Léon d'Ambracie

athlète grec
Léon d'Ambracie
Vase noir et rouge, avec des hommes nus courant
Coureurs de stadion
Amphore panathénaïque à figures noires, vers 500 av. J.-C.
Peintre de Cléophradès (Louvre G65)
Biographie
Époque
Activité
Autres informations
Sport

Léon d'Ambracie (grec ancien : Ἀμβρακιώτῃ Λέοντι) est un athlète grec originaire de la cité d'Ambracie.

Jeux olympiques modifier

Il termina deuxième du stadion lors des 96e Jeux olympiques, en 396 av. J.-C. Il déposa réclamation contre le premier Eupolémos d'Élis et les juges, Éléens eux aussi.

La course avait en effet été très serrée. Deux des trois hellanodices, tous originaires d'Élis, avaient attribué la victoire à Eupolémos ; le troisième avait désigné Léon d'Ambracie. Celui-ci fit appel auprès du Conseil olympique[N 1], accusant les juges de s'être laissés corrompre financièrement. La victoire fut conservée à Eupolémos[1],[2],[3],[4]. C'est en effet sa statue que Pausanias décrit sur l'Altis[1],[2],[5].

Cependant les deux juges ayant décidé en faveur d'Eupolémos durent payer une amende[1],[3],[4]. Il est possible que celle-ci ait été reversée à Léon d'Ambracie, en guise de compensation mais son montant n'est pas connu[6]. Les amendes infligées aux athlètes étaient souvent très élevées, celles des arbitres pourraient aussi l'avoir été[6],[7]. Ce verdict du Conseil olympique surprend[N 2], mais il est possible que celui-ci n'ait pas eu la possibilité de revenir sur une décision des arbitres, probablement pour des raisons religieuses, puisque les vainqueurs étaient considérés comme ayant été choisis par les dieux[8].

L'accusation de corruption portée par Léon d'Ambracie pose elle aussi problème. Si elle avait été avérée, Eupolémos d'Élis aurait été lui aussi condamné à une amende, or cela ne semble pas avoir été le cas[9].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Cette entité est assez mal connue, bien qu'elle soit présente dans de nombreuses inscriptions. Ce conseil pourrait avoir été composé d'anciens hellanodices ou de membres des principales familles d'Élis. La procédure d'appel n'est pas non plus connue. (Crowther 1997, p. 153).
  2. Voire, il est considéré comme incompréhensible (Harold Arthur Harris, Greek athletes and athletics, Hutchinson, Londres, 1964. pages 160-161.)

Références modifier

  1. a b et c Golden 2004, p. 64.
  2. a et b Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (6, 3, 7)
  3. a et b Matz 1991, p. 56.
  4. a et b Zarnowski 2013, p. 96.
  5. Zarnowski 2013, p. 96 et 125.
  6. a et b Crowther 1997, p. 156.
  7. Golden 2004, p. 37.
  8. Crowther 1997, p. 156-157.
  9. Crowther 1997, p. 157.