La Fin d'une vie

épisode de Doctor Who

La Fin d'une vie (The Girl Who Died en V.O., littéralement : La fille qui mourut) est le cinquième épisode de la neuvième saison de la seconde série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Il a été diffusé sur BBC One le .

La Fin d'une vie
Deuxième série
Saison 9 Épisode 5
Titre original The Girl Who Died
Réalisation Ed Bazalgette
Scénario Jamie Mathieson &
Steven Moffat
1re diffusion (BBC One)
1re diffusion francophone (France 4)
Durée 45 minutes
No chronologique 256

Docteur Douzième Docteur
Compagnons Clara Oswald
Autres personnages Ashildr
Antagonistes Odin
Les Bourbiers
Époque 851
Chronologie
Liste des épisodes

Distribution

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Version française

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Synopsis

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Le Docteur et Clara, faisant escale sur Terre, sont capturés par des guerriers Vikings qui les amènent à leur village. Devant leur chef, le Docteur tente de leur faire peur en se libérant et en utilisant son yo-yo. Alors que le Docteur se moque des croyances des Vikings, un visage apparait dans le ciel, clamant être Odin et vouloir faire appel aux plus puissants guerriers du village pour les mener au Valhalla. Des robots arrivent pour capturer les combattants, et Clara et une jeune fille du village, Ashildr, sont emmenées avec eux.

Les deux femmes voient les guerriers massacrés et « Odin » récupérer leurs restes pour en extraire leur testostérone. Clara confronte le dieu auto-proclamé, en réalité un extraterrestre, le Bourbier, connu pour être violent et sans pitié. Clara veut le convaincre de les renvoyer sauves dans le village, mais Ashildr, furieuse, menace les extraterrestres. Il propose que le village se prépare à l'attaque qu'il mènera dans 24 heures, et Clara et Ashildr sont renvoyées pour prévenir les derniers villageois. En apprenant la situation, le Docteur ne peut que suggérer la fuite, mais les Vikings sont trop fiers pour renoncer au combat. Le Docteur envisage de laisser les habitants à leur sort, mais Clara le convainc de rester. Les villageois restants ne sont que des pêcheurs et des fermiers, très maladroits en ce qui concerne les armes, aussi le Docteur doit trouver un plan pendant la nuit.

Il trouve finalement la solution quand un bébé, fille d'un pêcheur, fait référence aux anguilles électriques stockées dans un hangar et imagine un plan d'attaque avec le peu qu'il a sous la main. Quand le Bourbier arrive, le Docteur piège les robots en utilisant les anguilles pour alimenter un électro-aimant qui arrache leurs casques et des câbles métalliques qui les électrifient. Sur conseil du Docteur, Ashildr, douée pour raconter des histoires, enfile un des casques et utilise la technologie pour créer une image mentale d'un dragon dans les lunettes des Bourbiers qui fuient de peur. Seul « Odin » reste, comprend la duperie et voit Clara menacer d'envoyer un enregistrement vidéo de la scène, embarrassante pour une espèce réputée parmi les plus meurtrières de la galaxie. Les Bourbiers partent donc et les Vikings célèbrent leur victoire avant de voir qu'Ashildr est morte, tuée par le casque qui a provoqué un arrêt cardiaque.

Le Docteur s'isole. Clara le retrouve en train de se lamenter de perdre toujours des personnes auxquelles il tient sans moyen de les sauver. Quand il voit son reflet dans l'eau, il réalise peu à peu pourquoi il a choisi ce visage lors de sa régénération : celui de Caecilius, un marchand qu'il avait sauvé de l'éruption du Vésuve à Pompéi avec sa famille, brisant alors sa promesse de ne pas modifier radicalement le cours du temps et donc qu'il a le pouvoir de sauver qui il veut. Il retourne auprès d'Ashildr, récupère une puce des casques des Bourbiers qu'il modifie et l'implante dans son corps, permettant ainsi une guérison complète ; il laisse également une deuxième puce, autant comme souvenir que pour l'éventualité où elle voudrait quelqu'un qui l’accompagne. De retour dans le TARDIS, le Docteur confie à Clara sa crainte d'avoir fait une grave erreur en ressuscitant Ashildr et la rendant immortelle, faisant d'elle une hybride. Clara ne comprend pas le point de vue du Docteur : si pour elle l'immortalité signifie ne jamais mourir, le Docteur sait qu'elle signifie aussi de voir tous les autres mourir. Les dernières images montrent Ashildr sourire, vivante, mais à mesure que le temps passe, son sourire s'efface.

Continuité

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  • On retrouve la capacité du Docteur à comprendre le langage des bébés, déjà vue dans les épisodes La Retraite du démon et Tournée d'adieux[1].
  • On apprend pourquoi le Docteur a pris un visage connu lorsqu'il s'est régénéré au début de En apnée. On voit un court extrait de La Chute de Pompéi où celui-ci se décide à sauver Caecilius et sa famille. Ceci est censé lui rappeler qu'il peut sauver au moins une personne[1].
  • La possibilité de copier intentionnellement un visage connu lors de la régénération avait été exposée au début de Destiny of the Daleks, Romana ayant pris l'apparence de la princesse Astra d'Atrios rencontrée au cours de l'épisode précédent. Le Docteur lui-même avait par la suite pris un visage déjà rencontré, mais cela n'avait pas été commenté à l'écran.
  • Le Docteur réalise qu'il a créé une hybride, ainsi que prophétisé par Davros dans La Sorcière et son pantin[2].
  • Le Docteur utilise un Yo-Yo en le faisant passer pour un objet magique, en référence à Leela l'ancienne compagne du Docteur qui pensait que ceux-ci étaient magiques dans The Robots of Death[3].
  • Le Docteur utilise son ancien gimmick (connu notamment lors de sa 3e incarnation) en disant qu'il va « renverser la polarité des flots de neutrons ». Il explique juste après que cette phrase ne veut rien dire mais qu'elle « sonne bien »[3].
  • Le Docteur feuillette le 2000 year diary ("journal de 2000 ans"), une version mise à jour du 500 year diary, présenté avec le 2e Docteur dans The Power of the Daleks et du 900 year diary, présenté avec le 7e Docteur dans Survival[4]. Il y consigne les récits et observations de ses voyages (le 12e Docteur clame avoir environ 2000 ans dans En apnée)[1].
  • Le Docteur tergiverse sur le fait qu'il ait bien fait ou non de sauver Ashildr en faisant d'elle une hybride en disant : « Time will tell, it always does », référant à la fin de Remembrance of the Daleks, où le 7e Docteur dit la même chose[3],[1].

Références culturelles

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  • Ashildr signifie "Dieu Guerrier" en nordique.
  • Le Docteur surnomme un guerrier « Hägar Dünor » en référence au personnage de bande dessinée, un autre barbu « ZZ Top » le groupe de rock, et un autre dont la barbe est tressée « Heidi » en référence au roman de Johanna Spyri.
  • Clara fait un montage de la fuite des guerriers extra-terrestres en y mettant Yakety Sax qu'elle surnomme « La musique de Benny Hill[4] ».
  • L'apparition d'Odin dans le ciel est identique à l'apparition divine dans le film Sacré Graal de la troupe des Monty Python[4].

Production

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Scénario

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Cet épisode a été scénarisé par Jamie Mathieson qui avait écrit les épisodes La Momie de l'Orient-Express et À plat durant la saison précédente[1].

Casting

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Tournage

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L'épisode fut réalisé dans le même bloc de tournage que sa suite Une vie sans fin. La lecture du script se fit le et le tournage eu lieu du au [1]. C'est la première réalisation de Ed Bazalgette pour la série avec le mini-épisode The Doctor’s Meditation qui servait de prologue à Le Magicien et son disciple[1].

Diffusion et réception

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Diffusion télévisée

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Diffusé le , l'épisode fut regardé par près de 6,56 millions de spectateurs sur BBC1, constituant une remontée par rapport à la diffusion de Avant l'inondation et il récolte 28,1 % des parts d'audience. L'épisode a reçu un indice d'appréciation de 82[7].

Critiques

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Les critiques concernant l'épisode furent très positives, notamment sur l'explication du visage du Docteur, ainsi que le jeu d'acteur de Capaldi, Jenna Coleman et Maisie Williams[8],[9],[10]. L'épisode se retrouve avec un score de 94 % sur Rotten Tomatoes, avec un score moyen de 8.1. Le consensus du site donne "Avec une invitée comme Maisie Williams "The Girl Who Died" amène à de grandeurs tout en maintenant le ton amusant amené par l'incarnation du Docteur jouée par Peter Capaldi."[11]

Patrick Mulkern du site Radio Times donne la note de 5 étoiles sur 5 affirmant que "Jamie Mathieson et Steven Moffat revisitent une formule traditionnelle de la série avec un twist sur l'imprévisibilité et l'immortalité" et trouve que l'épisode fonctionne bien "tout ce qui est censé être drôle est drôle, ce qui est censé être triste et triste" et il juge la réalisation "impeccable."[12]. Sur le site IGN l'épisode reçoit la note de 8,8 sur 10. Scott Collura vante le jeu d'acteur de Capaldi "Grand et touchant" et apprécie "l'introduction du personnage de Maisie Williams" ainsi que les "grandes thématiques" de l'épisode, ainsi que le bon teasing sur le personnage joué par Maisie Williams[8]. Catherine Gee du Daily Telegraph dit aussi apprécier l'épisode qu'elle trouve "bien rythmé" et expliquant que celui-ci "met en place tous les ingrédients pour quelque chose de grand la semaine prochaine." Elle trouve toutefois que cela a été un peu expédié, sans doute pour mettre en place une meilleure seconde partie[13].

Alasdair Wilkins du site The A.V. Club acclame l'épisode et lui donne le premier "A" de la saison. Il estime que "l'écriture, le jeu d'acteur, la réalisation se combinent afin de créer ce qui est possiblement le meilleur épisode de cette succession d'épisodes de Doctor Who." Il qualifie l'épisode de "fantastiquement drôle quoi qu'il soit être", vante l'explication sur le visage du Docteur qu'il trouve "fantastiquement simple." Et estime que l'épisode permet de revenir au fondamentaux de ce qu'est le Docteur[9]. Pour le site Digital Spy Morgan Jeffery qualifie l'épisode "ne ressemble à rien de ce que vous ayez vu auparavant" et trouve que l'épisode est "rapide, précis, avec des dialogues drôle et de la grande clownerie avec Peter Capaldi." Il trouve l'épisode rafraîchissant[10]. L'épisode est aussi acclamé par Kaite Welsh du site IndieWire qui en donne la note de A++ (la plus haute note du site) et trouve que la saison vient d'aligner "5 bons épisodes à la suite."[14]

Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c d e f et g (en) « BBC One – Doctor Who, Series 9, The Girl Who Died – The Girl Who Died: The Fact File », BBC
  2. (en) Scott Collura, « Doctor Who: "The Girl Who Died" Review », sur ign.com,
  3. a b et c (en) James Bardock, « Doctor Who: Did you spot all the references to classic stories in The Girl Who Died? », (consulté le )
  4. a b et c (en) « 'Doctor Who': 10 Things You May Not Know About 'The Girl Who Died' – Anglophenia – BBC America », BBC America (consulté le )
  5. (en) Connor Farley, « Doctor Who Series 9 Mystery Image & Casting Update », sur kasterborous.com, Kasterborous Doctor Who News, (consulté le ) : « "The role [of Odin] was originally supposed to be played by Brian Blessed" »
  6. (en) Press Association, « Brian Blessed: I turned down Doctor Who », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ) : « "Veteran actor says he was approached to star in the BBC show in the mid-1960s and was too busy – though he’d do it now" »
  7. (en) « Doctor Who Guide: The Girl Who Died », doctorwhonews.net (consulté le )
  8. a et b (en) Scott Collura, « DOCTOR WHO: "THE GIRL WHO DIED" REVIEW », Scott Collura (consulté le )
  9. a et b (en) Alasdair Wilkins, « Go watch tonight’s Doctor Who right now, please and thank you », sur The A.V. Club, Alasdair Wilkins (consulté le )
  10. a et b (en) Morgan Jeffery, « Doctor Who review: 'The Girl Who Died' is unlike anything you've seen before », sur Digital Spy, Morgan Jeffery (consulté le )
  11. (en) « The Girl Who Died », sur rottentomatoes.com,
  12. (en) Patrick Mulkern, « The Girl Who Died review: Maisie Williams and the Vikings conquer Doctor Who », Radio Times, (consulté le )
  13. (en) Catherine Gee, « Doctor Who: The Girl Who Died: 'we finally learned where the Doctor got his face' », sur The Telegraph, Catherine Gee (consulté le )
  14. (en) Katie Welsh, « Review: 'Doctor Who' Season 9 Episode 5 'The Girl Who Died' Keeps a Good Thing Going », sur IndieWire, Katie Welsh (consulté le )