La Main dans le piège

film sorti en 1961

La Main dans le piège (titre original : La mano en la trampa) est un film coproduit par l'Argentine et l'Espagne, réalisé par Leopoldo Torre Nilsson, d'après le roman homonyme de Beatriz Guido (es), et sorti en 1961.

La Main dans le piège

Titre original La mano en la trampa
Réalisation Leopoldo Torre Nilsson
Scénario Beatriz Guido
Ricardo Luna
Ricardo Muñoz Suay
Leopoldo Torre Nilsson
Acteurs principaux
Sociétés de production Producciones ÁngelUnión Industrial Cinematográfica
Pays de production Drapeau de l'Argentine Argentine
Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre Drame
Durée 85 minutes
Sortie 1961

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

modifier

Laura sort du couvent pour passer l'été dans la vaste demeure familiale. Elle s'étonne que le premier étage soit inaccessible : le bruit court qu'un être monstrueux y est enfermé. Aiguillonnée par la curiosité, Laura finit par découvrir, à sa grande stupéfaction, que sa tante Inés y vit en recluse afin d'échapper au déshonneur causé par la rupture de ses fiançailles. Troublée par cette révélation, Laura, au terme d'une enquête policière, entre en contact avec Cristóbal, l'ancien fiancé de sa tante. Elle est, à son tour, prise au piège du même homme qu'elle a voulu aimer...

Fiche technique

modifier

Distribution

modifier

Récompense

modifier

Commentaire

modifier
  • Au-delà d'une intrigue au caractère étrange, le film nous plonge dans l'univers sclérosé et anémié de la haute bourgeoisie provinciale argentine. On retrouve une thématique chère à la romancière Beatriz Guido et à Leopoldo Torre Nilsson. De La Maison de l'ange (1957) à La Main dans le piège (en passant par La Chute, réalisé en 1959), la trilogie introspective « s'attache à raconter toujours la même histoire sous de multiples variations, à perfectionner encore et encore - autre signe de grandeur artistique - la même œuvre : le récit du jeune témoin d'une décomposition familiale qui achèvera de l'entraîner également vers une chute totale. »[1]
  • Laura (Elsa Daniel), la jeune héroïne du film, est « ici considérée comme une sorte de monstre exaspérant. Son innocence agressive, perverse, est le ressort malsain de l'intrigue. Elle est victime de sa propre subconsciente machination. Elle utilise tout le monde, et son ignorance même, comme un agent de destruction masochiste et mystique. Et l'abjection qu'elle prête à son geste émancipateur, devient le monument de l'hypocrisie bourgeoise, assimilant l'amour à une prison dégradante et mortelle. »[2]

Notes et références

modifier
  1. Gonzalo Tobal : Un solitaire à frontière (Dossier de presse, rétrospective L. Torre Nilsson, sept.-oct. 2011, Cinémathèque française).
  2. Robert Benayoun, in : Premier Plan, n° 26, déc. 1962.

Lien externe

modifier