La Découverte de Paris

nouvelle de merveilleux scientifique écrite par Octave Béliard

La Découverte de Paris est une nouvelle merveilleuse-scientifique de l'écrivain français Octave Béliard. Publiée initialement dans la revue Lectures pour tous en 1911 sous le titre Une expédition polaire aux ruines de Paris, la nouvelle fut renommée lors de sa publication dans le recueil Le Décapité vivant en 1944.

La Découverte de Paris
Image illustrative de l’article La Découverte de Paris
Illustration d'Henri Lanos pour la première publication en 1911
Publication
Auteur Octave Béliard
Parution 1911,
Lectures pour tous
Intrigue
Genre Anticipation
Merveilleux scientifique
Lieux fictifs Paris
Personnages Tulléar
Fandriana
Atanibé

Intrigue modifier

Ce récit prend place dans un futur situé dans plusieurs millénaires alors qu'à la suite du refroidissement du globe, l'Europe est devenue une région polaire. Il narre l'expédition d'un groupe d'explorateurs malgaches dans les ruines d'un Paris entièrement envahi par la glace.

Analyse de l'œuvre modifier

Au milieu des ruines du Louvre, les explorateurs découvrent la Vénus de Milo intacte.

Le roman s'inscrit dans un phénomène éditorial qui voit la publication entre la moitié du XIXe siècle et les années 1920 de récits d’anticipation se déroulant dans un futur lointain et qui met en scène les ruines de Paris[1]. Lorsqu’il décrit un peuple sauvage réfugié dans les souterrains du métro, l’auteur reprend également le thème récurrent des Parisiens redevenus primitifs[2].

Octave Béliard raconte ainsi l'expédition de trois jeunes gens issus de Tananarive redécouvrant Paris à travers ses vestiges. Il met en scène le topos du voyageur émerveillé par le spectacle de la grandeur déchue et de l’orgueil châtié qui émane des ruines de Paris[3]. Pour retranscrire cette émotion, l'auteur décrit ce voyage comme un pèlerinage tel que l’entreprend à la même époque l'helléniste Victor Bérard sur les traces d'Ulysse[Note 1] à partir des écrits d'Homère. Cependant, c’est Victor Hugo qui remplace le poète grec. C’est donc à la lumière de Notre-Dame de Paris, de La Légende des Siècles et d'autres fragments de l'œuvre de l'écrivain que les trois explorateurs abordent les vestiges parisiens[4].

En outre, la nouvelle est accompagnée des illustrations tout à fait saisissantes d'Henri Lanos qui ont joué un rôle important dans l'esprit des lecteurs[5].

Éditions françaises modifier

  • Lectures pour tous no 9 de (ill. d'Henri Lanos), sous le titre Une expédition polaire aux ruines de Paris.
  • Éditions du Livre de Paris, 1944, dans le recueil Le Décapité vivant et autres histoires d'outre-vie, sous le titre La Découverte de Paris.
  • Fiction no 141 de .
  • Éditions Recto-Verso, coll. « Ides et Autres » no 49, 1994, dans le recueil Paris, capitale des ruines, sous le titre original Une expédition polaire aux ruines de Paris
  • Omnibus, 2006, dans le recueil Chasseurs de chimères.
  • Terre de Brume, coll. « Terres Fantastiques - Littérature », 2023 dans le recueil Le Décapité vivant et autres histoires d'outre-vie.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans l'optique de reconstituer le périple d'Ulysse, Victor Bérard entreprend entre 1902 et 1912 une série de voyages en Méditérannée[4].

Références modifier

  1. Roussier 2019, § 4.
  2. Roussier 2019, § 32.
  3. Roussier 2019, § 22.
  4. a et b Roussier 2019, § 24.
  5. Costes et Altairac 2018, p. 238.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Guy Costes et Joseph Altairac (préf. Gérard Klein), Rétrofictions : encyclopédie de la conjecture romanesque rationnelle francophone, de Rabelais à Barjavel, 1532-1951, t. 1 : lettres A à L, t. 2 : lettres M à Z, Amiens / Paris, Encrage / Les Belles Lettres, coll. « Interface » (no 5), , 2458 p. (ISBN 978-2-25144-851-0).
  • Elaine Després, « Ère glaciaire cosmique et crise sémiotique chez Octave Béliard », dans Claire Barel-Moisan et Jean-François Chassay (dir.), Le roman des possibles : l'anticipation dans l'espace médiatique francophone (1860-1940), Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. « Cavales », , 483 p. (ISBN 978-2-7606-4017-7), p. 445-462.
  • Marianne Roussier, « Le Voyage aux Ruines de Paris : un topos érudit, fantaisiste et satirique dans la fiction d’anticipation aux XIXe et XXe siècles », Belphégor,‎ (lire en ligne)

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