petite ville du Mississippi où il devient l'amant d'une femme d'âge mûr — rôle tenu par Anna. Elle avait révélé toute sa force dans Rome, ville ouverte et devait par la suite jouer une autre adaptation de Tennessee, La Rose tatouée. Mais c'était une femme perturbée, et je ne la trouvais pas à sa place dans son rôle. »
- The New York Times publiait en que le budget était estimé à 2 millions de dollars. Un article de Variety de indiquait que le cachet de Marlon Brando s'élevait à lui seul à 1 million de dollars. Brando aurait également perçu une rémunération parce que sa société de production Pennebaker, qui coproduisait le film, connaissait des problèmes financiers, et que L'Homme à la peau de serpent aurait permis à sa société de retrouver sa solvabilité[4],[Note 1].
- Le tournage a lieu du 22 juin au 4 septembre 1959[4],[5]. Les scènes en intérieur sont filmées dans les Gold Medal Studios (dans le Bronx à New York)[4], les extérieurs ont lieu à Milton (comté de Saratoga, État de New York).
- Selon un article paru en mai 1959 dans (en) The New York Times, les producteurs auraient voulu que des extérieurs soient filmés dans le Mississippi où l'action se situe, mais pour économiser 50 000 $ ces scènes ont été tournées dans le studio du Bronx[4].
- Marlon Brando[3] : « J'ai toujours considéré Tennessee comme l'un des grands auteurs américains, mais je ne pense pas beaucoup de bien de cette pièce-là, ni du film. De même que beaucoup de grands auteurs américains, il traitait les Noirs comme des pots de fleurs. Dans L'Homme à la peau de serpent, ils sont presque invisibles : ils font partie du décor, voilà tout. On trouvait des Noirs dans l'histoire, mais ce n'étaient que des figures annexes par rapport à la problématique centrale. »
- Blanket Roll Blues, paroles de Tennessee Williams et musique de Kenyon Hopkins, interprétée par Marlon Brando. C'est la seule chanson écrite par Tennessee Williams[6].
- En 1959, Harold Hayes, le responsable éditorial d'Esquire, commande de nombreux travaux à Kurtzman et l'envoie couvrir des tournages dont celui de L'Homme à la peau de serpent. Kurtzman raconte le tournage du film en bande dessinée[7].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Traduction libre de l'anglais par l'éditeur.
Références
modifier- Selon un article de (en) The New York Times de mai 1959.
- CNC Visas et classification.
- Extrait de ses mémoires : Les chansons que m'apprenait ma mère, éditions Belfond, 1994 (ISBN 271443214X) pour la traduction française de Brando: Songs My Mother Taught Me (en).
- (en) The TCM Movie Database (États-Unis).
- Ciné-Ressources (Cinémathèque française).
- (en) Lewis Williams, Scott Walker : The Rhymes of Goodbye (1re édition, 2006). Londres : éditions Plexus. p. 157 (ISBN 0-85965-395-1).
- (en) Denis Kitchen et Paul Buhle, The Art of Harvey Kurtzman, New York, Harry N. Abrams, , 241 p. (ISBN 978-0-8109-7296-4), p. 160
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :