Léonard-Claude Mpouma
Léonard-Claude Mpouma, né le à Mbanga (Moungo) et mort le à Yaoundé[1],est un homme politique camerounais. À partir des années 1960, il a successivement occupé de hautes responsabilités dans l'administration camerounaise. Il a été ministre du Développement industriel et commercial de 1970 à 1972, ministre des Postes et Télécommunications en 1985. À partir de 2008, il s'est reconverti dans l'agriculture et est devenu le président de l'Union des exploitants du palmier à huile du Cameroun.
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Enfance et scolarité
modifierLéonard-Claude Mpouma est né le à Mbanga dans le département du Moungo. Il fait ses études primaires à Yabassi et à Edéa, où il obtient le Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE). Il fait ses études secondaires au Lycée Marcel- Roby de Saint – Germain-en-Laye à Paris (France), où il obtient le Baccalauréat en Mathématiques élémentaires en 1957. Aussitôt, il étudie au lycée Saint-Louis de Paris et ensuite au lycée Henri-IV pour préparer son entrée aux grandes écoles. En , il réussit le concours d’entrée à l’ Institut National Agronomique de Paris où il obtient son diplôme d'Ingénieur agronome (spécialité économie Rurale) en . En , il retourne au Cameroun[2].
Carrière administrative et politique
modifierEn , il est affecté en tant que chef de l'inspection agricole pour le Nord. Après un peu plus de trois ans environ de service à ce poste, il est nommé directeur de l’Animation et du Développement Rural au plan et du Développement le . Le , il a est nommé Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan et ensuite Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République du Cameroun le , avec rang et prérogatives de Ministre- Adjoint[2].
Après un bref passage en tant que secrétaire général adjoint de la présidence, Léonard-Claude Mpouma est nommé le président-directeur général de la Société Nationale d'Investissement du Cameroun (SNI) pendant environ six mois avant d'être nommé au gouvernement en tant que ministre du Développement industriel et commercial le . Il resté à ce poste jusqu'en 1972. Plus tard, il est nommé Inspecteur général du ministère de l'agriculture du au , conseiller technique à la présidence de la République du au et conseiller spécial à la présidence de la République du au . Sous la présidence de Paul Biya, il entre à nouveau au gouvernement au poste de ministre des Postes et Télécommunications le et en ressort le [3],[2].
Activités syndicales
modifierAprès ses fonctions administratives, il se reconvertit dans l'agriculture, notamment dans la production de l'huile de palme[4]. À partir de 2008, il est le président de l'Union des exploitants du palmier à huile du Cameroun (UNEXPALM). Lors d'une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune le , il soutient que la pénurie de l'huile de palme au Cameroun est due au fait que la demande interne dépassait l'offre au regard notamment des plantations vieillissantes. Toutefois, son syndicat s'attelait à résoudre la pénurie en se concentrant sur la production à petite échelle[5]. Le , le gouvernement lance un programme sous la responsabilité d'UNEXPALM visant à étendre la production d'huile de palme en fournissant des palmiers aux petits agriculteurs dans sept provinces du Cameroun. Face aux inquiétudes, Léonard-Claude Mpouma rassure lors d'un interview en sur la stabilité du prix de l'huile de palme pendant les fêtes[6]. En 2007, la production d'huile de palme au Cameroun en 2007 ayant dépassé les attentes du gouvernement de 18%, passant à 200 000 tonnes. Dans l'espoir d'augmenter davantage la production, Mpouma annonce le dans un communiqué conjoint[7] avec Jean Nkuete, vice-premier ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la création d'un fonds d'investissement pour le secteur.
Notes et références
modifier- « Nécrologie : Léonard Claude Mpouma, le président de l'Union des exploitants du palmier à huile n’est plus », sur L'ECONOMIE, (consulté le )
- « MPOUMA , Léonard – Claude », sur atangana-eteme-emeran.com, (consulté le )
- Édiafric, Les élites africaines, Édiafric, , p. 285
- « Vers une importation de 50 000 tonnes d’huile de palme au Cameroun », sur panapress.com, (consulté le )
- (en) Lukong Pius Nyuylime, Cameroon Tribune, « Cameroon: Facing Palm Oil Scarcity : Small producers Want to Take Up the Challenge », sur allafrica.com (consulté le )
- Rousseau-Joël Foute, Cameroon Tribune, « Cameroun: Léonard Claude Mpouma : "Huile de palme : pas de hausse de prix pendant les fêtes " », sur fr.allafrica.com, (consulté le )
- Prosper Mimboé, « Cameroun : Spéculations autour du palmier à huile », sur africa-info.org (consulté le )
Bibliographie
modifier- La Politique africaine en 1969: Cameroun, RCA, Congo, Côte d'Ivoire, Dahomey, Gabon, Haute-Volta, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo. Ediafric - 333 p.
- Pierre Ngayap. Cameroun, qui gouverne ?: De Ahidjo à Biya : l'héritage et l'enjeu. Éditions L'Harmattan, 1983 - 350 p.