La Sage Élise

conte des frères Grimm

La Sage Élise ou La sage Elsa (Die kluge Else en allemand) est un conte des Frères Grimm (type de conte ATU 1450, 1383). Il fait partie des Contes de l'enfance et du foyer (Kinder- und Hausmärchen, Berlin, 1812), à partir de la 2e édition de 1819.

Origines de l'histoire

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D'après Jean-Claude Schneider, dont les sources sont l'ouvrage Das deutsche Märchen und die Brüder Grimm (1964), « Le conte allemand et les frères Grimm », de Friedrich von der Leyen (de), l'« histoire » de La sage Else « est racontée au XVIIe siècle par le prédicateur populaire Johann Balthasar Schupp (1610-1661) »[1].

Contenu

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Die kluge Else

La sage Élise doit être mariée. Jean (Hans), son prétendant vient demander sa main, à condition qu'elle soit intelligente. Elle va chercher de la bière à la cave, mais commence à pleurer, car elle s'imagine déjà mariée, voit une scie qui pourrait la blesser et craint déjà que son futur fils ne soit blessé lorsqu'il ira leur chercher de la bière à la cave. Le père envoie successivement la servante, le valet, puis sa femme pour la chercher et comprendre ce qui les fait tous pleurer, car tous tombent d'accord avec elle.  Le père descend lui-même et se joint aux autres. Jean, enfin, descend et déclare vouloir l'épouser (« Pour mon ménage, pas besoin d'être plus intelligente »). Jean repart travailler et dit à sa femme de couper le blé aux champs pour avoir du pain. Mais, toujours troublée, elle décide de manger d'abord ; puis, après une nouvelle délibération, elle s'endort dans le champ. Quand Jean rentre, il retrouve sa femme dans le champ, et lui attache des grelots sur les vêtements. Quand elle se réveille, toujours aussi confuse, elle se demande si c'est elle ou non qui fait tinter les grelots, alors elle rentre chez elle pour demander à Jean, tout en restant à la porte, si Elsa est à l'intérieur. Elle s'entend dire « oui »  par Jean, alors elle s'enfuit en disant « Oh, mon Dieu, alors je ne suis pas moi ».

Comparaisons

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Grimm fait remarquer la ressemblance  avec Hansens Trine (de) , qui dans la première édition, est un conte situé à la même place. Il y a le même motif d'identité confuse que l'on retrouve dans plusieurs autres contes avec des personnages aussi bien masculins que féminins[réf. souhaitée].

Arthur Schnitzler reprend dans sa nouvelle Mademoiselle Else un thème similaire[réf. souhaitée].

Interprétation

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Erika Alma Metzger pense que La sage Élise, dont le nom (Ilse) a déjà un lien de parenté avec les ondines et donc les puissances de la Profondeur, développerait une Schizophrénie Paranoïde[réf. souhaitée]

Notes et références

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  1. Jean-Claude Schneider, note pour « La Sage Elsa », dans Romantiques allemands, tome II, Les Frères Grimm, Contes de l'enfance et du foyer, traduction de Y. Delétang-Tardif, Paris, nrf Gallimard, collection « Bibliothèque de La Pléiade », 1973, p. 886-889, note 1 p. 1657.

Voir aussi

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Bibliographie

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Textes de référence

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Traductions françaises

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Études

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Articles connexes

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Liens externes

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