La Belle Voyageuse

mélodie d'Hector Berlioz

La Belle Voyageuse
op. 2 no 4 (H42 A à D)
Image illustrative de l’article La Belle Voyageuse
Page de titre du conducteur (version avec orchestre, H 42C), éd. Richault (1844).

Genre Mélodie
Musique Hector Berlioz
Texte Thomas Moore
Langue originale Français
Effectif Mezzo-soprano et piano, puis
quatuor vocal et orchestre, puis
chœur de femmes et orchestre
Durée approximative min
Dates de composition 1829
Création
Salle du Conservatoire, Paris
( Royaume de France, Monarchie de Juillet)
Interprètes Quatuor vocal (dont Hector Berlioz) et orchestre
Narcisse Girard (dir.)
Versions successives

La Belle Voyageuse est une mélodie composée par Hector Berlioz sur un poème de Thomas Moore traduit en français par Thomas Gounet. Composée en 1829 pour mezzo-soprano et piano, intégrée au recueil d'abord intitulé Neuf Mélodies irlandaises puis Irlande, op. 2, et révisée jusqu'en 1851, cette mélodie est confiée à un chœur de femmes accompagné par l'orchestre.

Composition modifier

Hector Berlioz entreprend de composer une mélodie sur La Belle Voyageuse, poème de Thomas Moore traduit en français par Thomas Gounet, en août 1829 : la publication des Neuf Mélodies irlandaises, futur recueil intitulé Irlande, op. 2, a lieu en novembre 1829[1].

Création modifier

La mélodie est d'abord composée pour mezzo-soprano et piano, puis pour quatuor vocal masculin et orchestre, en 1834[2]. Berlioz chante peut-être lui-même la basse lors de la première audition publique, le , salle du Conservatoire[3], sous la direction de Narcisse Girard[4].

Par la suite, La Belle Voyageuse est orchestrée afin de mettre en valeur la compagne du compositeur, Marie Recio[5], qui crée cette nouvelle version pour mezzo-soprano le à Stuttgart, sous la direction de Berlioz[6]. La mélodie est intégrée au programme de nouveaux concerts, à Dresde ([7]) et Brunswick (9 mars[8]), puis à Prague lors d'une autre tournée de concerts ([9]).

Berlioz entreprend au mois de mars 1851[10] une révision de La Belle Voyageuse, pour chœur de femmes (sopranos et altos) et orchestre, version créée sous sa direction, le [11].

La Belle Voyageuse est publiée dans la grande Collection de 32 mélodies de Berlioz en novembre 1863, en même temps que la partition, également réduite pour chant et piano, des Troyens (en deux parties, La Prise de Troie et Les Troyens à Carthage)[12].

Présentation modifier

Le catalogue des œuvres de Berlioz établi par le musicologue américain Dallas Kern Holoman présente les versions successives de La Belle Voyageuse, Allegretto (noire. = 76) en la majeur à
[13], publiée par le compositeur sous le numéro d'op. 2[14] :

  • H42 A, pour mezzo-soprano et piano ;
  • H42 B, pour quatuor vocal masculin et orchestre (perdue) ;
  • H42 C, pour mezzo-soprano et orchestre ;
  • H42 D, pour chœur de femmes et orchestre.

L'orchestre se limite à une flûte, 2 hautbois, 2 clarinettes et un basson, pour les pupitres des vents, et au quintette à cordes classique, composé des premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses.

Analyse modifier

David Cairns apprécie La Belle Voyageuse, « pleinement réalisée, avec une gracieuse ligne vocale et une mesure allante à
subtilement combinées à des phrases de longueur irrégulière et une harmonisation inattendue pour évoquer l'innocence radieuse du thème du poème[15] »
.

Pierre-René Serna est conquis par « ces sublimes courbes mélodiques de Berlioz. Balancées entre des harmonies inattendues, ses strophes régulières comme des vagues se parent à la fin d'un savoureux ornement de facture toute baroque[16] ».

Discographie modifier

Bibliographie modifier

Biographies modifier

Monographies modifier

Articles et analyses modifier

Références modifier

  1. Citron 2000, p. 21.
  2. Cairns, II 2002, p. 44.
  3. Cairns, II 2002, p. 51.
  4. Citron 2000, p. 45.
  5. Cairns, II 2002, p. 301.
  6. Citron 2000, p. 100.
  7. Cairns, II 2002, p. 307.
  8. Citron 2000, p. 102.
  9. Citron 2000, p. 119.
  10. Citron 2000, p. 145.
  11. Citron 2000, p. 146.
  12. Citron 2000, p. 213.
  13. Cairns, I 2002, p. 394.
  14. Cairns, I 2002, p. 392.
  15. Cairns, I 2002, p. 393-394.
  16. Serna 2006, p. 124.

Liens externes modifier