Léon-Paul Classe
Léon-Paul Classe, né le à Metz et mort le à Bujumbura, est un ecclésiastique français, Père blanc, qui fut le premier vicaire apostolique du Rwanda, occupant le siège épiscopal de Kabgayi de 1922 à 1945.
Évêque titulaire Maxula Prates (d) | |
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Vicaire apostolique Diocèse de Kabgayi | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ) |
Ordre religieux | |
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Consécrateurs |
Désiré Mercier, Louis Joseph Legraive (d), Jaak Moris (d) |
Biographie
modifierLéon-Paul Classe naît le à Metz, durant l'annexion allemande. Alors qu'il est âgé de six ans, sa famille quitte l'Alsace-Lorraine pour la capitale de la France[1]. Après ses études secondaires, il suit une formation au séminaire de Versailles, puis à Issy-les-Moulineaux, où il étudie la philosophie. En 1896, il est reçu chez les Missionnaires d'Afrique, les Pères blancs[1]. Ordonné prêtre par Mgr Livinhac, supérieur général de la congrégation, il est envoyé dans le vicariat apostolique du Victoria Nyanza méridional en Afrique[1].
Le P. Classe est l'un des premiers missionnaires à être envoyé au Rwanda. Le roi Musinga, d'abord hostile à sa mission, finit par accepter la conversion de ses sujets[1]. Au Rwanda, le père Classe fonde les missions de Nyundo et Rwaza. Jean-Joseph Hirth, son supérieur au Rwanda, le nomme vicaire en 1912.
En 1920, lorsque les territoires de l'Afrique orientale allemande sont divisés entre les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, s’ouvre un débat entre Belges et Britanniques sur les frontières du Rwanda. Les autorités coloniales belges s’inspirent d’une étude du R.P. Classe sur ce sujet. Le R.P. Classe est alors un admirateur déclaré de l’élite Tutsi, qu'il considère comme les « dirigeants naturels » du pays[2]. Selon lui, la structure politique du Rwanda de cette époque est proche de la structure féodale de l’Europe médiévale. Sa pensée aura une grande influence sur l'administration belge[2].
Rappelé en Europe en 1920, en raison de désaccords avec sa hiérarchie, il retourne au Rwanda en 1922, où il est nommé vicaire apostolique le . En 1930, il n’hésite pas à prendre position sur l’organisation du pays, déclarant que la suppression de la caste Mututsi pourrait conduire à l'anarchie et à un communisme vicieusement anti-européen[3].
En 1943, tous les chefs du Rwanda, ou presque, sont chrétiens[1]. Au cours de sa mission, Mgr Classe a fait construire de nombreux édifices religieux au Rwanda[1].
Léon-Paul Classe est mort à Bujumbura, au Burundi, le , peu après la libération de sa ville natale. Il est enterré dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception de Kabgayi.
Notes et références
modifier- Fortunatus Rudakemwa, Rwanda : à la recherche de la vérité historique pour une réconciliation nationale, L'Harmattan, 2007 (p. 60, 61, 137).
- Bonaventure Mureme Kubwimana, Manuel d'histoire du Rwanda à l'époque coloniale, suivant le modèle de Mgr Alexis Kagamé, L'Harmattan, 2010 (p. 140, 141, 147, 153).
- Jamfa Chiadjeu, Moïse Léonard, Comment comprendre la "crise" de l'État postcolonial en Afrique ? Un essai d'explication structurelle à partir des cas de l'Angola, du Congo-Brazzaville, du Congo-Kinshasa, du Liberia et du Rwanda, 2005 (p. 151).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Antoine van Overschelde, Monseigneur Léon Paul Classe, premier vicaire apostolique du Ruanda, Vicariat apostolique du Ruanda, Kabgayi, 1945, 142 p.
- Antoine van Overschelde, Monseigneur Léon-Paul Classe, apôtre du Ruanda : un audacieux pacifique, Grands Lacs, Namur, 1948, 197 p.
- Bonaventure Mureme Kubwimana, Manuel d'histoire du Rwanda à l'époque coloniale : suivant le modèle de Mgr Alexis Kagame, l'Harmattan, 2010.