La Nouvelle République du Centre-Ouest

quotidien régional français

La Nouvelle République du Centre-Ouest, appelé plus communément La Nouvelle République ou la NR, est un quotidien régional français basé à Tours, en Indre-et-Loire. Le journal est diffusé dans trois départements de la région Centre-Val de Loire (Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Indre) et dans deux départements du nord de la Nouvelle-Aquitaine (Vienne et Deux-Sèvres).

La Nouvelle République
du Centre-Ouest
Image illustrative de l’article La Nouvelle République du Centre-Ouest
Le logo actuel.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidien
Format Tabloïd (410 × 290 mm)
Genre Généraliste
Prix au numéro 1,30 €
Diffusion 141 117 ex. (2021, en diminution)
Fondateur Pierre Archambault
Jean Meunier
Date de fondation
Éditeur Imprimerie La Nouvelle République
Ville d’édition Tours

Propriétaire Groupe NRCO
Directeur de publication Olivier Saint-Cricq
Directeur de la rédaction Christophe Hérigault
Rédacteur en chef Luc Bourrianne
ISSN 2260-6858
OCLC 0610C87037
Site web lanouvellerepublique.fr

Il est édité par le groupe Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO), dont les deux principaux actionnaires sont le groupe Centre-France (17 %, ayant lui-même pour actionnaire majoritaire la fondation Varenne), et la famille Saint-Cricq (16 %)[1].

Histoire

modifier

La Nouvelle République est un quotidien[2] issu de la Résistance. Le titre a été fondé par Pierre Archambault et Jean Meunier.

Le premier numéro prend la place de La Dépêche du Centre, sous l'impulsion du commissaire de la République et futur premier ministre Michel Debré. Il paraît le samedi avec un tirage de 33 000 exemplaires.

Pierre Archambault est appelé à la direction de La Nouvelle République du Centre-Ouest dès la Libération de la ville en 1944. Il est âgé de 32 ans, et son passé de militant du catholicisme social en fait un résistant à Libération-Nord, (réseau « Confrérie Notre-Dame de Castille »). Il a peu d'expérience dans la presse, il est avant-guerre, correspondant de quelques journaux. Jusqu'en , il dirige quasiment seul la direction selon son fils, alors qu'il n'est pas majoritaire sur le plan financier.

Jean Meunier reprend la direction de La Nouvelle République du Centre-Ouest, après une révolution de palais en 1972. Il fut président de la Société de la Nouvelle République, et fut député socialiste d'Indre-et-Loire jusqu'en 1958. Le journal est très régional, il a une rédaction basée à Tours.

La Nouvelle République est le quotidien de Bourges, dont la rédaction est d'abord située au 4 de l'avenue Jean Jaurès, avant de traverser la rue en 1982 pour emménager au numéro 7 où elle reste quelques années, puis reprendre les locaux occupés à une époque par la radio locale Recto Verso dans l'immeuble des anciennes Dames de France, place Planchat.

Le siège social de La Nouvelle République, à Tours, en 2017.
Le siège social de La Nouvelle République, à Tours, en 2017.

Jacques Saint-Cricq a écrit en 1988 :

« Le , La Nouvelle République paraît au grand jour après deux numéros clandestins. Au terme de cinq années de combats et de souffrance, la France respire alors à pleins poumons l'air de la liberté retrouvée. Les fondateurs du journal, Jean Meunier, Pierre Archambault, entourés de Marcel Mallet, Paul Racaut et Émile Bèche se lancent dans l'aventure. »

Le journal comprend sept éditions locales, pour couvrir huit départements (la diffusion de la NR est de 300 000 exemplaires, en 1988, sur huit départements). Vingt ans après, elle a été réduite d'un tiers[3].

La Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) est devenu le sixième quotidien régional français, diffusant dans la région Centre et celle de Poitou-Charente.

En est lancée La Nouvelle République Dimanche. En , le journal change de format et opte pour la forme tabloïd[4].

En , une clause de cession accompagne la suppression de 181 postes dans le groupe, dont 125 pour le quotidien tourangeau qui compte alors 650 salariés au total, au moment de la montée dans le capital du groupe de presse Centre-France, pour rétablir l’équilibre d’exploitation à horizon 2010. Le journal affichait 7 millions d'euros de pertes pour un chiffre d'affaires de 98 millions d'euros[3].

Outre les deux principaux actionnaires qui détiennent environ un tiers du journal, une myriade de petits actionnaires, salariés et anciens salariés, détient alors l’essentiel des 343 470 actions et l’association de défense des petits actionnaires de La Nouvelle République (ADPANR), qui affirme représenter 30 % du capital[3].

En 2015, l'association cherche cependant à vendre ses actions faute de rémunération suffisante[5]. Depuis l'équilibre financier du journal s'est amélioré, avec une perte de 2,2 millions d'euros en 2015 et un bénéfice de 3,7 millions en 2016. Le chiffre d'affaires continue cependant à diminuer, à 76 millions en 2016 et le journal emploie 475 salariés cette année là[6].

Le , la direction du journal annonce un nouveau plan d'économie prévoyant la suppression de 107 postes d'ici 2023 grâce à des non-remplacements de départs à la retraite, soit 32 journalistes, 25 employés, 25 ouvriers et 25 cadres, qu'elle justifie par une baisse importante de ses revenus publicitaires en plus d'une érosion de son lectorat[7].

Critiques

modifier

Le journal est la cible de diverses critiques, concernant surtout son indépendance éditoriale et ses relations avec les acteurs économiques locaux. En 2009, l'arrivée du groupe Centre-France dans le capital du journal se fait à la condition de la dissolution de la société anonyme à participation ouvrière qui détenait une partie du journal depuis sa fondation à la Libération dans le but d'assurer son indépendance[8]. En 2015, c'est au tour de l’association de défense des petits actionnaires de La Nouvelle République de chercher à vendre la totalité de ses parts aux autres actionnaires, soit 25 % des titres[9].

Le journal a également été critiqué par des partisans de la presse indépendante qui pointent selon eux sa dépendance à la publicité d'importants acteurs économiques locaux, l'organisation d'évènements par le journal autour de ces mêmes acteurs, ainsi que des « articles élogieux sur les entreprises locales, et des interviews complaisantes d’élus locaux »[10]. Acrimed pointe aussi son traitement défavorable de certains mouvements sociaux, comme lors du mouvement contre la réforme des retraites de 2010[11].

Diffusion et tirages

modifier

La Nouvelle République

modifier

La diffusion totale moyenne par numéro de La Nouvelle République s'établit officiellement comme suit, selon l'OJD[12] :

Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Tirages 259 709 252 493 245 860 239 523 229 864 213 801 207 859 203 728 196 645 192 104 185 567 178 009 172 135 166 132 160 057 150 125 145 895
Diffusions 231 411 224 560 217 232 213 593 205 288 192 937 187 974 184 651 178 499 174 084 168 118 161 491 156 154 154 169 149 519 144 246 141 117

La Nouvelle République Dimanche

modifier

La diffusion totale moyenne par numéro de La Nouvelle République Dimanche s'établit officiellement comme suit, selon l'APCM[13],[14] :

Années 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Tirages 44 638 48 497 52 557 49 663 52 686 52 138 54 412 56 187 55 737 54 065 51 532 50 909 47 898 43 742 41 375
Diffusions 24 951 33 575 38 417 38 613 41 670 42 178 44 065 46 439 45 981 44 906 43 925 46 765 45 634 44 617 43 491

Éditions

modifier
Éditions disponibles aujourd'hui
Éditions Sièges
Indre-et-Loire Tours
Indre Châteauroux
Loir-et-Cher Blois
Deux-Sèvres Niort
Vienne Poitiers
Éditions supprimées
Éditions Commentaires
Maine-et-Loire L'édition a été supprimée le , en raison de la faiblesse du lectorat (une dizaine de cantons concernés dans l'arrondissement de Saumur). En effet, le journal était ici concurrencé par Le Courrier de l'Ouest.
Cher L'édition a cessé de paraître fin dans sa version papier et sur internet à compter du .

Logotypes

modifier

La Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) est détenu par un groupe de presse et de médias français basé à Tours (Indre-et-Loire) et portant le même nom. Le groupe est dirigé par Olivier Saint-Cricq. Il compte près mille employés[réf. nécessaire] répartis dans les cinq départements couvrant la zone de diffusion du quotidien (Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Deux-Sèvres, Vienne), et détient des participations dans quelques autres médias, comme TV Tours.

Le Groupe La Nouvelle République tente de muter vers le numérique avec ses propres développements de plateformes web et applications mobiles. Le groupe est par ailleurs impliqué dans l'organisation d'événements de grande envergure visant à promouvoir les entreprises et leurs entrepreneurs, ainsi que des initiatives privées, associatives ou attachées à des collectivités locales et territoriales. Le groupe est également coorganisateur ou partenaire de nombreux événements culturels, de loisirs ou sportifs auxquels il apporte son soutien[réf. nécessaire].

Notes et références

modifier
  1. administrateur, « La Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) », sur DocPresse ESJ-Lille, (consulté le )
  2. « La Nouvelle République du Centre-Ouest à Bourges - Roland Narboux - Bourges encyclopédie », sur www.encyclopedie-bourges.com (consulté le )
  3. a b et c Site de La lettre Valloire : Le ciel de La Nouvelle République pourrait s’éclaircir en 2010, consulté le 24 février 2013.
  4. « Édition spéciale du 20000e numéros », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ .
  5. « La Nouvelle République du Centre-Ouest à vendre - 01/10/2015 », sur La Lettre, (consulté le )
  6. « LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE OUEST à TOURS (37000), bilan gratuit 2022, sur SOCIETE.COM (584800122) », sur www.societe.com (consulté le )
  7. « Réorganisation à La Nouvelle République : la direction veut supprimer 107 postes », sur larotative.info, (consulté le )
  8. Frédérique Roussel, « «La Nouvelle République» liquide sa coopérative », sur Libération (consulté le )
  9. La Rep déménage, la Nouvelle République est à vendre magcentre.fr, le 1er octobre 2015
  10. « Top des entreprises, flop du journalisme », sur larotative.info, (consulté le )
  11. Henri Maler, « Manifestations du 24 juin : « Ça ne sert à rien », disent-ils », sur Acrimed | Action Critique Médias, (consulté le )
  12. « La Nouvelle République », sur www.acpm.fr (consulté le )
  13. Site de l'OJD : La Nouvelle République du Centre-Ouest, consulté le 13 septembre 2016.
  14. « La Nouvelle République du Dimanche », sur www.acpm.fr (consulté le )

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier