Léonard Dusillet

littérateur français (1769-1857)
Léonard Dusillet
Description de cette image, également commentée ci-après
Claude Joseph Léonard Dusillet, par César Le Bœuf de Valdahon (1811). Médiathèque de Dole.
Nom de naissance Claude Joseph Antoine François Léonard Dusillet
Naissance
Dole (France)
Décès (à 87 ans)
Besançon (France)
Activité principale
Littérateur, académicien, homme politique, journaliste
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Latin et Français
Genres
Poésie, roman historique

Œuvres principales

  • Le Poète (1807)
  • Elmire ou la Destruction de l'Inquisition (1811)
  • Mnémonique, dédiée aux gobe-mouches par un mystifié (n.d.)
  • Odes et poésies divers (1828)
  • Yseult de Dole (1828)
  • Le Château de Frédéric Barberousse à Dole (1843)

Compléments

Claude Joseph Antoine François Léonard Dusillet, dit Léonard Dusillet, né le , à Dole, et mort le , à Besançon, est un littérateur, un journaliste et un homme politique français.

État civil modifier

Claude Joseph Antoine François Léonard Dusillet, dit Léonard, est né et baptisé le , à Dole, capitale déchue de l'ancien comté de Bourgogne, alors à la Généralité de Besançon, d'Augustin Charles Dusillet, écuyer, avocat au parlement de Dole, et de Jeanne Ursule Charlotte Chappuis[1]. Il épouse Barbe de Lampinet, en 1791, à Dole[2]. Il meurt le 12 mars 1857, à Besançon, préfecture du Doubs[3].

Le littérateur modifier

Léonard Dusillet, notamment encouragé par Charles Nodier et Charles Weiss, avec qui il s'est lié d'amitié[4], publie des œuvres, presque essentiellement poétiques, plus ou moins axées sur la politique française ou le passé glorieux de Dole :

  • Prophétie contre Albion, cantate pour le sacre de l'Empereur, et autres poésies sacrées (1805);
  • Le Poète (1807), récompensé d'une amaranthe d'or, par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, en 1808[5];
  • Prise de Rome par les Gaulois (1810), couronnée par l'Athénée de Niort[6];
  • Elmire ou la Destruction de l'Inquisition (1811);
  • Yseult de Dole (1828), d'après la chronique dite du Pseudo-Turpin ;
  • Odes et poésies diverses (1828)[6];
  • Le Château de Frédéric Barberousse à Dole ou le Maléfice (1843), inspiré d'une chronique de Hües de Braye-Selves (XIIe siècle)[7].

Et à des dates inconnues :

Il s'essaie aussi à quelques travaux d'historien avec, notamment, un ouvrage sur une famille noble jurassienne, Maison de Longwy : anecdote inconnue aux historiens (1838), et une notice sur le sanctuaire Notre-Dame de Mont-Roland de Jouhe, intitulée Mont-Roland[8].

L'académicien modifier

Le littérateur Dusillet se fait connaître dans les milieux érudits en tenant salon à Dole, mais davantage encore en intégrant plusieurs sociétés savantes, dont les académies de Besançon et de Mâcon, de la Société de statistiques, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, dite l'Athénée de Niort, ainsi que les sociétés d'émulation d'Amiens et du Jura[9].

Le politique modifier

Parallèlement à ses activités littéraires, Léonard Dusillet s'engage en politique.
Il entre au conseil municipal de Jura en 1811 et est nommé maire de cette ville en 1816[9]. Il occupe cette fonction jusqu'en 1834[10].
Menant une politique éminemment culturelle, il appuie la construction du musée de Dole, de 1821 à 1823, le rétablissement de l'école de dessin, en 1822, et l'agrandissement de la bibliothèque municipale[11].

Le journaliste modifier

Collaborateur du Journal des Débats et de La Quotidienne, et rédacteur de Les Petites Affiches, de 1814 à 1829, il utilise la presse doloise pour publier ses poèmes mais aussi des pamphlets, notamment politiques, dont le plus fameux reste sans doute Gueulardet et Vaut-Pire, paru dans Les Petites Affiches', le , dans lequel il raille les deux forces du moment, les jacobins et les légitimistes[12].

Distinction et hommages modifier

Le , Léonard Dusillet est élevé à la dignité de Chevalier de la Légion d'honneur[13], pour ses états de services[9].
Lors des délibérations du 13 août et du , le conseil municipal de Dole lui vote les remerciements unanimes et baptisent de son nom, la rue où il réside[6].

Blason modifier

Blason de Léonard Dussillet
Blason de Léonard Dussillet

Blasonnement: "De gueules à un chevron d'or accompagné en pointe d'un croissant d'argent soutenant une branche de trois feuilles de laurier de même"[14]

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance de Léonard Dusillet, sur la base Léonore du ministère de la Culture, consulté le 3 juin 2013.
  2. Gay Annie, Theurot Jacky, Histoire de Dole, Privat, 2003, p. 185.
  3. Académie de Mâcon, Annales de l'Académie de Mâcon, 1905, p. 182.
  4. Menessier-Nodier Marie, Charles Nodier: épisodes et souvenirs de sa vie, Didier et Cie, Paris, 1867, p. 96.
  5. Barraux Annie, Charles Nodier, Cours de Belles-Lettres tenu à Dole de juillet 1808 à avril 1809, Droz, Genève, 1988, pp.14-15.
  6. a b et c Marquiset Armand, Statistique historique de l'arrondissement de Dole, tome 1, Charles Deis, Besançon, 1841, p. 260-262.
  7. a et b Dantès Alfred, Dictionnaire biographique et bibliographique, alphabétique et méthodique, des hommes les plus remarquables dans les lettres, les sciences et les arts, chez tous les peuples, à toutes les époques, Auguste Boyer et Cie, Paris, 1875, p. 286.
  8. Travaux de Léonard Dusillet, sur le site de la médiathèque du Grand Dole, consulté le 3 juin 2013.
  9. a b et c États de services de Léonard Dusillet, sur la base Léonore du ministère de la Culture, consultés le 3 juin 2013.
  10. Liste des maires de Dole, affiché dans l'hôtel de Ville.
  11. Barbier Guy, Gaulard Bénédicte, Pierre Marie-Liesse, Les Rosset musée: un atelier jurassien au temps des Lumières, Musée des beaux-arts de Dole, 24. novembre 2001-10 février 2002, Musée des beaux-arts, Dole, 2001, p. 100.
  12. Dumasy Lise, Massol Chantal, Pamphlet, utopie, manifeste XIXe – XXe siècles, L'Harmattan, Paris, 2001. p. 46.
  13. Dossier de Léonard Dusillet, sur la base Léonore du ministère de la Culture, consulté le 3 juin 2013.
  14. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5410622w/f86.image.r=L%C3%A9onard%20Dusillet.langFR://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5410622w/f86.image.r=L%C3%A9onard%20Dusillet.langFR, Gauthier Jules et Léon, Armorial de Franche-Comté| . Champion, Paris, 1911, p. 67.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier