La Victoire des femmes

film japonais réalisé par Kenji Mizuguchi en 1946
La Victoire des femmes
Description de cette image, également commentée ci-après
Michiko Kuwano et Kinuyo Tanaka.
Titre original 女性の勝利
Josei no shōri
Réalisation Kenji Mizoguchi
Scénario Kōgo Noda
Kaneto Shindō
Musique Takaaki Asai (ja)
Acteurs principaux
Sociétés de production Shōchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Durée 84 minutes
Sortie 1946

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Victoire des femmes (女性の勝利, Josei no shōri?) est un film japonais réalisé par Kenji Mizoguchi et sorti en 1946.

Synopsis modifier

Hiroko Hosokawa est avocate, sa sœur aînée Michiko est mariée à un procureur qui pendant la guerre a fait condamner le fiancé de Hiroko, Yamaoka, pour ses opinions libérales. Yamaoka vient d'être libéré, mais il est gravement malade à la suite de son incarcération. Michiko tente sans succès de dissuader sa sœur de renouer avec son ancien fiancé.

Hiroko Hosokawa prend la défense d'une mère infanticide qui a étouffé son enfant dans son chagrin après la mort dans le dénuement de son mari. Lors du procès, Hiroko fait face à son beau-frère. Dans sa plaidoirie elle dénonce l'oppression faite aux femmes dans la société japonaise contemporaine.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

De g. à d. : Kinuko Wakamizu, Michiko Kuwano, Kappei Matsumoto et Kinuyo Tanaka.

Autour du film modifier

Michiko Kuwano (1915-1946).

Le , Michiko Kuwano s'évanouit pendant le tournage de La Victoire des femmes[2]. Elle est transportée à l'hôpital mais elle meurt le des suites d'une hémorragie due à une grossesse extra-utérine[2] à l'âge de 31 ans. Les mots qu'elle devait prononcer dans la scène finale sont lus sous la forme d'une lettre.

Selon Max Tessier, La Victoire des femmes est un plaidoyer féministe très marqué par l'immédiate après-guerre[3].

Noël Simsolo note dans sa biographie de Kenji Mizoguchi que « La Victoire des femmes est un film hybride. De beaux plans-séquences y alternent avec des scènes découpées de façon classique au service d'un didactisme lourd. On sent que Mizoguchi s'intéresse plus à la femme devenue criminelle dans un moment de démence qu'à la juriste, même s'il est d'accord avec sa plaidoirie sur la condition féminine »[4].

Notes et références modifier

  1. a b et c (ja) La Victoire des femmes sur la Japanese Movie Database.
  2. a et b (ja) « Archive d'un site consacré à Michiko Kuwano » (version du sur Internet Archive).
  3. Max Tessier, Le Cinéma japonais, Paris, Armand Colin, , 128 p. (ISBN 2-200-34162-8), p. 37.
  4. Noël Simsolo, Kenji Mizoguchi, Paris, Cahiers du cinéma, collection Grands Cinéastes, , 95 p. (ISBN 978-2-86642-497-8), p. 88.

Liens externes modifier