L'Insurgé (chanson)

chanson d'Eugène Pottier

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Insurgé est une chanson écrite par Eugène Pottier en 1880 selon Martin Pénet sur une musique d'Hervé Ghesquière, chez l'éditeur Hayard[1].

Selon d'autres auteurs, la chanson aurait été écrite entre 1884 et 1887, et la musique en serait de Pierre Degeyter. Il l’aurait écrite pour le premier numéro () d’un journal bruxellois du même nom.

Elle a été écrite à propos de la Commune de Paris en hommage à l'« insurgé » Auguste Blanqui.

Interprètes modifier

  • Ghasne en 1911.
  • Surgères en 1930.
  • Raymond Souplex en 1974 dans le disque 33t, Histoire de France par les chansons, Vol.17 - Le Chant du Monde LDY 4197.
  • Les Quatre Barbus en 1970.
  • Mouloudji en 1971, dans La Commune en chantant, Collectif. Disque vinyle double LP 33 Tours - AZ STEC LP 89 – Réédition CD 1988 – Disc AZ.
  • Yves Daunès ; CD "Chansons Républicaines" enregistré en 2003 (écoute possible sur son site).

Écouter la chanson modifier

Texte modifier

Couplet 1 :
L’insurgé, son vrai nom c’est l’homme
Qui n’est plus la bête de somme,
Qui n’obéit qu’à la raison.
Et qui marche avec confiance,
Car le soleil de la science,
Se lève rouge à l’horizon.


Couplet 2 :
On peut le voir aux barricades
Descendre avec les camarades,
Riant, blaguant, risquant sa peau
Et sa prunelle décidée
S’allume aux splendeurs de l’idée,
Aux reflets pourpres son drapeau.


Refrain :
Devant toi, misère sauvage,
Devant toi, pesant esclavage,
L’insurgé se dresse
Le fusil chargé.


Couplet 3 :
En combattant pour la Commune,
Ils savent que la terre est une,
Qu’on ne doit pas la diviser,
Que la nature est une source
Et le Capital une bourse
Où tous ont le droit de puiser.


Couplet 4 :
Il revendique la machine,
Il ne veut plus courber l’échine
Sous la vapeur en action,
Puisque l’exploiteur à main rude
Fait instrument de servitude
Un outil de rédemption.

Refrain

Couplet 5 :
Contre la classe patronale,
Il fait la guerre sociale
Dont on ne verra pas la fin,
Tant qu’un seul pourra sur la sphère
Devenir riche sans rien faire,
Tant qu’un travailleur aura faim.


Couplet 6 :
À la bourgeoisie écœurante
Il ne veut plus payer la rente,
Combien de milliards tous les ans !
C’est sur vous, c’est sur votre viande
Qu’on dépèce un tel dividende,
Ouvriers, mineurs, paysans.

Refrain



Notes et références modifier

  1. 'Mémoire de la chanson, 1100 chansons du Moyen Âge à 1919 réunies par Martin Pénet, éditions Omnibus, 1998. p. 330 - Imprimé par Normandie Roto Impression s.a., 61250 Lonrai, France - n° d'impression 982703 - - (ISBN 2-258-05062-6)