La Job

série télévisée québécoise

La Job

Titre original La Job
Genre Série humoristique
Création Anne-Marie Losique
Acteurs principaux Antoine Vézina
Sébastien Huberdeau
Sophie Cadieux
Paul Ahmarani
Martin Tremblay
Yves Amyot
Pays d'origine Drapeau du Canada Canada
Chaîne d'origine Bell ExpressVu
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 12
Durée 30 minutes
Diff. originale 2007
Site web http://divertissement.sympatico.ca/Television/LaJob

La Job est une série télévisée québécoise en 12 épisodes de 30 minutes adaptée de la série culte britannique The Office, produite par Image Diffusion International, maison de production d'Anne-Marie Losique et diffusée à partir du sur Bell ExpressVu. Elle a ensuite été diffusée à partir du à la Télévision de Radio-Canada[1] puis sur ARTV.

Synopsis modifier

L'entreprise Les Papiers Jennings, chef de file national de l'industrie papetière, est en pleine restructuration. Le gérant régional de la succursale de Côte-de-Liesse, dans l'arrondissement Saint-Laurent à Montréal, est David Gervais (le nom de famille est un hommage à Ricky Gervais qui est le cocréateur de l'émission originale, l'acteur tenant le rôle correspondant et incidemment de racines canadiennes (sa parenté paternelle est franco-ontarienne) ; le prénom est sans doute emprunté au rôle original, David Brent). Il devra concurrencer la succursale de Terrebonne et opérer un important effort pour éviter la fermeture de sa propre succursale. Il devra également diriger un bureau d'employés parfois rebelles.

David est un humoriste et un rocker raté qui comprend mal la notion de rectitude politique. Il a tendance à soit se ridiculiser devant les employés du bureau[2] ou les rendre intensément inconfortables. Celui qui semble l'apprécier le plus est Sam Bisaillon, un ancien cadet de l'armée qui vénère David. Il partage son bureau avec Louis Tremblay, qui est secrètement amoureux de la timide réceptionniste Anne Viens. Le problème est qu'Anne est fiancée à Luc, un employé machiste de l'entrepôt.

Distribution modifier

Voici les acteurs, les personnages, et leurs équivalents. Évelyne Rompré tient également un rôle, mais il est pour l'instant inconnu. Parmi les équivalences non confirmées, on trouve Emmanuelle Sirois-Keaton, jouée par Nathalie Coupal (probablement équivalente au personnage de Jennifer Taylor-Clark), Raymond, un syndicaliste joué par Bernard Carez et Rocky Larocque (Finchy Finch dans la série originale), incarné par Yves Amyot.

Occupation Version québécoise Version britannique Version américaine Version française
Gérant régional
(Regional Manager)
David Gervais
(Antoine Vézina)
David Brent
(Ricky Gervais)
Michael Scott
(Steve Carell)
Gilles Triquet
(François Berléand)
Représentant des ventes
(Sales Representative)
Louis Tremblay
(Sébastien Huberdeau)
Tim Canterbury
(Martin Freeman)
Jim Halpert
(John Krasinski)
Paul Delorme
(Jérémie Elkaïm)
Réceptionniste
(Receptionist)
Anne Viens
(Sophie Cadieux)
Dawn Tinsley
(Lucy Davis)
Pam Beesly
(Jenna Fischer)
Laetitia Kadiri
(Anne-Laure Balbir)
Assistant-gérant régional
(Assistant to the Regional Manager)
Sam Bisaillon
(Paul Ahmarani)
Gareth Keenan
(Mackenzie Crook)
Dwight Schrute
(Rainn Wilson)
Joël Liotard
(Benoit Carré)
Employé de l'entrepôt
et fiancé de la réceptionniste
Luc
(Martin Tremblay)
Lee
(Joel Beckett)
Roy Anderson
(David Denman)
Ludovic Correia
(Julien Favart)
Vendeur
et compagnon de beuverie du gérant régional
Rocky Larocque
(Yves Amyot)[3]
Chris Finch (Finchy)
(Ralph Ineson)
Todd Packer
(David Koechner)
Didier Leguelec
(Jean-Pierre Loustau)

Commentaires modifier

Elle constitue la troisième adaptation étrangère du concept et la seconde faite dans une autre langue que l'anglais. Étant donné la réception mitigée des téléspectateurs et les cotes d'écoute décevantes, l'émission ne sera pas de retour à Radio-Canada.

Production modifier

The Office avait déjà reçu le traitement d'adaptations avec la version américaine The Office (US), la version française Le Bureau et la version allemande non officielle Stromberg. Image Diffusion International produit l'incarnation québécoise. Anne-Marie Losique, cofondatrice d'IDI ainsi qu'animatrice et productrice connue, dit : « J'ai vu l'émission sur DVD et je trouve que c'est une des séries les plus risquées, les plus extraordinaires. Pour moi, c'est vraiment une série culte [...] Comme la série originale, l'émission se déroule en banlieue où rien ne se passe »[4]. Étonnamment, Losique a clamé avoir acheté le concept pour seulement 5 000 $, selon un article de 2005 dans Le Soleil[5]. Elle a mentionné que la chaîne télévisée française Canal+ a démontré de l'intérêt pour cette version[6], malgré le fait qu'elle est celle qui produit et diffuse déjà la version française. Losique s'était déjà fait connaître pour d'autres importations télévisées telles que La Vie rurale (basée sur la série américaine The Simple Life, sa toute première exportation) mettant en vedette la chanteuse pop Jacynthe et elle-même, et Des gens pas ordinaires (basée sur The Surreal Life).

Comme l'Office britannique, La Job prend la forme d'un faux documentaire. Douze épisodes, pour la première saison, ont commencé leur tournage le avec un budget de moins de 200 000 $CAN chacun, tous filmés en haute définition. Pour la première saison de La Job, comme chez équivalent français, on a adapté directement à partir des scripts britanniques, plutôt que d'en créer de nouveaux comme aux États-Unis (toutefois, la version américaine a adapté le premier épisode de cette façon). On hésita initialement entre les titres Le Bureau (une traduction directe et identique à la version de France) ou La Job (une expression de français québécois en franglais ; elle existe en argot français, mais au masculin, plutôt qu'au féminin)[7]. Finalement, La Job a été choisi. Certains médias ont rapporté le titre Le Job [8] par erreur.

André St-Pierre est le réalisateur des épisodes[9]. L'adaptation des scripts fut donnée à Ian Lauzon et Jean-Philippe Granger est le scénariste[10]. Comme pour l'Office américain, des vétérans de l'improvisation ont été appelés pour remplir les souliers de certains des acteurs originaux. Le rôle du patron David Brent fut confié à Antoine Vézina, de la réputée Ligue nationale d'improvisation (LNI), un concept de théâtre d'improvisation né au Québec qui organise des compétitions nationales et internationales (entre le Québec, la France, la Belgique, la Suisse et l'Italie). Sophie Cadieux, qui tient le rôle correspondant à la réceptionniste Dawn Tinsley, a également pris part à la LNI. Paul Ahmarani, le Gareth Keenan de La Job, est un grand fan de la série anglaise[10]. À propos de l'humour noir de la série, il commente : « Moi, personnellement, quand j'ai commencé à écouter cette série, au bout de cinq minutes, je le savais que j'avais devant les yeux quelque chose d'unique, qui allait carrément fracasser tout ce qu'on avait vu avant. » Au sujet de son personnage, il résume : « Je suis quelqu'un d'extrêmement pissou (« peureux » en français québécois), donc, je me réfugie dans des espèces de fantaisies militaires de virilité... J'aime beaucoup dire que j'ai passé trois ans dans l'armée... Je suis un petit peu un loser, très de droite, très militariste »[11]. Sébastien Huberdeau, l'équivalent de Tim Canterbury, fut observé sur les écrans internationaux dans Les Invasions barbares, gagnant de l'Oscar du meilleur film en langue étrangère de 2004.

La réalité et la fiction se confondent parfois dans La Job[12], comme pour la version des États-Unis. Le studio est situé à Côte-de-Liesse (arrondissement Saint-Laurent à Montréal), près de l'Autoroute 20, là où se trouve la succursale des Papiers Jennings dans le contexte de l'émission. Certaines scènes ont également été filmées au Bar Zeffé, près du studio. L'établissement garde son nom dans la série. Construit pour La Job, le plateau est censément prêt à être converti en véritable bureau en l'espace d'une journée. Le tournage est effectué sans projecteur, seulement à la lumière des néons de bureau[10]. Le journal de quartier Les Nouvelles Saint-Laurent procure à l'émission de faux journaux pour le tournage[4].

Internet vidéos modifier

Faits pour l'Internet, de courts vidéoclips originaux du patron seul à son bureau, donnant des conseils ridicules à la caméra, sont mis en ligne chaque semaine sur Sympatico.msn.ca[13]. Les épisodes jusqu'à présent sont : Le diplôme, La ponctualité, L'argent et L'efficacité au travail.

Notes et références modifier

  1. Description, Radio-Canada.ca
  2. ""Radio-Canada - La Job - Les employés"", Site web de Radio-Canada, chargé le 7 janvier 2007
  3. Site officiel de Yves Amyot, chargé le 26 juillet 2008
  4. a et b "Un regard satirique sur la vie de bureau dans La Job" par Anna Bratulic, Les Nouvelles Saint-Laurent, 14 août 2006, chargé le 28 août 2006
  5. "Chantal Lacroix fera des variétés le vendredi soir à TQS" par Richard Therrien, Le Soleil, 31 mai 2005, chargé le 14 septembre 2006
  6. "Anne-Marie Losique produit une adaptation québécoise de The Office" par la Presse Canadienne, La Presse, 5 août 2006, chargé le 30 août 2006
  7. "La série The Office se prépare au Québec" par Hugo Dumas, La Presse, 15 décembre 2005, chargé le 28 août 2006
  8. "Microsoft investigates leak of "Office" videos" par Reuters, The Scotsman, 29 août 2006, chargé le 2 septembre 2006
  9. "Stéphane Bourguignon nous revient enfin!" par Hugo Dumas, La Presse, 6 avril 2006, chargé le 28 août 2006
  10. a b et c "La Job: Quand la réalité rejoint la fiction" par Richard Biron, La Presse, 5 août 2006, chargé le 28 août 2006
  11. Entrevue vidéo avec Paul Ahmarani sur le site web de la SRC, chargé le 2 septembre 2006
  12. "La Job fait la job" par Hugo Dumas, La Presse, 7 octobre 2006, chargé le 16 octobre 2006
  13. Vidéoclips internet de La Job, Sympatico.msn.ca

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Généraux modifier

Images modifier