Léon Grosse

entreprise française de bâtiment et travaux publics

Léon Grosse Entreprise Générale est une entreprise française de bâtiment et travaux publics (BTP). Avec un chiffre d’affaires consolidé de 832 M€ en 2018[1] et près de 2300[1] collaborateurs répartis en France métropolitaine et dans les DOM-TOM. Léon Grosse est le 12e groupe de BTP en France[2].

Léon Grosse
logo de Léon Grosse

Création 1881
Dates clés 16 novembre 1954 : immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Léon Grosse
Personnages clés Léon Grosse, Jérôme Grosse, Lionel Christolomme, Olivier Crillon
Forme juridique Société anonyme à conseil de surveillance et directoire
Slogan Changeons le présent
Siège social Aix-les-Bains
Drapeau de la France France
Direction Président du Directoire : Lionel Christolomme

Directeur Général : Olivier Crillon

Actionnaires Famille Léon Grosse
Activité Construction d'autres bâtiments
Filiales Léon Grosse Nucléaire (LGN) Léon Grosse Eléctricité (LGE)
Effectif 2 200 pour le groupe
SIREN 745 420 653
Site web www.leongrosse.frVoir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d'affaires 800M€ (2022)[réf. nécessaire]
Résultat net 18M€ (2021)[réf. nécessaire]

Créé en 1881 par Léon Grosse à Aix-les-Bains (Savoie), le groupe a notamment réalisé le centre de détention de Papeari (Polynésie Française)[3], le stade Jean-Bouin à Paris, le satellite S4 de l’aéroport Roissy-CDG, la salle Pleyel, la tour du Parlement européen de Strasbourg et la gare TGV d'Aix-en-Provence[4].

Histoire

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Léon Grosse, né en 1856 et mort en 1941, fonde, avec son cousin Élie Gerlat, en 1881 à Aix-les-Bains, dans le département de la Savoie, une entreprise de plâtrerie-peinture puis de bâtiment. Entre 1884 et 1905 l'entreprise réalise à Aix-les-Bains 54 villas particulières (dont le bâtiment annexe du Chalet Charcot) et plusieurs hôtels de luxe (l'Hôtel des Îles britanniques, l'Hôtel International, l'Hôtel Thermal et le Grand Cercle d'Aix-les-Bains)[5] en lien avec le développement du thermalisme de la ville[4]. En 1901, l'entreprise réalise les établissements hydrothérapiques d'Évian[5].

En 1901, Léon Grosse acquiert la concession pour le sud-est de la France du procédé Hennebique de béton armé[6], ce qui lui assure une large avance sur sa concurrence et permet le développement de son activité dans les travaux publics : ponts (Notre-Dame-de-Briançon, Césarches, celui de la Balme sur le Rhône, réalisé en 1910 et 1914 de 95 m, testé avec des modèles réduits), des barrages (notamment sur le Fier) et des usines hydroélectriques[5].

Première entreprise de BTP de Savoie et Haute-Savoie, Léon Grosse dispose en 1914 de ses propres carrières, bétonnières et même d'une scierie. Pour assurer le financement de son activité, le propriétaire s'investit également dans la Banque de Savoie, où il devient membre du Conseil d'administration[5].

Devenue une société anonyme (1920), l'entreprise participe à la reconstruction de Reims, et s'installe à Paris (1925), où elle réalise la salle Pleyel. Elle participe également à la construction de la ligne Maginot à Neuf-Brisach. Le fils de Léon Grosse, Jean Grosse (1893-1977) refuse de participer au Mur de l'Atlantique[6], ce qui nuit à l'activité de l'entreprise, qui profite ensuite de la reconstruction à partir de 1944 puis de la construction des grands magasins et des supermarchés, avec notamment la construction de Cap 3000. Léon Grosse construit également l'Anneau de vitesse de Grenoble et la Maison de la Culture de Grenoble.

Léon Grosse (1925-2014) entre dans l'entreprise en 1950, devient directeur de l'agence de Paris en 1957 et président dix ans plus tard, au retrait de son père. Sous sa présidence l'entreprise réalise ses plus grands ouvrages et bâtiments et ouvre de nombreuses agences partout en France (Montpellier, Brétigny, Gueugnon, Nantes...)[6], y compris par acquisitions. 33 sites existent en 2016, tous en France. Léon Grosse construit notamment la tour du Parlement européen de Strasbourg (1998)[4], la piste de bobsleigh, luge et skeleton de La Plagne (1992) et la couverture de la gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV (1992)[4], ainsi que le Zénith de Saint-Étienne.

Descendant du fondateur, Bertrand Grosse (1959-), est devenu président du directoire en 2015. Formé à EPFL, il a travaillé dans une filiale de Fougerolle deux ans avant de rejoindre le groupe familial, où il conduit des travaux pour les agences d'Annecy, de Nice, de Lyon, puis devient le directeur régional Rhône-Alpes PACA en 1999, et directeur général adjoint de l’entreprise en 2003. Directeur général en 2006, il est nommé le par le conseil de surveillance à la présidence du Conseil d'administration[7].

A compter du , Lionel Christolomme est nommé à la Présidence du Directoire du Groupe Léon Grosse. Il succède à Bertrand Grosse, nommé au Conseil de Surveillance. Fidèle au plan stratégique "Ambition 2020", le Groupe poursuit ainsi sa transformation et accélère sa diversification[2].

En 2023, l'entreprise rachète Kyotec, façadier traditionnel, puis Techniwood, spécialisé dans les murs de façades en bois[8].

Activités

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  • Entreprise générale
  • Conception réalisation
  • Promotion immobilière
  • Gros Œuvre, Corps d'État Bâtiment
  • Ingénierie Grands Projets
  • Rénovation
  • TP Ouvrages d'art
  • Génie Civil Nucléaire
  • Patrimoine
  • Réhabilitation de logements en site occupé
  • Façades
  • Photovoltaïque
  • Chaufferie Biomasse

Principales réalisations

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L'entreprise a réalisé la rénovation et l’agrandissement du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne, la rénovation du Musée de l’Homme à Paris, la construction de la nouvelle gare RER de Nanterre-Université ou encore du centre national d’entraînement pour le compte de la Fédération Française de Tennis[réf. nécessaire].

Autres réalisations :

Chiffres

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En 2023, le Groupe a réalisé 942 M€ de chiffre d’affaires et compte 2 651 collaborateurs[15].

Avec un chiffre d’affaires de 832 M€ en 2018[1], la société est indépendante de tout groupe financier et reste la propriété de la famille Grosse à hauteur d'environ 80 %[16].

En , l'entreprise possédait un cours en bourse estimé à 1 200 , ce qui faisait d'elle la plus importante, au niveau régional, cotée en bourse[17].

L'entreprise Léon Grosse n'est plus cotée en bourse à partir de [18].

Références

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  1. a b et c « Léon Grosse - Entreprenons 100% ensemble » [PDF], sur leongrosse.fr.
  2. a et b « Léon Grosse : Lionel Christolomme succède à Bertrand Grosse à la tête du directoire », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « "Une des prisons les plus modernes de France" réalisée par Léon Grosse », sur Léon Grosse, (consulté le ).
  4. a b c d e f g h et i La Rédaction, « L’entrepreneur Léon Grosse est décédé », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  5. a b c et d Vie économique et histoire des entreprises de Haute-Savoie de 1815 à 2012, par Roger Bonazzi, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie et La Salévienne, 2013.
  6. a b et c Historique du groupe sur son site internet, consulté le 14 février 2016
  7. Bertrand Grosse prend la tête de l’entreprise Léon Grosse, Olivier Baumann, Le Moniteur, 23 avril 2015.
  8. « Bâtiment : Léon Grosse acquiert le fabricant de panneaux bois Techniwood », sur Les Echos, (consulté le ).
  9. « Centre Commercial Parly 2, Le Chesnay (78) », sur Léon Grosse (consulté le ).
  10. « Ynfluences Square : 8 bâtiments 100% confluants ! », sur Léon Grosse, (consulté le ).
  11. « Mise en boîte artistique », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Parc du Millénaire 4 : 100% réussi », sur Léon Grosse, (consulté le ).
  13. « Rénovation du Musée de l'Homme, Paris (75) », sur Léon Grosse (consulté le ).
  14. Agence publique pour l'immobilier de la justice, « Établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur » Accès libre, sur apij.justice.fr.
  15. « Rapport Annuel »
  16. Challenge : Les plus grandes fortunes
  17. « Le Dauphiné Entreprises », Le Dauphiné Libéré, no 22584,‎ , p. 15
  18. Adrien Pouthier et Florent Maillet, « Pourquoi Léon Grosse va sortir de la bourse », le 08/12/2017, lemoniteur.fr (lire en ligne)

Voir aussi

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