La Guerre selon Charlie Wilson

film sorti en 2007

La Guerre selon Charlie Wilson (Charlie Wilson's War) est un film américano-allemand de géopolitique réalisé par Mike Nichols, sorti aux États-Unis le et en France le .

La Guerre selon Charlie Wilson
Description de cette image, également commentée ci-après
Le représentant démocrate texan et membre secret très influent de la commission de la Défense américaine Charlie Wilson (interprété dans le film par Tom Hanks).
Titre québécois Le combat de Charlie Wilson
Titre original Charlie Wilson's War
Réalisation Mike Nichols
Scénario Aaron Sorkin
Musique James Newton Howard
Acteurs principaux
Sociétés de production Universal Pictures
Relativity Media
Participant Productions
Playtone
MP Munich Pape Filmproductions
Good Time Charlie Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Comédie dramatique
Biopic
Durée 102 minutes
Sortie 2007

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Ce film sur le thème de la guerre d'Afghanistan de 1979 et du programme afghan de la CIA est une adaptation du livre La Guerre de Charlie Wilson : L'extraordinaire histoire de la plus grande opération secrète de l'histoire, de George Crile III (en), sorti en .

Hasard ou pas, le titre fait écho à celui de la bande dessinée britannique Charley's War.

Synopsis

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Au début des années 1980, les États-Unis sont dirigés par Ronald Reagan. Le député texan Charlie Wilson, membre influent du budget du sous-comité américain des crédits à la Défense (en), est essentiellement connu par les médias et le public pour sa facette de fêtard invétéré, grand amateur de whisky et aux nombreuses conquêtes féminines. C'est en réalité un fervent patriote, expert en politique internationale et en guerre froide, qui s'intéresse particulièrement à la guerre d'Afghanistan de par le biais du programme afghan (en anglais, « Opération Cyclone »).

Charlie Wilson a parmi ses relations la milliardaire américaine Joanne Herring, fervente militante anticommuniste et chrétienne, qui met sa fortune au service des intérêts et idéaux de l'empire américain, et de la chute de son principal ennemi : l'empire soviétique. Trouvant trop timorée la réaction américaine à l'invasion de l'Afghanistan par l'armée rouge, elle persuade Wilson de la nécessité d'un réel soutien armé aux Moudjahidines et de l'opportunité d'infliger une défaite fatale aux Russes, à moindres frais puisqu'elle n'engage pas directement les États-Unis. Convaincu, il fait augmenter le budget alloué aux opérations secrètes dans cette région de 5 millions à 1 milliard de dollars américains et s'assure les services de l'expert de la CIA Gust Avrakotos pour mener à bien cette opération souterraine de l'agence.

Usant respectivement de leur pouvoir, de leur charisme, d'informations secret défense, de diplomatie et disposant d'un budget de l'ordre du milliard de dollars, Wilson, Herring et Avrakotos réussissent à nouer la plus improbable des « alliances ultra-secrètes » pour qu'Israël (leur partenaire au Moyen-Orient) fournisse des armes non compromettantes politiquement aux « Combattants de la Liberté », via l'Égypte et le Pakistan. De là, le général président Mohammed Zia organisera la logistique pour leur faire passer la frontière, permettant aux Afghans de battre l'envahisseur qui est leur ennemi commun. Malheureusement, une fois les Soviétiques repoussés, les instances américaines se désintéressent de l'Afghanistan et malgré ses efforts, Wilson ne parviendra pas à les convaincre de débloquer un budget pour la reconstruction du pays.

Fiche technique

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Distribution

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Sources et légende : Version Française (VF) sur Voxofilm[3] et RS Doublage[4] et Version Québécoise (VQ) sur Doublage Québec[5]

Production

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Développement et scénario

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En , le journaliste George Crile (en) consacrait une émission de 60 Minutes au député Charles Wilson (surnommé « Good Time Charlie », à cause de sa propension à profiter constamment des conquêtes féminines et du whisky), acteur important du Programme afghan de la CIA. Quelques mois plus tard, Wilson l'invita à se joindre à une grande tournée à travers le Moyen-Orient, du Koweït à l'Irak puis à l'Arabie saoudite. Les aventures du député fascinait Crile, mais restait à expliquer toutes les péripéties :

« Aucun des protagonistes n'avait une vue complète des événements. Charlie savait seulement le rôle qu'il y avait joué ; idem pour Gust ; idem pour Joanne. George a dû encore consacrer de nombreuses années à interviewer à plusieurs reprises Charlie et Gust et à gagner un peu plus leur confiance. Ensuite, il lui a fallu assembler les pièces du puzzle et trouver un fil conducteur. Cela lui prit 13 ans. »

— Susan Lyne, éditrice et épouse de George Crile[6].

La sœur de Crile, Barbara, le soutient tout au long de cette entreprise, ce dernier va lui dédier le livre consacré au sujet qui sortira en , qui deviendra un best-seller.

Ce succès suscite rapidement l'intérêt d'Hollywood : le producteur Gary Goetzman entendit parler du livre par un ami député qui lui recommande le livre. Goetzman suit le conseil tout comme l'acteur Tom Hanks, avec lequel il a créé la société de production Playtone, et furent captivés par cette « histoire sans précédent».

Après avoir eu l'autorisation de Crile, Hanks et Goetzman confient l'adaptation du livre au scénariste Aaron Sorkin, scénariste d’À la Maison-Blanche, dont le prochain challenge consista pour le scénariste à « distiller » sous forme de scénario la matière de cet ouvrage complexe et richement documenté. Pour trouver le ton approprié, le scénariste commença par explorer lui-même l'univers dépeint avec tant de précision par le journaliste.

La première mouture du scénario, écrit en huit mois, ont satisfait Playtone et Sorkin, qui offrit la mise en scène à un réalisateur confirmé qu'est Mike Nichols, qui est un ami de longue date d'Hanks, malgré le fait qu'ils n'avaient jamais tourné ensemble. Nichols et Hanks ont rencontré le vrai Charlie Wilson pour mieux cerner le personnage.

Le film se dit le plus proche possible de la réalité historique. Le programme afghan a été un remarquable succès indirect pour les États-Unis, qui a contribué à l'affaiblissement du Bloc de l'Est en , mais elle est précurseur de la montée en puissance des Talibans.

Au générique de fin du film, les assistantes de Charlie Wilson sont regroupées sous le titre de « Charlie's Angels », clin d'œil à Drôles de dames.

Le film se termine par une citation de Charles Wilson faisant référence au moment où il s'est vu refuser le financement d'écoles pour l'Afghanistan :
« These things happened. They were glorious and they changed the world... and then we fucked up the end game. »,

(Traduction libre : "Ces choses sont arrivées. Ils étaient glorieux et ils ont changé le monde... puis nous avons foutu en l'air la phase finale.")

Choix des interprètes

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Le rôle-titre est confié à Tom Hanks qui, pour préparer le rôle, eut de nombreux entretiens avec Wilson portant sur la politique, ses relations avec Joanne Herring et Gust Avrakotos, sa personnalité. L'ancien député se révéla le plus précieux des consultants, évoquant avec une sincérité rare ses succès comme ses faiblesses. Le rôle de Joanne Herring, l'une des trois autres protagonistes principaux, est confié à Julia Roberts, qui avait déjà tourné sous la direction de Nichols en dans Closer, entre adultes consentants. L'actrice, qui avait déjà joué un personnage ayant réellement existé (Erin Brockovich, seule contre tous), a choisi de ne pas rencontrer la vraie Joanne Herring avant de prendre ses propres repères, préférant visionner l'épisode de 60 Minutes consacré à Wilson. Par la suite, les deux femmes se sont finalement rencontrées.

Le rôle de Gust Avrakotos, le troisième personnage central, est confié à Philip Seymour Hoffman, récemment oscarisé pour sa prestation dans Truman Capote et qui a également travaillé avec Nichols sur la pièce La Mouette. Le comédien, passionné d'actualité, n'a pas pu rencontrer son modèle, décédé peu avant le début du tournage, mais tous ceux qui ont connu Avrakotos s'accordent sur l'étonnante justesse de son interprétation. Pour rentrer dans son personnage, Hoffman s'appuya sur le témoignage de certains des hommes qui avaient le mieux connu ce dernier en passant un certain temps avec le fils de l'agent et avec son successeur au Bureau Afghan, l'ancien agent Milt Bearden, conseiller CIA du film.

Personnage composite, Bonnie Bach, assistante du député ayant également un rôle important, est confié à Amy Adams. Actrice en vue depuis sa nomination à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Junebug et qui allait triompher dans les salles avec Il était une fois, elle a subjugué Nichols pour sa performance dans Junebug, qui a conseillé tout le monde d'aller voir le film. L'actrice avait tourné une courte scène avec Hanks dans Arrête-moi si tu peux ().

Cette dernière avait déjà joué dans un épisode À la Maison-Blanche, écrit par Sorkin et était rompu au style de dialogue du scénariste :

« C'est toujours brillant et extrêmement rapide, mais j'ai essayé de jouer mes échanges avec Tom de façon réaliste pour mettre en valeur l'intelligence aiguë, le culot et la vitalité de Bonnie. »

— Amy Adams, interprète de Bonnie Bach[6].

Le rôle de Jane Liddle, conquête de Wilson, est confié à une autre actrice montante, Emily Blunt, qui a tourné ses scènes en deux jours. Bien qu'apparaissant dans une scène[Note 1] du film, Adams et Blunt se donneront finalement la réplique l'année suivante dans Sunshine Cleaning. À noter que les deux actrices ont joué avec le fils de Tom Hanks, Colin, la première dans Standing Still et la seconde dans Mister Showman. Adams, quant à elle, retournera au côté de Philip Seymour Hoffman dans Doute.

Coïncidence amusante : le rôle d'une des secrétaires de Charlie Wilson est interprété par Mary Bonner Baker, fille de James Baker, ancien secrétaire au trésor américain sous le gouvernement de Ronald Reagan, président des États-Unis au moment où se déroule l'action du film.

Tournage

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Musique

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 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Musiques non mentionnées dans le générique

Par James Newton Howard :

  • Charlie Wilson, durée : 3 min 3 s.
  • Telex machine, durée : 1 min 32 s.
  • Jailbait, durée : 1 min 6 s.
  • Refugee camp, durée : 5 min 11 s.
  • It’s up to me, durée : 2 min 48 s.
  • The belly dancer, durée : 2 min 41 s.
  • Turning the tide, durée : 8 min 33 s.
  • Where’s it at, Charlie ?, durée : 1 min 12 s.
  • Balcony, durée : 1 min 29 s.
  • Honored colleague, durée : 6 min 9 s.

Accueil

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Accueil critique

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La Guerre selon Charlie Wilson
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 67/100[8]
Rotten Tomatoes 82 %[9]
Allociné 3,6/5 étoiles[10]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 82 % d'opinions favorables pour 199 critiques[9]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 67100 pour 39 critiques[8].

En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,65 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 24 titres de presse[10].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Alt=Image de la Terre Mondial[11] 119 512 771 $ -
Drapeau des États-Unis États-Unis[12] 66 661 095 $ 11
Drapeau de la France France[13] 568 305 entrées 8
Drapeau de la Suisse Suisse[14] 92 342 entrées -

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. La scène où Wilson et ses proches collaborateurs ou amis sont réunis dans son appartement pour fêter l'échec des Russes en 1988 sur le territoire afghan.

Références

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  1. Business sur IMDb. Consulté le .
  2. « Site officiel de Céline Mauge », .
  3. « Fiche de doublage v.f. - La guerre selon Charlie Wilson », sur Voxofilm (consulté le ).
  4. « La Guerre selon Charlie Wilson », sur RS Doublage (consulté le ).
  5. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage Québec (consulté le ).
  6. a et b « CinéSéries : Cinéma, Séries TV, BA, News, Critiques et Séances », sur CinéSéries (consulté le ).
  7. « Charlie Wilson's War (2007) » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
  8. a et b (en) « La Guerre selon Charlie Wilson Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  9. a et b (en) « La Guerre selon Charlie Wilson (2007) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  10. a et b « La Guerre selon Charlie Wilson - critiques presse », sur Allociné (consulté le )
  11. « Charlie Wilson's War (2007) - Financial Information », sur The Numbers (consulté le ).
  12. (en) « Charlie Wilson's War », sur Box Office Mojo, .
  13. « La Guerre selon Charlie Wilson », sur Lumière, .
  14. « Box-office suisse », sur ProCinema, .

Articles de presse

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Liens externes

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