La Lande-Patry
La Lande-Patry est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 774 habitants[Note 1] (les Landais).
La Lande-Patry | |
Les deux ifs millénaires. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Pascal Lecerf 2020-2026 |
Code postal | 61100 |
Code commune | 61218 |
Démographie | |
Gentilé | Landais |
Population municipale |
1 774 hab. (2021 ) |
Densité | 269 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 49″ nord, 0° 35′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 177 m Max. 232 m |
Superficie | 6,60 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Flers (banlieue) |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flers-1 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lalandepatry.fr |
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Géographie
modifierLa commune est en Bocage flérien, partie du Bocage normand. Son bourg est à 3 km au nord-ouest de Flers et à 11 km à l'est de Tinchebray[1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 918 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Val de Rouvre à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 944,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , La Lande-Patry est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Flers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,6 %), zones agricoles hétérogènes (25,4 %), zones urbanisées (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,3 %), terres arables (6,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe toponyme La Lande traduit le caractère pauvre de la terre, tout comme celle de ses voisines Landisacq et Landigou[16].
Patry est un ancien prénom, forme française du nom britannique Patrick, devenu patronyme[17] : les Patry étaient compagnons d'armes de Guillaume le Conquérant et édifièrent une motte castrale[18].
Histoire
modifierLa Lande-Patry était le siège d'une baronnie qui s'étendait sur les paroisses de La Lande-Patry, Chanu et Larchamp[19].
En 1853, Saint-Paul est créée par démembrement de La Lande-Patry[20].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierAdministration municipale
modifierLe conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et trois adjoints[22].
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 1 774 habitants[Note 5], en évolution de +0,62 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Jusqu'en 1853, date de la création de la nouvelle commune, le tableau inclus les habitants de Saint-Paul.
Il est possible de ventiler les populations respectives de l'actuelle commune de La Lande-Patry et l'actuelle commune de Saint-Paul : : 890 et 819 (total 1 709, source AD 61 L 2621), 1806 : 975 et 811 (total 1 786, source AD 61 E dépôt 431/7), : 1 091 et 799 (total 1 890, AD 61 E dépôt 431/7), : 1 160 et 906 (total 2066, E dépôt 431/7), : 1 421 et 1 095 (total 2 516, E dépôt 431/8), : 1 552 et 1 198 (total 2 750, E dépôt 431/9). Difficile à départager pour 1836 (2 240 hab.) et 1846 (2 622 hab.).
Sports et loisirs
modifierLe Football club landais fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[27].
C'est dans le stade municipal Jean-Hooge que fut inaugurée la première tribune Guy-Roux, le [28].
La Jeanne d'Arc est une association sportive de gymnastique comptant plus de 300 membres. En 2022, celle qui fut à l'origine un patronage de gymnastique et de de musique a fêté son centenaire[29],[30].
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Des ifs millénaires poussent près de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption. Ils ont entre 700 et 800 ans et sont considérés comme faisant partie des plus vieux ifs de France et des plus vieux arbres de Normandie. Ils sont cités dès 1784, Napoléon aurait pris un repas au pied de ces arbres[31].
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption : construite de 1877 à 1879, à la place de celle datant du XIIe siècle[32]. Une bannière de procession et un reliquaire sont classés au titre objet aux monuments historiques[33]. L'église garde le souvenir de deux prêtres martyrs de la Révolution : Jean-Baptiste Lechevrel, guillotiné le et Jacques Tablet fusillé par les Bleus.
- Pour mémoire
- Un ancien prieuré existait au nord de la commune, à la confluence entre la Vère et la Visance. Il est encore mentionné sur la carte IGN comme toponyme et figure sur la carte du diocèse de Bayeux sous le nom de Saint-Laurent[34].
- Motte féodale d'un ancien château démantelé en 1344. En 1862, la motte fut à son tour détruite et ses matériaux servirent pour le ballast de la ligne de chemin de fer de Granville. On y trouva des armes mérovingiennes, un fer de javelot, des fers à cheval et des gonds de porte des XIIIe et XIVe siècles[35].
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Le lavoir du lieu-dit la Gomondière à Rebion.
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If millénaire.
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L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
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Ancienne pierre tombale réutilisée en parement.
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Calvaire dans le mur du parc de l'église.
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Ifs et tombes de l'ancien cimetière.
Personnalités liées à la commune
modifier- Charles Julien du Mesnil du Buisson (La Lande-Patry, 1746 - Caen, 1835), négociant, maître de forges, propriétaire du manoir du Buisson, conseiller général de l'Orne (de 1790 à 1792), fondateur de la chambre de commerce et d'industrie de Caen. Il est l'oncle au 4e degré du député Charles Ambroise Bertrand de L'Hodiesnière.
- Charles Ambroise Bertrand de L'Hodiesnière (La Lande-Patry, 1756 - La Carneille, 1819), député de l'Orne à la Convention (1792-1793), député du Calvados au Conseil des Cinq-Cents (1798-1799).
- Jean Baptiste Lechevrel, né à La Lande-Patry, vicaire au Pré-d'Auge près de Lisieux. Pendant la Terreur, il se cache chez ses parents. Promené sur un âne après son arrestation à Flers le , il sera le premier prêtre de l'Orne guillotiné le à l'âge de 35 ans, à Alençon. La custode et les fioles de sainte huile qu'il avait sur lui lors de son arrestation sont des reliques (classées Monument historique). Un vitrail dans l'église rappelle son souvenir[32].
- Jacques Tablet, ancien curé de La Lande-Patry, fusillé par les Bleus à Préaux (près de Chanu). L'église conserve un humérus percé par les balles[32].
- Émile Halbout (La Lande-Patry, 1905 - Saint-Georges-des-Groseillers, 1997), député de l'Orne (1946-1973), conseiller général du canton de Flers (1945-1973), maire de La Lande-Patry (1950-1967), maire de Flers (1967-1973, 1977-1978).
- Jean-Claude Décosse (La Lande-Patry, 1949-), athlète international, sélectionné quarante-sept fois en équipe de France, dont aux Jeux olympiques de Munich de 1972.
Héraldique
modifierBlason | De gueules semé de besants d'or, à trois quintefeuilles d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Flers comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[36].
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre La Lande-Patry et Athis-Val de Rouvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Athis-de-L'orne » (commune d'Athis-Val de Rouvre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Athis-de-L'orne » (commune d'Athis-Val de Rouvre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Flers », sur Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Lande-Patry ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Flers », sur Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 79-80.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 156.
- Le pays de Flers, randonnées et promenades, Flers, communauté d'agglomération du pays de Flers, fiche circuit 12.
- Auguste Surville : La Baronnie de la Lande-Patry.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Lande-Patry », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Réélection 2014 : « La Lande-Patry (61100) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales. Pascal Lecerf est le nouveau maire de La Lande-Patry », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – FC Landais » (consulté le ).
- « Football. Notre vidéo : Guy Roux inaugure sa tribune à La Lande-Patry » (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/normandie/la-lande-patry-61100/la-jeanne-darc-a-cent-ans-et-pas-une-ride-cc61e2a2-87c2-444d-a7c9-13102f36e591
- https://actu.fr/normandie/la-lande-patry_61218/pres-de-flers-une-association-sportive-celebre-ses-100-ans_50744772.html.
- Jeroen Pater, Les arbres remarquables d'Europe, éditions du Rouergue, , 192 p., p. 148.
- Fiche explicative dans l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, La Lande-Patry.
- « Œuvres mobilières à La Lande-Patry », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53052839r/f1.item.zoom
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 132.
- « La Lande-Patry sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jules Appert et Comte Amédée de Bourmont, La Lande-Patry, Alençon, E. Renaut de Broise, , 24 p. (présentation en ligne).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- La Lande-Patry sur le site de la communauté de communes
- La Lande-Patry sur le site de l'Insee