Léon Jost
Léon Jost, né le [1] et mort le à Nantes, est un des 48 otages fusillés par l'Armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, en représailles de l'exécution du Feldkommandant de Nantes le .
Président Union nationale des mutilés et réformés anciens combattants de la Loire-Inférieure (d) | |
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Vice-président Union nationale des mutilés, réformés et anciens combattants (d) | |
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Union nationale des mutilés et réformés anciens combattants de la Loire-Inférieure (d) () |
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Distinctions | Liste détaillée |
Biographie
modifierLéon Jost est le fils d'un responsable de la biscuiterie Lefèvre-Utile. Il est élève du lycée de Nantes de la 8e au baccalauréat (section Moderne). Il entre à la biscuiterie dont il devient lui-même un cadre important : en 1940, il est à la fois directeur de la fabrication et chef du personnel.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé en 1915 et subit l'amputation de la jambe gauche.
Léon Jost est ensuite responsable aux niveaux local, départemental et national d'associations d'Anciens Combattants, notamment de l'Union nationale des mutilés et réformés.
Après l'armistice de , il entre dans le Comité d'aide aux prisonniers qui intervient pour adoucir le sort des soldats français prisonniers, détenus au quartier Richemont à Nantes et dans les camps de Château-Bougon à Bouguenais et de Châteaubriant. Près de 70 tonnes de nourriture sont collectées et de nombreux camions citernes alimentent les camps en eau potable.
Mais, sous le couvert de cette activité humanitaire, se cache une filière d'évasion qui permet à 2 248 prisonniers de gagner la zone libre et l'Angleterre. Le , Léon Jost est arrêté pour ces activités à Nantes, jugé et condamné à une peine de prison.
Le , le Feldkommandant Karl Hotz est abattu à Nantes par un groupe de résistants. Les Allemands décident que 50 otages seront fusillés immédiatement. Léon Jost est inclus dans la liste des otages. Il est fusillé le au champ de tir du Bêle à Nantes avec 15 autres otages, tandis que 27 le sont à Châteaubriant et cinq à Paris[2].
Publication
modifierPendant sa détention en prison, Léon Jost a écrit des souvenirs qui ont été édités[3] :
- Un dernier tour en ville : un Nantais, de la Belle Epoque aux cinquante otages, Thonon-les-Bains, Haute-Savoie, Editions de l'Albaron, , 302 p. (ISBN 978-2-908-52827-5, OCLC 231428535).
Distinctions
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur (1939)[4]
- Médaille militaire (1936)
- Croix de guerre – avec palme
- Croix de guerre – avec palme
- Insigne des blessés militaires (au titre de la première Guerre mondiale)
- Médaille commémorative de la guerre –
- Médaille interalliée de la Victoire
- Médaille commémorative française de la guerre – avec agrafe "Libération" (à titre posthume)
Hommages
modifier- La rue des Fraises à Nantes a été renommée rue Léon-Jost en 1946.
- À Paris, dans le 17e arrondissement, la rue Roussel a été renommée rue Léon-Jost.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
modifier- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- Deux otages ont échappé à l'exécution, ce qui porte le nombre des fusillés à 48, bien que le nombre retenu soit celui de 50 : d'où le nom donné au Cours des 50-Otages à Nantes.
- Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu, « JOST Léon, Louis, Marie », sur fusilles-40-44.maitron.fr.
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).