La Forteresse cachée

film d’Akira Kurosawa, sorti en 1958
La Forteresse cachée
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche japonaise originale du film.
Titre original 隠し砦の三悪人
Kakushi toride no san akunin
Réalisation Akira Kurosawa
Scénario Ryūzō Kikushima
Hideo Oguni
Shinobu Hashimoto
Akira Kurosawa
Musique Masaru Satō
Acteurs principaux
Sociétés de production Tōhō
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Film d'aventures
Durée 139 minutes
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Forteresse cachée (隠し砦の三悪人, Kakushi toride no san akunin?) est un film japonais réalisé par Akira Kurosawa, sorti en 1958.

Synopsis modifier

Au cours des guerres civiles dans le Japon du XVIe siècle, deux paysans avides et lâches, Tahei et Matashichi, rencontrent par hasard des samouraïs poursuivant un soldat et l'exécutant. Les deux compagnons se séparent, l'un préférant retourner chez lui et l'autre espérant encore faire fortune. Mais chacun se fait capturer et finit esclave pour le clan Yamana. Le seigneur Yamana a vaincu le clan Akizuki et recherche activement la Princesse Yukihime, héritière du clan Akizuki qui se cache avec le trésor de guerre de son clan, constitué de barres d'or. Une forte récompense est promise pour sa capture.

Les deux paysans profitent d'une révolte des esclaves pour s'échapper. Dans leur fuite, ils trouvent fortuitement une barre en or du clan Akizuki cachée dans un fagot de bois, puis une autre. Mais ils sont interrompus par un mystérieux homme. Celui-ci leur dissimule sa véritable identité, car il s'agit du général Rokurota Makabe un des derniers survivants des Akizuki. Lui aussi cherche à aller dans le même territoire que les deux paysans, celui du clan Hayakawa, allié des Akizuki. Tahei et Matashichi exposent leur plan pour contourner les lignes ennemies. Le général décide alors de s'adjoindre leur service, profitant de leur naïveté et de leur cupidité. Il les conduit dans une forteresse dissimulée dans la montagne où se cachent la princesse et quelques fidèles. Le général fait passer la princesse pour sa compagne auprès des deux paysans. Ceux-ci soupçonnent un mensonge et décident de dénoncer la jeune fille pour la récompense, alors que Makabe leur indique avoir livré la princesse au clan ennemi. Mais une rumeur en ville révèle que la princesse capturée a été exécutée aussi les deux compagnons finissent par croire Makabe. Celui-ci comprend que sa jeune sœur de l'âge de la princesse qu'il a livrée pour sauver l'héritière du clan Akizuki a été mise à mort. Malgré son chagrin, il pense que cette exécution permet de relâcher l'attention de l'ennemi et que cela leur donne l'occasion de tenter de rejoindre le territoire allié en escortant la princesse Yuki ainsi que son trésor, pour refonder son clan. Il décide de suivre le plan des paysans pour traverser les lignes ennemies. Ceux-ci acceptent d'aider à transporter l'or caché dans les fagots de bois en espérant un partage du butin. Le groupe constitué du général, de la princesse et des deux paysans commence son périple en transportant l'or. Yuki, de tempérament colérique, doit se faire passer pour muette pour ne pas traduire ses origines nobles. En cours de route, profitant d'une absence de Makabe, Tahei et Matashichi tentent de partir avec l'or mais ils ne font que révéler leur présence à l'ennemi. Furieux, le général décide de retourner dans la forteresse mais celle-ci est en feu, les fidèles restés se sont en effet sacrifiés en mettant le feu afin de cacher la fuite de l'héritière. Makabe parvient par une ruse à franchir un poste de garde avec le groupe. Mais l'alerte est donnée, l'ennemi ayant compris que la princesse est vivante et tente de fuir avec l'or.

Ils arrivent dans un village. Makabe est contraint de vendre le cheval. Pour transporter l'or dissimulé dans les fagots, le groupe utilise un chariot que les deux paysans doivent tirer. À la demande de Yuki, le groupe a racheté une esclave qui les suit dans leur périple. Sur le chemin, quatre soldats les interceptent. Makabe en élimine deux et poursuit à cheval les deux autres partis chercher du secours. Ceux-ci sont interceptés et tués, mais Makabe se retrouve encerclé par les hommes du général Hyoe Tadokoro du clan Yamana. Ce dernier est heureux de pouvoir affronter en duel son ennemi. Le combat s'effectue avec des lances et tourne à l'avantage de Makabe qui refuse d'exécuter son rival et repart libre, retrouver les autres fugitifs. Coincés dans un repaire, les deux paysans décident de se joindre à une procession pour la fête du feu afin de passer inaperçu avec les fagots de bois. Mais les forces ennemies surveillent les fidèles venus apporter le bois, se doutant que les fugitifs chercheront à profiter de cette fête pour traverser les lignes ennemies. Tahei et Matashichi se retrouvent coincés avec la princesse qui les a suivis. Makabe, prévenu par la jeune esclave, les rejoint et les contraint à mettre les fagots dans le feu en dansant pour éviter d'être repérés. Le lendemain, au petit matin, profitant du feu éteint, le groupe ramasse le maximum de barres d'or et s'enfuit avant l'arrivée des troupes ennemies. Deux soldats sont capturés et forcés de les aider à transporter l'or. Mais les forces ennemis se rapprochent. Les deux prisonniers tentent de fuir mais ils sont abattus par les leurs. De leur côté, les deux paysans se cachent à l'aide de feuillage. Le général, la princesse et la jeune esclave tentent d'échapper aux tirs ennemis mais ils sont faits prisonniers et l'or est récupéré par leurs adversaires. Les deux paysans veulent dénoncer la princesse pour une récompense, en vain, car elle est déjà arrêtée. Ils repartent sans rien, mais vivants. Les prisonniers reçoivent la visite du général Hyoe Tadokoro qui en veut à son ennemi d'avoir fait preuve de clémence à son égard car pour son échec, son seigneur lui a infligé une cicatrice au visage.

Au matin, les trois prisonniers sont emmenés avec l'or. Mais, Tadokoro intervient et permet aux chevaux transportant l'or de franchir la frontière puis il libère Makabe, la princesse et l'esclave. Ceux-ci peuvent se mettre en sécurité dans le territoire allié. Ils sont rejoints par Tadokoro qui a changé de camp. Les chevaux avec l'or sont retrouvés par Tahei et Matashichi qui se disputent encore sur la propriété de l'or mais des soldats du clan Hayakawa les arrêtent.

Plus tard, les deux paysans se retrouvent devant la princesse et les deux généraux. Elles déclare que l'or servira à refonder la dynastie mais elle consent à gratifier d'une pièce d'or les deux paysans pour leurs « services » passés, à charge pour eux de rester amis pour conserver la pièce.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Source d'inspiration modifier

Ce film a gagné une nouvelle notoriété après que George Lucas a révélé qu'il s'était inspiré de ce film pour La Guerre des étoiles (1977)[3]. Si les interprétations divergent sur les idées qu'il a puisées dans ce film, la seule qu'il revendique est la façon de relater une histoire en se plaçant du point de vue des personnages les plus faibles ; ici les paysans qui deviennent les deux droïdes dans le film de Lucas.

Récompenses et distinctions modifier

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Notes et références modifier

  1. a b et c (ja) La Forteresse cachée sur la Japanese Movie Database.
  2. « Les films japonais sortis en France en salle », sur www.denkikan.fr (version du sur Internet Archive).
  3. Vincent Jolly, « Le Japon, l'âme et le cœur de Star Wars », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Prizes & Honours 1959 », sur www.berlinale.de (consulté le )
  5. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography: A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 9-780786-400324), p. 475

Voir aussi modifier

Revue de presse modifier

  • Frédéric Gaussen, « La Forteresse cachée », Téléciné, no 117, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , (ISSN 0049-3287)

Liens externes modifier