L'Oracle et l'Impie
L'Oracle et l'Impie est la dix-neuvième fable du livre IV de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
L'Oracle et l'Impie | ||||||||
Gravure de Jean-Charles Baquoy d'après Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759 | ||||||||
Auteur | Jean de La Fontaine | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Fable | |||||||
Éditeur | Claude Barbin | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1668 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Vouloir tromper le Ciel, c'est folie à la Terre ;
Le dédale des cœurs en ses détours n'enserre
Rien qui ne soit d'abord éclairé par les dieux.
Tout ce que l'homme fait, il le fait à leurs yeux,
Même les actions que dans l'ombre il croit faire.
Un Païen qui sentait quelque peu le fagot ,
Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot,
Par bénéfice d'inventaire ,
Alla consulter Apollon.
Dès qu'il fut en son sanctuaire :
Ce que je tiens, dit-il, est-il en vie ou non ?
Il tenait un Moineau, dit-on,
Prêt d'étouffer la pauvre bête,
Ou de la lâcher aussitôt,
Pour mettre Apollon en défaut.
Apollon reconnut ce qu'il avait en tête :
Mort ou vif, lui dit-il, montre-nous ton Moineau,
Et ne me tends plus de panneau ;
Tu te trouverais mal d'un pareil stratagème.
Je vois de loin, j'atteins de même.
— Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine, L'Oracle et l'Impie
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