La Rivière aux oies

Recueille de nouvelle de Maurice Fombeure

La Rivière aux oies est le premier recueil de nouvelles autobiographiques de Maurice Fombeure publié en 1932.

La Rivière aux oies
Image illustrative de l’article La Rivière aux oies

Auteur Maurice Fombeure
Pays Drapeau de la France France
Genre Récit autobiographique
Éditeur Éditions Rieder
Lieu de parution Paris
Date de parution 1932
Nombre de pages 240
ISBN 2902170351

Résumé modifier

Alors qu'il est élève à l'École normale supérieure de Saint-Cloud[1], Maurice Fombeure souffrant de l'éloignement de sa région natale, se remémore son enfance qui s'éloigne inexorablement. Il dresse le portrait des gens, des paysages, des animaux, et de la culture locale de son Poitou natal. Il peint un portrait poétique de ses premiers souvenirs, mais aussi d'une époque qui disparaît au profit de l'ère nouvelle de la mécanisation agricole. Dans cet ouvrage, il est le passeur de mémoire, où chaque nouvelle est un sauvetage de son histoire personnelle .

Composition du Recueil modifier

Le recueil se divise en plusieurs parties, chacune composée de plusieurs nouvelles :

Au Fond des Regards
  • Retour en Avant
  • Bruits de ma Terre
  • La Forêt de Moulière
  • Ma Petite Enfance
  • Le Grand-Père
  • Légendes
  • Croyances
Au Temps de l'Âge Heureux
  • L'École Primaire
  • Le Retour de l'École
  • L'Église
  • Changements au Loin
Au Large de la Terre
  • Descriptions
  • Ménétriers
  • Le Moulin de Grand-Pont
Le Soir aux Animaux
  • Animaux Domestiques
  • Le Soir aux Animaux
  • Leurs Souffrances
Quand la Raison s'Endort
  • Ceux du Pays de ma Mère
  • Le Goret
  • Le Collectionneur
  • Segué
  • Les Vieux
  • Histoire du Sorcier
  • Paillon
  • Le Forgeron bat son Enclume...
  • La Foire
  • Papilona
  • La Femme sans Tête
  • Les Ivrognes de Campagne
On est lié, si bien lié
  • Au Bord du Temps
  • Premières Routes Grelottantes d'Espace
  • Du Grenier au Cellier
  • C'est d'Eux Encore
  • La Pêche
  • On est lié, si bien lié
  • Derniers et Regrets

Contexte historique modifier

Maurice Fombeure, la rivière aux oies,  :

« J’ai longtemps erré. Je me sentais diminué, incomplet. Je portais mon village en moi comme une maladie dont on sait qu’on va mourir »

Âgé de seulement 24 ans, écrit en 1930 et publié en 1932[2], Ce premier ouvrage, qui se démarque du style habituel de l'ENS, établit un choix thématique central dans sa vie : l'attachement à la terre et à la paysannerie[3]. Ce thème deviendra le fil conducteur de son œuvre littéraire.[4] comme l'écrira Paul Claudel à son sujet dans À dos d'oiseau, Gallimard :

« Quand on aime de tout son coeur la bonne vieille terre française et la bonne vieille vie française »

À l'époque de la rédaction de La Rivière aux oies, Fombeure était élève de l'École normale de Saint-Cloud, fiancé[5], et pas encore militaire[6]. Son premier recueil de poèmes, "Silences sur le toit"[7], n'avait pas encore été édité[5]. Cette période représente un moment charnière, non seulement dans sa vie personnelle - transition de la jeunesse à l'âge adulte - mais également dans son style d'écriture, oscillant entre prose et poésie[5].

Le style unique de "La Rivière aux Oies" est fortement influencé par l'enfance de Fombeure à Augeron, dans la commune de Bonneuil-Matours, un village rural profondément ancré dans les traditions et les légendes. L'auteur y a passé son enfance, immergé dans un environnement riche en traditions rurales et en histoires familiales. Il a été témoin des pratiques culturelles et spirituelles de sa région, et a été élevé par sa grand-mère paternelle après la mort précoce de sa mère[8].

Le livre explore également les thèmes de la nature, l'amour des animaux, de l'eau, des arbres, et des êtres humains, qu'ils soient humbles, originaux ou membres de la famille. Cette profonde connexion avec la nature et la vie rurale se reflète dans sa prose et sa poésie, apportant à la littérature une voix unique et intemporelle[5].

La Rivière aux oies est donc une œuvre importante dans l'œuvre de Maurice Fombeure, offrant une perspective unique sur la transition entre le rural et l'urbain, l'ancien et le nouveau, et la prose et la poésie, tout en célébrant la richesse des traditions rurales françaises[5].

Éditions modifier

  • 1932 : La rivière aux oies, Rieder éditeur
  • 1932 : La rivière aux oies, Brissaud éditeur ( 4 rééditions connues)
  • 1982 : La rivière aux oies, Brissaud éditeur préface de Jacques Fombeure

Notes et références modifier

  1. Jean Rousselot, Maurice Fombeure par Jean Rousselot : Présentation par Jean Rousselot Choix de textes, bibliographie, portraits, fac-similés., Paris, Pierre Seghers Éditeur, coll. « Poètes d'Aujourd'hui » (no 57), , 239 p., p. 34
  2. Mairie de Jardres, Acte de naissance no 14, sur Archives départementales de la Vienne, (consulté le ), vue 18.
  3. Maurice Fombeure, La rivière aux oies :

    « Je sais bien aujourd’hui qu’en littérature, après un Ramuz, après un Pourrat, le vent souffle du côté des champs. Mais je n’y puis rien et je n’y suis pour rien »

  4. Maurice Fombeure (préf. Paul Claudel), A DOS D'OISEAU, Paris, GALLIMARD, , 240 p. (ISBN 9782070317967) :

    « Quand on aime de tout son coeur la bonne vieille terre française et la bonne vieille vie française »

  5. a b c d et e Maurice Fombeure, la rivière aux oies,  :

    « Préface de Jacques Fombeure édition Brissaud 1980 »

  6. Soldat, Gallimard, coll. « NRF », , 226 p. (ISBN 2070224384)
  7. Silence sur le toit : Poèsies, Paris, Saint Michel, coll. « Collection des Cahiers »,
  8. Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, vol. 3 : La Poésie française du XXe siècle : métamorphoses et modernité, Paris, Albin Michel, , 795 p. (ISBN 2-226-01397-0, lire en ligne), p. 203-205.

Liens externes modifier